Coudonc, les lundi se suivent et se ressemblent cet automne. Ça n‘incite pas le joueurnalyste à mettre de la variété dans ses titres de billets! Mais pour chasser la morosité due au mauvais temps, j‘ai envie de faire un détour par un pays chaud au football coloré et dont le public est friand de beau jeu. Le Brésil.

Il y a de ces coïncidences qu'on ne peut pas passer sous silence. Le jour où s'éteint une des légendes du futebol brésilien, Socrates, son club de Sao Paulo, le Corinthians, décroche le titre national.

Socrates n'était pas seulement un grand joueur, dans tous les sens du terme, il s'agissait d'un personnage plein de paradoxes qui le rendaient fascinant. En plus d'être athlète professionnel, Socrates était médecin, ce qui ne l'a jamais empêcher pas de trop boire et de fumer comme une cheminée. Libre penseur, démocrate dans l'âme, il laissait toutefois ses instincts artistiques le guider sur le terrain. Socrates était capitaine de la mythique Seleçao de 1982 dont le Futebol Arte est au soccer ce que les années 60–70 étaient à la musique rock.

J‘étais trop jeune à cette époque pour voir en direct Socrates marquer contre Dassaev de l‘URSS. C‘est sur vidéo que j‘ai pu la première fois admirer Zico se défaire de Gentile et servir son complice barbu avant qu‘il ne batte Dino Zoff au premier poteau contre l‘Italie. C‘est ainsi que, je suis devenu nostalgique d‘une équipe que je n‘ai jamais vue en personne, comme d‘autres sont fans des Beatles ou de Led Zeppelin même si leurs succès ont été composés bien avant leur naissance. Philosophe par son nom, Socrates laisse un héritage poétique au monde du foot avec quelques buts d‘anthologie.

Les but de Socrates vs Dassaev (2:48) et vs Zoff (6:05)



Corinthians remporte le Brasileiraostrong>



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Enfin, si l'équipe nationale brésilienne peine à retrouver le flegme et la verve qui caractérisait son jeu à l'époque de Socrates, elle pourrait trouver l'inspiration chez deux clubs espagnols qui montent en puissance à la veille du "Clasico" de samedi.

Real et Barça ont connu des gains faciles samedi dernier. Si Madrid fait peur avec son attaque percutante, Barcelone étonne encore par l‘intelligence de son jeu collectif. On se laisse sur de belles images…

Madrid: Vitesse et puissance



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Barça: quelles passes d'Iniesta sur 1er et 3ème but!