On retrouvera Orlando samedi sur la pelouse du stade Saputo. Ce sera notre deuxième match contre cette équipe de l'expansion, qui risque d'afficher un visage différent que lors de notre visite en Floride et qui s'était soldé par un verdict nul de 2-2.

Lors de ce match, il manquait au moins cinq joueurs internationaux. De notre côté, Laurent Ciman était absent et nous avions quelques blessés.

Orlando est un club d'expansion qui ne joue pas comme une nouvelle équipe. Cette formation a de bons résultats jusqu'ici et fait mieux que NYC FC, un autre club d'expansion. On accuse trois points de retard sur Orlando, mais en fin de semaine on joue à la maison et on a la ferme intention d'en profiter pour remonter au classement. On fait bien chez nous et on doit profiter de cette opportunité.

Notre niveau de confiance est plus élevé que lors de notre premier rendez-vous. On sent que notre identité est mieux définie. Orlando va bien et nous aussi, avec quatre victoires à nos six derniers matchs, alors ça promet d'être une rencontre relevée.

Il faut savoir tirer avantage que l'on joue chez nous pour prendre les trois points et rester proche des autres formations avec nos matchs en main.

Une bonne foule attendue

Je sais que l'organisation attend une bonne foule pour cette rencontre. Il fait beau et la partie est un samedi. Les ingrédients sont réunis pour que ce soit une belle soirée. À nous de profiter pour connecter avec les spectateurs qui s'ajouteront à notre base régulière de partisans, qui nous supportent tout le temps. Ce sera à nous de regagner le coeur des partisans qui viennent moins souvent à nos matchs.

L'été, il ne faut pas se le cacher, l'Impact peut remplir le stade avec de bonnes performances, mais il faut des victoires. Je ne vous cacherai pas que sauter sur le terrain du stade Saputo avec des estrades dégarnies, ça nous chicote l'esprit comme joueur.

Je connais bien le marché, mais ce n'est pas le cas pour plusieurs des joueurs qui s'expliquent mal le fait que 61 000 personnes se déplacent pour une partie de la Ligue des champions et qu'on n'arrive pas à remplir le stade Saputo. Il y a de la confusion chez certains de mes coéquipiers. On sait pourtant qu'il existe une base solide et que nous avons son support, mais ce support n'est pas constant.

La réalité est qu'il faut gagner de façon régulière. On arrive à le faire à la maison, mais c'est plus difficile à l'extérieur.

Je répète à mes coéquipiers que Montréal n'est pas un marché facile et que même avec nos succès en Ligue des champions, on ne peut rien tenir pour acquis. Je sais que des gens sont encore amers de notre saison l'an dernier, mais il y a eu des changements. Les amateurs attendent que nous démontrions que nous sommes devenues une équipe plus stable et que de belles choses s'en viennent.

Un faux pas à New York

La victoire à Columbus était quelque chose de bien, qui nous a permis de faire tomber une barrière psychologique et qui nous a confirmé qu'on pouvait gagner des matchs à l'extérieur.

Je le répète depuis quelques années, mais il faut se rendre compte qu'au soccer, jouer à la maison ou chez l'adversaire, c'est différent. Quand tu joues sur ton gazon, les trois points devraient être un peu plus faciles à obtenir. Une équipe est supposée gagner chez elle alors que sur la route, les visiteurs doivent aller voler des points. À la maison, tu joues pour gagner et à l'étranger, tu joues pour ne pas perdre.

Nous ne sommes pas encore stables à l'extérieur et malgré cette belle victoire à Columbus, ça ne veut pas dire que nous avons retrouvé cet équilibre. Un match nul sur la route, ça veut dire beaucoup aussi. Ça veut dire que tu enlèves deux points à ton adversaire. Je sais que c'est difficile à comprendre. On joue pour gagner chaque match, mais sur la route, on doit y aller avec la mentalité d'aller voler des points. Quand tu fais match nul chez vous, ça veut dire que tu as perdu deux points. Je sais que cet aspect est difficile à comprendre pour certains amateurs, qui sont moins habitués au soccer.

Maintenant, il faut rebondir après cette défaite en commençant par le match à domicile avant d'enchaîner avec deux parties sur la route.

À New York, la première demie a été difficile et j'ai du mal à l'expliquer parce que nous avons eu une très bonne semaine d'entraînement. On n'était pas présent en première demie, il faut l'avouer, mais en deuxième demie, nous avons démontré plus d'agressivité et nous avons réussi à pousser l'adversaire et à provoquer des chances de marquer. L'entraîneur a changé le schéma de jeu à la mi-temps et ça paraissait à notre retour sur le terrain.

Je ne veux pas chercher d'excuses pour expliquer notre défaite. Je n'irai pas me plaindre du fait que la partie était jouée sur un terrain de baseball, qui est plus petit que les terrains de soccer, car c'est à nous à trouver une façon d'être psychologiquement prêt à jouer 90 minutes quand nous sommes sur la route. Même si ce n'est pas toujours du beau soccer, il faut trouver une façon d'aller chercher des points.

La coupe du monde féminine

La coupe du monde soccer féminin bat son plein au Canada avec la ronde des huitièmes de finale qui s'amorce dimanche. J'ai assisté et suivi quelques parties à la télévision. L'équipe canadienne a fait le plus dur en passant en ronde éliminatoire, mais je dois avouer que j'ai un faible pour la France.

La France et l'Allemagne ont démontré de belles choses. Les États-Unis n'ont pas eu la vie aussi facile qu'on le croyait, mais c'est toujours une équipe qui figure dans l'élite mondiale. La fin du tournoi promet.

*propos recueillis par Robert Latendresse