Mission accomplie pour la Sélection nationale
$content.firstChildCategorie mercredi, 9 juil. 2014. 20:59 vendredi, 12 juil. 2013. 21:15On dit que les voyages forment la jeunesse. Alors que la première Sélection nationale de soccer du Québec rentre au bercail, ce dicton offre un brin de réconfort au cœur de l’entraîneur qui se sépare de ses ouailles. Faute de Ricard, il fait bon se remonter le moral avec ces sages paroles question de contrer les relents de nostalgie. Car les souvenirs sont déjà nombreux de cette première aventure aux accents marseillais. Un voyage durant lequel le soleil provençal aura laissé sa trace sur la peau et dans l’esprit des pionniers québécois à l'instar des violentes bourrasques du mistral.
L'équipe du Québec sur la pelouse de Bonneveine
Le Tournoi des Peuples, Cultures et Tribus aura donc été l’occasion pour la Sélection du Québec de disputer les premiers matchs de son histoire. Au-delà du résultat – une 3ème place en vertu de 3 victoires en 4 matchs – et en dépit du niveau de jeu inégal entre les différentes équipes présentes, la participation historique de l’équipe québécoise à la compétition demeure le plus grand accomplissement découlant du projet.
Car ce qui, il y a quelques mois, n’était qu’un site web décrivant l'idée parfois jugée nébuleuse d'une sélection nationale est désormais un projet concret avec des objectifs à moyen et long terme. Et ceux qui doutent encore de la véracité de l'histoire, s'il y en a, n'ont qu'à demander aux amateurs présents qui auront été témoins des premiers pas de l’équipe fleurdelisée dans les quartiers sud de Marseille. On salue ici Ritchie Soto, le blogueur voyageur qui avait fait la route d‘Alicante à Marseille pour assister à la demi-finale contre le Kurdistan.
Et la suite
Parlant d'histoire, les plus férus de culture footballistique associeront le nom de Reda Agourram à celui du premier marqueur à vie de la sélection tandis que celui de Vincent Cournoyer sera retenu comme gardien partant lors de la rencontre inaugurale face au Tibet. En fait, la liste est encore longue, et un simple apéro risque de ne pas suffire pour passer au travers. À ce titre, aussi bien visionner les excellentes capsules réalisées pendant notre séjour par le joueur-vidéaste Renaud Lefèbvre (voir plus bas). Avec le joueur-entraîneur et le joueur-thérapeute, vous aurez constaté que le double-emploi était à la mode dans la sélection. J‘irais même jusqu‘à dire que certains joueurs devraient considérer une carrière alternative en tant que chanteur ou danseur, mais je ne vous dis pas lesquels…
Bref, revenons au tournoi et aux rencontres de l'équipe du Québec. Peut-être est-ce l’adrénaline qui remonte dans les veines de l'ex-joueur, mais force est de constater que les matchs contre la Provence (victoire 3-1) et le Kurdistan (défaite 0-1) donnent envie de plancher rapidement sur de nouveaux rendez-vous pour une sélection que je juge fort prometteuse. À lui seul, le niveau de jeu des Kurdes – joueurs de D1 irakienne et de clubs pros européens – a de quoi stimuler l’ambition sportive des Québécois pour la prochaine aventure. Chose certaine, à les voir célébrer le titre à Marseille et la couverture médiatique particulière offerte à l'équipe, il y a fort à parier qu’un éventuel match retour ne serait pas qu’une simple rigolade…
Par ailleurs, ce ne sont pas les projets qui manquent à la nouvelle équipe. Les adversaires potentiels sont bien plus nombreux qu’on ne pourrait l’imaginer. Si j’ai déjà parlé de Catalogne ou du Pays Basque, il y a aussi des équipes nationales qui ne possèdent pas de siège à l’ONU bien plus près de chez nous. Que ce soit des sélections participant déjà à des compétitions de la FIFA, comme la Guadeloupe et Puerto Rico, ou encore des entités qui verront peut-être prochainement le jour. Connaissez-vous la Cascadie?
Pour revenir à ces voyages qui aspirent à être formateur, j’ai moi-même eu la chance de participer à quelques tournois dans l’Hexagone alors que je n’avais même pas encore atteint la fleur de l’âge (je vous laisse supposer ce que ça peut représenter comme nombre d’années). Disons que certains de ces périples figurent encore parmi mes meilleurs souvenirs et que je confirme qu‘ils aient joué un rôle fondateur dans ma carrière.
Tant qu'à poursuivre sur cette note plus personnelle, je dois aussi avouer que j'ai souvent eu l’impression d’agir en père de famille durant la dernière semaine envers la jeunesse animant la sélection. Il faut comprendre que l'austérité des résidences à Luminy les bâtiments désuets ayant un caractère assez "soviétique" n‘aidait pas à calmer le tempérament aventurier de certains joueurs hyperactifs. Ils auront sans doute souffert de mon attitude parfois paternaliste, mais j’espère qu’ils sentent aujourd‘hui à quel point je suis fier de ce que cette équipe composée de Québécois unis sous la fleur de lys vient d’accomplir. Et je dis ça “sans déconner,” comme ils disent à Marseille.
Les capsules vidéos du voyage