Quelle semaine faste pour reprendre du collier avec toute l‘actualité qui a déferlé sur la MLS. J‘ai presque déjà besoin de vacances. Même la fin du lock-out au hockey n‘a pas pris toute la place sur les ondes dédiées au fabuleux monde du sport, c‘est vous dire.

Il s'est passé tellement de choses à travers le circuit Garber que la scène locale d'amateurs de foot s'est quasiment lassée de chercher la pagaille sur les médias sociaux en s'insurgeant contre le petit Messi, l'égoïste qui fait fi de la plus élémentaire notion de partage, lui qui ne laisse pas les autres amis jouer avec son ballon en or. Non mais, quatre Ballons d'Or, quelle indécence! Comme le diraient les jeunes issus de la réforme de l'éducation: epic fail à ses éducatrices de garderie.

_La mala educación_ de Lionel? Ou encore fashion faux pas/strong>



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Revenons à nos moutons, l'Impact a révélé le nom de son nouvel entraîneur, le Suisse Marco Schällibaum. La nouvelle a surtout eu l'effet d'un soulagement pour la plupart des gens concernés. Le niveau d'anxiété des partisans a baissé d'un cran. Sur le coup, celui du président Saputo a dû en faire tout autant, jusqu'à ce qu'il juge nécessaire de remettre les pendules à l'heure au sujet d'un supposé sentiment anti-Américain à l'Impact. Oui, je sais, elles sont faciles, les allusions aux montres, horloges et autres coucous quand on a un Suisse à la barre de l‘équipe. Mais accrochez-vous bien, ce n‘est que le début. Et pour ce qui est de l‘anti-américanisme, on repassera. Saluons plutôt le vote de confiance à l‘égard des entraîneurs issus de l‘Académie.

Parlant de soulagement, Saputo lui-même a laissé échapper un soupir lors de la présentation de Schällibaum, disant qu‘il ne souhaitait pas recommencer un tel processus de sitôt. En dépit des critiques déplorant le fait que l‘annonce ait eu lieu à un moment où la sphère médiatique n‘en avait que pour le hockey, comptons-nous tout de même chanceux que la nouvelle survienne juste à temps pour permettre à un « joueurnaliste » de vaquer à une autre occupation la conscience tranquille.

Quant à Schällibaum, il s'est montré plutôt calme et posé devant les médias montréalais, y allant même de quelques plaisanteries sur la nature aléatoire de sa relation avec le président du club. De quoi nous laisser croire que le volcan suisse, bien qu‘inactif depuis quelques temps, n‘est pas pour autant éteint.

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Cas insolite à Toronto. Non seulement on ne craint pas le ridicule au TFC, il apparaît évident que l'on n'avait pas réfléchi à la suite des choses avec la nomination du joueur-entraîneur Ryan Nelsen pour remplacer Paul Mariner à la tête des Reds. Le hic, c'est que Nelsen est actuellement sous contrat avec Queen's Park Rangers, en Premier League anglaise. Il se trouve ainsi engagé dans un championnat qui ne se conclut pas avant mai alors que de l'autre côté de l'Atlantique, la formation qu'il doit diriger sans le moindre diplôme d'entraîneur débute sa saison le 2 mars à Vancouver. Comme le dit si bien Jean Dion, nous vivons dans un monde extraordinaire.

Ceux qui croyaient avoir atteint le fond du baril avec Aron Winter devront probablement songer à se procurer un submersible. On nage en eau profonde.

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En terminant, je vous informe que je mets légèrement de côté l‘actualité du circuit Garber pour la prochaine semaine puisque j‘ai le dessein de retracer l‘ami Marc Dos Santos au Brésil. En route, je me suis un peu attardé dans les environs de Dorval, où attraper un avion pour les États-Unis le matin avant 7 h est en voie de devenir un sport extrême.

Dos Santos dirige l'équipe U20 du Desportivo Brasil dans le cadre de la Copa Sao Paulo. La qualification pour le second tour se jouera samedi contre Avai. Je vous en ferai rapport avec grand plaisir.