Ça peut surprendre, mais sachez qu’il n’y a pas que des matchs nuls et des clubs qui font du surplace en MLS. Ça, c’est surtout dans l’Est. Pendant ce temps, y en a qui font un malheur dans l’Ouest. On est à la mi-mai, c’est normal que ça commence à chauffer (même ici). Voici votre état des forces en MLS.

En hausse

Ça continue de bien aller au Colorado. La semaine dernière, les Rapids ont battu le Real Salt Lake et le Sporting KC à la maison avant d’aller arracher un match nul en Ohio, contre un Crew qui se faisait remonter dans un second match consécutif. Une des causes du succès du Colorado? Les ballons arrêtés de Shkelzen Gashi, comme celui servi à Kevin Doyle sur le but égalisateur de l’Irlandais à Columbus. Défensivement, c’est beaucoup plus solide aussi, d’autant plus qu’on ne marque pas des tonnes de buts. Comme quoi l’entraîneur Pablo Mastroeni ne fait pas que se donner des airs de Diego Simeone quand il gesticule sur les lignes de côté.

Trois victoires en ligne, voilà que Vancouver s’affirme. Après des succès à domicile contre Portland et Chicago, sur une jolie bicyclette de Blas Perez, les Whitecaps ont causé la surprise en allant battre Toronto au Stade BMO. Grâce à ses deux buts marqués en Ontario, Kekuta Manneh s’est mérité le titre de joueur de la semaine en MLS, mais n’oublions pas non plus le brio du gardien David Ousted et son arrêt sur penalty contre Jozy Altidore. C’était son quatrième exploit du genre depuis le début de la saison 2015. Les Whitecaps tenteront de poursuivre leur lancée alors qu’ils rencontrent à nouveau les Timbers dimanche.

Trois victoires en ligne, c’est possible dans l’Est aussi. Et c’est NYCFC - oui, New York City - qui vient de réaliser ce fait d’armes avec des gains contre Vancouver au Yankees Stadium et sur la route à DC et Portland. Quand on regarde plus loin que le bout de son nez, on se dit que le NYCFC est peut-être plus qu’une affaire de joueurs désignés. David Villa compte huit buts, Andrea Pirlo a deux passes… Frank Lampard zéro minute jouée. Or, le modèle new-yorkais est-il viable sur toute une année? Pour l’instant, les choses se sont améliorées, il est même possible que Lampard joue avant l’été. New York est à Toronto ce soir (RDS2 19 h).

Avant de passer au négatif, une petite mention pour Los Angeles. Même privé de Nigel de Jong, le Galaxy se maintient dans le peloton de tête. Deux nuls à ses trois derniers matchs, ça ne casse pas la baraque, mais la dernière défaite du groupe, c’était au deuxième match de l’année contre le Colorado. Depuis, huit matchs sans revers pour la troupe de Bruce Arena. Le Galaxy sera à Montréal le 28 mai et Gio Dos Santos devrait y être.

En baisse

Portland, ça ne tourne pas rond chez les champions. Après une victoire encourageante à domicile contre Toronto, les Timbers viennent d’enchaîner trois défaites consécutives, dont une à la maison contre NYCFC. Avec 22 buts accordés, Portland a présentement la pire défense de la ligue. Mais on n’a pas l’air de s’en faire outre mesure pour le moment. D’ailleurs, les Timbers se vantent de pouvoir dorénavant communiquer avec leurs propres emojis. 😳👎

Non, ça ne va pas mieux à Chicago. Une seule victoire cette année - le 2 avril contre Philadelphie - et maintenant, deux défaites de suite à l’étranger. Le Fire vient cependant de mettre sous contrat Michael de Leeuw (de son nom complet: Michael Jeroen Maarten Michiel de Leeuw) et Khaly Thiam. Et peut-être bien que David Accam reviendra au jeu un jour. Mais même si le Fire affronte des Red Bulls en difficulté ce mercredi au New Jersey, on imagine mal qu’il trouve le moyen de gagner.

Le prochain adversaire du bleu-blanc-noir ne connaît pas de très bons moments. À leurs six derniers matchs, les Lions d’Orlando City n’ont accumulé qu’un total de trois points au classement (trois matchs nuls, trois défaites). Cela étant, Orlando n’a pas perdu de match à domicile cette saison. S’il faut se méfier de Cyle Larin, disons qu’il aurait pu aider la cause de son équipe en faisant preuve d’un peu plus de réalisme récemment.

Au neutre

C’est notre Impact qui est champion du surplace. Les quatre nuls en ligne n’ont pas vraiment fait chuter l’équipe de Mauro Biello, mais l’écart s’est resserré avec pratiquement tous les rivaux dans la Section Est. Au-delà du classement, il reste néanmoins la perception moins rassurante que le Stade Saputo n’est plus la forteresse imprenable de la fin de saison 2015 aux yeux des visiteurs. On est loin du fond du baril, mais l’Impact aimerait sûrement profiter d’une escapade dans le Sud pour se ressourcer.

On est à la mi-mai, certaines tendances peuvent être décelées. Mais attention, avec la Copa America qui arrive et la trêve que l’on va observer, bien des choses pourraient changer. D’ici là, on se retrouve en juin pour une autre chicane.