La MLS, dont la 21e saison débute dimanche, est devenue selon ses promoteurs un rendez-vous majeur du soccer international, capable d'attirer Steven Gerrard, Frank Lampard, Kaka ou encore Patrick Vieira, nouvel entraîneur du New York City FC.

« Il y a encore quelque temps où on se demandait si la MLS allait survivre : elle a non seulement survécu, mais elle a prospéré », analysait en décembre dernier le grand patron de la MLS, Don Garber.

« Notre championnat est même l'un des plus compétitifs au monde », relevait-il pour expliquer le sacre inattendu de Portland, vainqueur en finale de Columbus (2-1), au nez et à la barbe des puissants et ambitieux Red Bulls de New York, Galaxy de Los Angeles et autre Orlando City SC.

Tous les signaux sont au vert pour la MLS lancée en 1996 dans la foulée de la Coupe du monde 1994 organisée par les États-Unis.

La saison dernière, la fréquentation moyenne a atteint un niveau-record avec 21 619 spectateurs par match alors que le championnat végétait à 13 611 spectateurs par match en 2000.

Les audiences TV ont aussi atteint un niveau inédit (249 000 téléspectateurs en moyenne, +4 % sur un an), à des années lumière toutefois de celles de la NBA, la NFL, la LNH et la MLB.

Cent millions de dollars

L'expansion se poursuit à rythme forcé avec quatre équipes qui doivent voir le jour d'ici 2020 (Atlanta en 2017, Los Angeles FC en 2018, Minnesota et Miami à une date encore à déterminer).

San Antonio, St Louis, Las Vegas ou encore Sacramento seraient également sur les rangs pour créer leur franchise MLS, dont le billet d'entrée ne coûte pas moins de 100 millions de dollars.

Pour donner une dimension internationale à leur championnat, les dirigeants de la MLS ont recruté des vedettes, comme David Beckham en 2007, Thierry Henry en 2010, puis ont fait fort en 2015 en séduisant Didier Drogba, Kaka, Frank Lampard, Steven Gerrard, Andrea Pirlo ou encore David Villa.

Mieux encore, l'Italien Sebastian Giovinco (TFC) et le Mexicain  Giovani dos Santos (Galaxy), respectivement âgés de 29 et 26 ans, y ont relancé leur carrière, balayant ainsi l'image d'un championnat servant de maison de retraite pour anciens internationaux en fin de course.

En 2016, l'ancien international anglais Ashley Cole et le Néerlandais Nigel de Jong, recrutés par le Galaxy, se sont laissés tenter.

La concurrence de la Chine

Le New York City FC, propriété d'un consortium qui détient également Manchester City, s'est offert lui l'un des plus beaux palmarès du soccer mondial avec l'ancien international français Patrick Vieira.

« La MLS me rappelle le Championnat d'Angleterre il y a une dizaine d'années : elle est sur la bonne voie pour grandir et attirer des jeunes joueurs européens », a souligné le champion du monde 1998 et champion d'Europe 2000.

Mais le Championnat nord-américain doit faire face à l'émergence d'un nouveau et richissime concurrent, la Super League chinoise, qui a ainsi séduit l'international nigérian Obafemi Martins, qui évoluait depuis 2013 à Seattle.

« L'un des problèmes de la MLS est le plafond salarial, la Chine va devenir un concurrent majeur pour ce championnat s'il veut attirer des joueurs », a prévenu Vieira.

Autre particularité, le format, avec une longue phase régulière d'autant plus usante qu'elle inclue des matchs sur synthétique et de longs voyages à travers les États-Unis, puis des séries propices aux surprises.

Le Galaxy avec son effectif de stars et son palmarès (5 titres, dont 3 depuis 2011) fait figure de grand favori.

« Mais ce championnat est très physique et très exigeant », a rappelé Gerrard qui devrait mettre un terme à sa carrière fin 2016.

Avec un dernier titre en poche?