Malgré toute l’attention générée par les tribulations au sein du club montréalais à l’aube du match de barrage de jeudi, il demeure que l’Impact aura un adversaire redoutable à affronter lorsque le coup d’envoi sera donné au RFK Stadium. Voici en grands traits DC United, une équipe bien soudée, greffée de nouveaux éléments clés, et qui se fait une fierté de montrer ce qu’elle a dans ses tripes.

Mentalité forte

Des tripes, du caractère, un groupe qui ne lâche rien... Appelez-ça comme vous voudrez, mais DC United est une équipe habituée aux remontées de dernière minute. Des buts durant les arrêts de jeux comme ceux de Bobby Boswell et de Lamar Neagle ont non seulement permis d’aller chercher des points inespérés en deuxième portion de saison, ils ont aussi aidé à forger la mentalité résiliante du groupe. Un autre exemple? Cette saison, la formation de Ben Olsen compte deux match nuls de 2-2 contre les Red Bulls de Jesse Marsch - des résultats arrachés à chaque fois après que le club de la capitale ait accusé un retard de deux buts. Bref, à DC, tant qu’il reste du temps au cadran, on y croit.

Vitesse sur les ailes

DC United possède plusieurs atouts sur les flancs. Mauro Biello ne mettra peut-être pas l’accent sur un nom en particulier parmi les suivants, mais le onze montréalais devra néanmoins tenir compte de joueurs de couloir comme Lloyd Sam, Lamar Neagle, Patrick Nyarko, voire Kennedy Igboananike. Acquis des Red Bulls de New York en cours de saison, Sam a réussi six de ses 10 passes décisives en 2016 avec DC. Il s’est d’ailleurs forgé une belle complicité avec l’attaquant Patrick Mullins, comme l’analyste Matthew Doyle le met en évidence ici. Quant à Nyarko, on peut se rappeler du tour qu’il avait joué à Donny Toia plus tôt cette année. Igboananike, c’est celui qui avait marqué contre l’Impact lorsqu’il jouait à Chicago en avril dernier. Enfin, en ce qui concerne Lamar Neagle, on parle bel et bien de l’ancien Montréalais, lequel a retrouvé son sens du but juste à temps en cette fin de saison. Évidemment, il n’y a pas de place dans la formation pour tout ce beau monde en même temps. Un petit deux $ sur Sam et Neagle comme partants...

Bons athlètes dans l’axe

Au coeur de la formation de Ben Olsen, ce sont les qualités physiques qui semblent primer. Pas de flafla, mais des joueurs au profil ouvrier dont certains se sont révélés cette année : je pense aux milieux de terrain Bücher et Vincent. Le vétéran Marcelo Sarvas est un autre élément qui permet à l’engrenage de bien tourner. Si bien que le petit fabriquant de jeu Luciano Acosta constitue donc l’exception à la règle, mais les autres sont là pour compenser. Derrière eux, la paire Bobby Boswell et Steve Birnbaum est très solide. Les deux défenseurs représentent aussi une menace lorsqu’on les fait monter sur les jeux arrêtés - ou encore en fin de match pour chercher à créer l’égalité en temps additionnel.

Facteurs X

Il n’y a pas de grande vedette chez DC United, ni même de joueur désigné - Kennedy Igboananike l’était à Chicago, mais pas à DC, explication ici. Cependant, le club de la capitale américaine compte sur deux éléments pouvant faire une différence à eux seuls : le gardien Bill Hamid et l’attaquant Patrick Mullins. Hamid est un gardien capable de prouesses acrobatiques. Et ce n’est peut-être qu’une impression, mais il semble souvent être à son meilleur face aux grands noms montréalais. Pour sa part, Mullins s’est relancé depuis que DC United soit allé le chercher au NYCFC. Avec ses huit buts en 14 matchs avec DC, l’ancien étudiant de l’Université du Maryland a l’air de se sentir chez lui dans les surfaces de réparation de la capitale. Mullins n’est pas un géant (6 pieds 1 pouce) dans le moule de Kei Kamara, mais gare aux centres au 2e poteau. C’est le type de joueur qu’on pense avoir contenu toute une soirée, mais qui marque sur un retour de tir alors qu’on avait le dos tourné...

Sur papier, ça donne donc un affrontement très équilibré entre deux formations ayant fait match nul deux fois (1-1) cette saison. L’avantage du terrain et la bonne forme actuelle pourraient toutefois favoriser le club américain. Or, le scénario des prolongations - voire les tirs de barrage - n’est pas à écarter. Rendez-vous sur RDS2 jeudi dès 19 h!