La performance de samedi dernier face au Fire de Chicago n’a certes pas été notre meilleure de la saison, mais ce qui importe avant tout, c’est que nous nous sommes relevés.

Ce revers de 3-0 a provoqué une prise de conscience. Non pas que la situation était catastrophique, mais on a manqué d'âme sur le terrain lors de ce duel.

Dans cette ligue, c’est justement ce dont on ne peut jamais manquer. Le meilleur des plans de match a beau avoir été établi, si la volonté, l’investissement, la passion et l’énergie n’y sont pas, il est soudainement facile de passer à côté.

Cette prise de conscience ne commandait pas de changements drastiques. Il  nous suffisait de retrouver notre collectif et de travailler ensemble.

C’est ce que nous avons fait face à D.C. United mercredi soir au Stade Saputo.

Ce ne fut pas une performance parfaite, mais même si on accusait un retard de 0-1 en deuxième demie, nous n’avons pas abandonné et nous avons poussé et poussé dans les 25 dernières minutes de jeu. On a alors vu qu’on était capable de renverser la situation, niveler la marque et même l’emporter.

Nous avons finalement dû nous contenter d’un verdict nul de 1-1, mais il faut dire qu’on affrontait un Bill Hamid encore une fois en pleine possession de ses moyens. Ce qui importe, c’est que nous avons retrouvé cet esprit de corps, cette intensité et cette volonté qu’il faut démontrer lors de chacun de nos matchs.

Mon coéquipier Hassoun Camara était certainement animé de cette détermination, comme tous mes coéquipiers d’ailleurs. Montant en puissance tout au long de la rencontre, il a été impeccable. Investi et faisant preuve de sang-froid, il a été en mesure de nous offrir le but égalisateur.

Reste que c’est une affaire d’équipe. Appelé à contribuer, Dominic Oduro a lui aussi su faire sa part. Dom a peut-être moins joué récemment, mais il ne s’est pas laissé abattre. Dès son entrée sur la pelouse, il ne s’est pas posé de questions et a mis sa vitesse au service de l’équipe. Il a apporté son énergie au moment où l’équipe en avait besoin, ce qui nous a permis de combler le retard et de flirter avec la victoire.

Pas que Giovinco, Bradley et Altidore

C’est une semaine occupée pour nous, alors que trois jours à peine après avoir accueilli D.C. United, nous rendrons visite à nos rivaux du Toronto FC samedi.

Forts d’une fiche de 6-0-1 à leurs sept derniers matchs, les Torontois ont grimpé au sommet du classement de l’Est.

De l’extérieur, il serait facile d’attribuer ces succès à l’apport offensif de Sebastian Giovinco, Michael Bradley et Jozy Altidore, mais ce serait se tromper.

Avec 27 buts alloués depuis le début de la campagne, le TFC se classe au tout premier rang dans l’Est à ce chapitre. Seuls les Rapids du Colorado (24), le Galaxy de Los Angeles (25) et les Earthquakes de San Jose (25) ont mieux fait, alors que le Sporting Kansas City a lui aussi concédé 27 buts.

Dans le passé, surtout l’an dernier, le TFC allouait beaucoup de buts, mais il en marquait aussi beaucoup, surtout grâce à Giovinco, qui a la capacité de déstabiliser un match.

Les Torontois ont toutefois rectifié la situation cette année et c’est ce qui explique leur succès à mon avis. Ils sont difficiles à briser, en plus d’avoir les atouts pour contre-attaquer.

Face au TFC, nous disputerons alors le premier d’une série de cinq matchs contre des rivaux de l’Est. À cette période de l’année, tous ces duels sont capitaux parce que tous les clubs tentent de se placer dans le portrait des séries ou encore de solidifier leur position.

Tous ces matchs sont donc en quelque sorte des petites finales. C’est une préparation pour les séries. Les pointages sont de plus en plus serrés parce que toutes les équipes tentent de concéder le moins de points possible, tout en en engrangeant le plus.

À nous de les mettre en banque.

* Propos recueillis par RDS.ca