Une chose est certaine, on n’a pas fini de se poser des questions. Encore moins de trouver des réponses. Je ne sais pas pour vous, mais de mon côté, je dois bien être rendu à l‘étape de l’acceptation. Tiens, il me semble que les récents événements feraient un excellent sujet pour un film de Bernard Émond. Mais le réalisateur québécois fait-il dans le mélodrame?

Si vous ne me suivez pas dans cette quête de sens, voici quelques pistes pour remettre les choses en contexte: 1. Le bilan 2. L'entrevue au 5@7 3. Le divorce 4. Ce que j'en pense.



Après tant de lourdeur, je n’ai pas trop envie de traiter de philosophie aujourd’hui. Allons-y donc avec un sujet plus léger. Pourquoi pas la mode italienne.

En dehors des écharpes bourgeois-bohème, de la défense à trois et des complets cintrés, ce que l'Italie semble offrir de plus tendance cette saison, c'est le jeune entraîneur qui enflamme le calcio par son audace.

À l'heure où l'on se parle, toute la Botte n'en a que pour Andrea Stramaccioni, plus jeune "Mister" de Serie A à 36 ans, depuis la victoire historique des Nerazzurri sur la Juventus. Or, Stramaccioni n'est pas seul. Vincenzo Montella, ex-artilleur de la Roma, se démarque par un style de jeu offensif que l'on n'associe pas naturellement au soccer italien. Montella travaille d'ailleurs à la Fiorentina, que l'Impact rencontrera pendant sa tournée en Toscane un périple qui influencera fort probablement l'édition 2013 du Bleublanc-noir. L'ouvrage accompli par Stramaccioni et Montella ne passe pas inaperçu. Dans bien des publications footbalistiques, on vante la nouvelle génération de techniciens transalpins. Un vent nouveau qui pourrait bientôt souffler sur le plus italien des clubs de ligue majeure?

Mister modèle?



Alors que Mauro Biello entame son audition à la barre du onze montréalais, il ne serait pas surprenant que la direction du club explore la possibilité de faire venir un entraîneur issu du calcio de ce côté de l'Atlantique. Est-ce que le fait que les Européens n'aient pratiquement jamais eu de succès à la tête de clubs MLS freinera les ardeurs de l'Impact? (Le passage sur Walter Zenga et son épopée avec le Revolution est assez savoureux.) Si tel est le cas, on est bien loin du club qui désirait compter sur quelqu'un de familier avec le circuit Garber pour mener ses hommes ça, c'était en 2011... Mais qui dit Mister ne dit pas nécessairement maîtrise de la langue de Shakespeare. Une solution en tandem avec Biello n‘est pas à écarter non plus, surtout si la communication pose problème.

À ce chapitre, j'ai peu de noms à vous proposer. Quand on a commencé à évoquer un entraîneur italien pour l'Impact, j'ai aussitôt pensé à Roberto Donadoni, actuellement à Parma, mais qui a vécu l‘expérience MLS à New York alors que le club portait le nom de Metrostars en 1996. Des chances de le voir à Montréal? Pas tellement. À moins qu‘il ne se fasse congédier d‘ici à la fin de la saison…

Donadoni: Fantasista sur l'astroturf des Giants (1996)



Biello, Donadoni, Nesta ou Corradi... Tous ces noms font moins de boucane que Marcelo Lippi, qui doit fumer son cigare en Chine par les temps qui courent, lui qui ne semble pas détester l'aventure exotique à l'étranger. Toutefois, ne comptez pas trop sur une réunion entre ex-champions du monde (Nesta et Lippi). Je serais très surpris que le club montréalais investisse la somme nécessaire à attirer le légendaire Lippi. Il s'agit d'un montant d'argent qu'on souhaiterait sûrement dédier à un futur joueur désigné, à un numéro 10 ou même à Alberto Aquilani, s'il veut bien s'y "prêter", capisce

Mode, questions, philosophie… Il ne faut pas trop se prendre la tête avec tout ça quand on suit l‘Impact de près, ou même de loin, surtout quand ils sont en Italie. Bref, tant que tu gagnes, n’importe quel paradigme peut faire l’affaire de la direction, et de toute façon, ils fournissent le complet!