N‘ayez crainte, en dépit du goût amer de la défaite, de la chaleur et de toutes ces distractions qui nuisent à la concentration, je tiens bon. Bref, ce n‘est pas parce que je me trouve dans l‘île du Paradis que je ne prendrai pas la peine de composer mon billet. Malgré une connexion internet datant de l‘ère web 1.0, la perspective d‘un calendrier surchargé de matchs de ballon-coup-de-pied sur le sable suffit à ce que je me remue le popotin le temps de remplir mon mandat hebdomadaire.

C'est que au cas où vous étiez obnubilés par la série éliminatoire qui vient déjà de se terminer le Canada dispute le tournoi de qualification de la Concacaf pour la Coupe du monde de Beach Soccer. J‘y suis. Et, à l‘instar de mes coéquipiers, j‘y irai d‘un deuxième effort aujourd‘hui pour rivaliser avec des nations plus accoutumées au sable qu‘aux granules de caoutchouc qui ensemencent nos pelouses synthétiques.

C'est là que ça se passe



Preuve que nous n'avons pas complètement décroché de la réalité montréalaise dans l'archipel antillais, nous avons l'intention de surprendre le gardien de Trinitée-et-Tobago d'un savant extérieur du pied tel Zibanejad. Ou encore d'une déviation du postérieur à la Kyle Turris. Pour ce qui est de ce qu'a fait à l'Impact Thierry Henry, j'ai plutôt l'impression que c'est Titi qui a copié ce que les Mexicains nous avaient servi en plat de résistance plus tôt dans la journée.

Comme El Tri n‘a pas fait de quartiers non plus avec nos adversaires de la Trinitée, notre moral s‘en voit un peu remonté. Tout indique que nous affronterons cette même équipe à deux reprises aujourd‘hui pour déterminer qui terminera 2ème du groupe derrière les Mexicains. Petite confidence, mon souhait est de pouvoir jouer ces rencontres à un rythme digne d‘un match de cricket. La vitesse n‘a jamais été mon fort, ce qui ne s‘améliore pas avec l‘âge.

Je vous tiendrai donc au courant des derniers développements plus tard durant la journée. En attendant, je n'arrive pas à trouver la petite pommade rouge que le Schtroumpf olympique mettait sur son nez...

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MISE À JOUR (12h40)

Victoire de 8 à 5 lors du premier match alors que nous tirions de l‘arrière 0–2 et 3–4. Nos adversaires n‘ont pas fait preuve de discipline, eux qui se sont vus décerner deux cartons rouges – ce qui entraîne une expulsion et un avantage numérique de deux minutes.

On reprend le tout à 15h45 contre ces mêmes Trinitéens. De mon côté, je me recycle pour ce match en tant qu‘entraîneur/supporter le temps de guérir une vilaine contusion au tibia. Le contact survenu alors qu‘il restait moins de 15 secondes à jouer n‘était pas ma plus brillante idée: le gardien adverse n‘avait pas envie de me voir réaliser une volée acrobatique comme on en fait trop rarement à 35 ans…

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Gros changements

Ça ne brasse pas juste au deuxième étage du Centre Bell. Pendant que certains gros bonhommes bougeaient leurs pieds mieux que d'autres, ce fut une semaine où "Sir Alex a tiré sa révérence":http://www.rds.ca/soccer/europe/sir-alex-ferguson-tire-sa-révérence-1.618589 et où Mourinho s'est approché encore un peu plus de Londres. De quoi ajouter du piquant à la prochaine saison de Premier League anglaise.

Ailleurs, le départ de Mourinho du Real et la défaillance du Barça en Ligue des Champions annoncent déjà un été tumultueux sur le marché des transferts. Sans oublier que Guardiola arrive au Bayern et que les budgets de clubs comme Manchester City, Paris Saint-Germain et Monaco (!) contribueront à l'inflation du prix de joueurs susceptibles de bouger comme Neymar ou Falcao. Qui d'autre fera sauter la banque? Un Gallois qui rêve de Ligue des Champions?

En attendant de renouer avec l‘action du stade Saputo, ce sera mercredi prochain dans mon cas, je vous laisse spéculer sur tous ces transferts possibles. Et n‘hésitez pas à supputer sur le meilleur système de jeu d‘un onze montréalais dont l‘attaque dépend de plus en plus de la combinaison autrefois désavouée entre Mapp et Di Vaio.