C‘est chaud, c‘est chaud, c‘est chaud, comme dirait “Normand Brathwaite”:http://fr.wikipedia.org/wiki/Piment_Fort_(jeu_télévisé)#D.C3.A9roulement. Autant la canicule frappe la métropole, autant il y a le feu dans la défense montréalaise. Et c‘est sans parler d‘un marché des transferts qui ne dérougit dans le fabuleux monde du foot. Non mais, qu‘est-ce que ce serait comme brasier s‘il fallait ajouter des joueurs autonomes à tout ça!

En ce qui concerne la débandade dans l'arrière-garde montréalaise, le doute semble s'être emparé de la troupe de Marco Schällibaum depuis quelques matchs. Mais le sentiment d‘incertitude ne s‘attaque pas seulement aux défenseurs du groupe. Bien qu‘ils soient les premiers ciblés lorsque le ballon pénètre dans la cage de Troy Perkins, il faut reconnaître que les erreurs se multiplient de façon contagieuse dans toutes les lignes de l‘équipe.

Prenez le 3ème but marqué par Toronto mercredi. Si Nesta paraît lent et dépassé, il reste que Romero n'a jamais été en mesure de suivre Darren O'Dea suite à sa montée, et que ni Bernier, ni Felipe n‘ont réussi à revenir pour offrir une couverture au défenseur central pris avec deux joueurs à affronter. Quand on dit qu‘on gagne ou qu‘on perd en équipe, ça implique que tout le monde

doivent participer à l‘effort défensif…

La position des joueurs montrélais au départ de l'action



“*Et en action, ça donne ceci (le but survient à 0:32)*”:http://www.rds.ca/vidéos/toronto-fc-3-impact-3–1.637845

Il est donc important pour l‘Impact de revenir à l‘essentiel afin de chasser les doutes. Comme le soulignait “Patrice Bernier dans sa chronique hebdomadaire”:http://www.rds.ca/soccer/impact/il-faut-retrouver-notre-équilibre-1.638041, une meilleure organisation défensive contribuerait à ramener une certaine sérénité dans le groupe.

Un bon point de départ serait d‘attendre que tous les éléments soient en place avant de déclencher le pressing. Depuis deux matchs, on a perdu le compte du nombre de fois où un milieu de terrain bleu-blanc-noir tente en vain de récupérer le ballon face à un adversaire qui trouve des partenaires libres beaucoup trop facilement. Bref, chez l‘Impact, les joueurs responsables de la couverture ne suivent pas assez rapidement celui qui sort pour cadrer le porteur du ballon. Heureusement qu‘à l‘autre bout du terrain, Di Vaio est en grande forme…

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Floro au Canada

Qui l'eut cru, un entraîneur espagnol au Canada! L'Association canadienne de soccer (ACS) a confirmé la mise sous contrat de Benito Floro au poste de sélectionneur de l‘équipe nationale masculine. S‘inspirant du modèle auréolé de succès en place chez l‘équipe féminine, l‘ACS espère sans doute renverser la tendance négative qui afflige le soccer canadien, du moins en ce qui concerne l‘élite masculine.

Un peu comme les joueurs brésiliens qui ont la côte suite à leur triomphe en Coupe des Confédérations, les entraîneurs espagnols sont vus d‘un bon oeil à travers le monde depuis les succès de la Roja dans les compétitions internationales. Floro apportera avec lui un bagage d‘expérience indéniable. Le regard nouveau qu‘il portera sur l‘état actuel de la sélection nationale sera également le bienvenu. Mais les résultats devront suivre pour convaincre les sceptiques que Floro est la solution aux maux qui touchent le foot canadien – celui qui se joue à onze joueurs.

Comme bien des étrangers qui viennent chez nous avec l‘intention de défricher les terres arables de notre communauté soccer en pleine croissance, je ne cacherai pas ma crainte que Floro ne soupçonne pas à quel point il est ardu de développer une culture propice au foot de haut niveau ici. Probablement la faute au bouclier canadien…

Pour éviter que l'histoire ne se termine en queue de poisson comme avec Holger Osieck le dernier étranger à avoir guidé l'équipe nationale il faudra que la communauté soccer soit ouverte aux intentions de Floro. En retour, il est à souhaiter que l'Espagnol travaille en partenariat avec les structures et les intervenants déjà en place qui ne demandent qu'à mieux comprendre leur rôle au sein de la pyramide du soccer canadien. On verra bien de quelle façon Floro s'adapte à la réalité unifoliée et aux distances nous séparant les uns des autres. Parce que la Furia Roja version canadienne, c‘est sur le terrain plutôt que dans des bureaux qu‘on espère un jour la retrouver.

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Des nouvelles d'Ali Gerba

Je l'avais convoqué pour participer au Tournoi des Peuples et Cultures à Marseille, mais Ali Gerba avait un projet en marche qui l‘empêchait de se libérer.

Ali Gerba en conférence de presse



On sait maintenant ce que ce lion indomptable fabriquait pendant tout ce temps. Comme il le reconnaît lui-même: “Ce n‘est pas normal de ne pas entendre parler d‘Ali pendant si longtemps!“ Et c‘est donc en Beauce que verra le jour “l‘Académie Ali Gerba”:http://www.aligerba.com/#académie-internationale-ali-gerba.

La construction d‘un nouveau centre de soccer intérieur pour l‘héberger commencera à l‘automne à Saint-Georges et devrait se terminer dans un délai d‘un an. Gerba, qui continue de s‘entraîner avec de jeunes joueurs de soccer québécois, sentait le besoin de s‘investir dans un projet qui aiderait au développement du sport chez nous. Celui dont la carrière lui a permis de jouer et de marquer dans bien des pays constate que les opportunités manquent au niveau local pour les talents développés dans la Belle Province.

“Le soccer a été généreux envers moi. Je voulais trouver une façon de redonner à la communauté. Quand je vois des gars de 21 ans prêts à abandonner… Ils sont bons. À 21 ans, ça ne me passait pas par la tête d‘arrêter. J‘ai rencontré beaucoup de gens grâce au soccer. Je voulais contribuer d‘une certaine façon.”

Gerba a donc trouvé des partenaires en Beauce qui croient en sa vision. “J‘ai dû faire beaucoup de présentations pour arriver à ce point.” Chose certaine, il aura su trouver le moyen de les convaincre. Son assurance devant le but n‘aura probablement pas nui à conclure l‘affaire!