Une expérience unique
Impact jeudi, 1 août 2013. 17:24 jeudi, 12 déc. 2024. 02:52J'ai adoré mon expérience au Match des étoiles de la MLS mercredi à Kansas City. J'ai eu la chance de côtoyer les joueurs à l'extérieur du terrain et de vivre l'effervescence des médias. Partout où l'on se déplaçait dans la ville, tout le monde savait qu'il y avait une partie des étoiles. Ça se voyait et ça se sentait.
En marge du match, j'ai eu l'opportunité de participer à des activités que je n'aurais sans doute jamais vécues autrement. J'ai eu le bonheur de faire une balade, le mot est faible, dans un prototype Nascar alors que j'étais passager. Des deux jours de promotion que nous avions à faire, cette expérience a été mon activité de prédilection.
On ne roulait pas aussi rapidement qu'une Formule Un car la vitesse était limitée, mais on a quand même fait du 160 m/h alors que le maximum que la voiture peut faire est de 220 m/h. C'était la première fois que je filais à une telle vitesse. Je ne peux pas dire que j'ai eu peur, mais je peux vous dire que j'ai senti l'adrénaline monter. Je respectais déjà beaucoup les pilotes et je peux vous dire que ce respect est monté en flèche après cette expérience.
Je n'étais pas au volant, mais j'ai pu me rendre compte de toutes les qualités que ça exige pour piloter une voiture de course. C'est très exigeant physiquement pour le gars qui conduit. C'est impressionnant de voir le pilote faire ses changements de vitesse tout en négociant les courbes. Les gens qui ne connaissent pas le sport se disent simplement que le pilote ne fait que conduire une voiture après tout et que ça ne doit pas être si différent de la conduite de monsieur et madame tout le monde. Il n’y a rien de plus faux. De simplement porter l'équipement et le casque protecteur est déjà difficile tellement il fait chaud. J'imagine la chaleur que doit ressentir un pilote lors des journées de chaleur extrême. Et la force physique qu'exige la conduite automobile est difficile à imaginer. Les avant-bras et le cou subissent une pression aïgue permanente.
J'ai aussi suivi Marco Di Vaio lors de son match FIFA sur Xbox alors qu'il devait affronter le chanteur rappeur Macklemore
De nouvelles amitiés
La partie des étoiles a aussi été l'occasion pour moi de rencontrer quelques-uns de mes adversaires durant la saison en MLS. Je connaissais déjà Will Johnson (Portland) parce qu'on se côtoyait avec l'équipe nationale. J'ai appris à connaître Mike Magee (Chicago) alors que nous étions jumelés pour l'activité en Nascar. Il y a eu aussi ma rencontre avec Camilo (Vancouver) qui parle anglais, espagnol et portugais. Il s'est bien entendu aussi avec Marco Di Vaio qui parle un peu espagnol. Il y a aussi le gardien Raúl Fernández (Dallas). Il y a deux semaines, j'aurais voulu lui crever les pneus de voiture, tellement il perdait du temps lors de notre match! Il a joué plus d'un an en France et nous avons échangé en français. J'ai parlé avec tous les joueurs. On a échangé des blagues et on a eu beaucoup de plaisir. L'exercice a aussi permis de s'ouvrir à de nouvelles cultures.
J'ai connu les joueurs à l'extérieur du terrain et découvert leurs passions. Peu importe d'où nous venons dans le monde, il y a un point qui nous rassemble et c'est le soccer.
L'ambiance était donc détendue. On n'était pas avec notre club alors les choses étaient moins stressantes puisqu'il n'y avait pas trois points à l'enjeu. Les entraînements étaient plutôt légers et tous les joueurs avaient du plaisir. C'était une belle échappatoire au stress quotidien de nos équipes respectives.
Et le match...
Certains diront qu'on a mal paru face à l'AS Roma, mais il n'est jamais facile de se mesurer à une équipe bien en place alors que nous étions une formation composée de joueurs qui ne sont pas habitués de jouer ensemble.
Roma est une équipe très bien rôdée, et ce, tant au plan tactique que technique. Ce n'est pas pour rien si l'an passé cette équipe a battu Chelsea 3-2.
Nous devions tous nous adapter. J'ai joué à ma position de milieu de terrain alors que d'autres ont dû évoluer à une autre position. Dans les circonstances, pas facile d'établir une cohésion surtout face à un adversaire bien huilé.
On a vu la qualité de l'exécution de la Roma. Son niveau de jeu est très élevé. On aurait pu mieux s'en tirer et faire un meilleur match, mais le résultat est le signe d'un manque de cohésion et de chimie. Chez la Roma, je dirais qu'il y avait une cohésion aveugle tellement les joueurs se connaissent sur le terrain.
Kevin Strootman a marqué rapidement et on a essayé de trouver nos repères, mais on était plus fragile. Puis un but a été refusé à l'AS Roma immédiatement après le premier. Intérieurement, on se disait que ça risquait d'être difficile. La bonne nouvelle, c'est que la mi-temps s'est soldée par un pointage de 1-0.
On a trouvé les 15 premières minutes très longues tellement la Roma a eu des chances de marquer.
Je n'ai pas été impressionné par la vitesse de la Roma parce que j'ai joué en Europe et c'est courant. Je dois avouer toutefois que l'exécution du jeu était très belle à regarder. Le ballon bougeait très vite. On voyait que le ballon ne faisait courir personne, c'était plutôt notre équipe qui courait après le ballon. Comme puriste et amateur de soccer, c'est beau de voir une telle exécution.
Retour en MLS
Samedi on affronte le D.C. United à Washington. Je sais que cette équipe connaît des ennuis cette saison, mais nous, on ne regarde pas sa fiche. On se concentre sur notre travail et on doit se préparer à affronter une humidité qui pourrait être suffocante.
On a bien fait lors de nos deux derniers matchs au cours desquels on n'a pas concédé de but et où on a retrouvé nos ailes. On approche la partie de la même façon en insistant sur la défensive. En même temps que nous affronterons le D.C., Kansas City et New York vont s'affronter, ce qui pourrait nous permettre de reprendre le premier rang de notre division.
C'est le type de match où l'on doit éviter de tomber dans un piège. Il ne faut pas refaire l'erreur comme lors du match face au Colorado au Stade Saputo et ne pas laisser la chance à l'adversaire de se relever si on prend le contrôle.
*propos recueillis par Robert Latendresse