L'équipe canadienne de Coupe Fed a rendez-vous avec le Kazakhstan, en fin de semaine, au Stade Uniprix. À l'enjeu: une place dans le groupe mondial 2 en 2018.

C'est sans sa meilleure joueuse que le Canada ira au front, ce week-end. Eugenie Bouchard était déjà inscrite au tournoi sur terre battue d'Istanbul lorsqu'elle a reçu l'invitation de Tennis Canada. Gérer un changement de surface en plus d'un décalage horaire pour un tournoi qui commence 24 heures plus tard n'était pas une situation souhaitable pour la Montréalaise.

« Si on joue en Coupe Fed, il faut faire abstraction sur un tournoi la semaine suivante, a dit Sylvain Bruneau. À ce moment-ci, elle n'a pas super bien joué récemment. Elle a bien joué en début de saison, mais les derniers tournois étaient un peu plus difficiles. Je pense qu'elle veut jouer des matchs et elle veut aussi faire attention à son classement en vertu des grands chelems qui approchent, donc je comprends. »

L'absence de Bouchard laisse place à la jeunesse, une combinaison qui s'est avérée gagnante lors du dernier duel de Coupe Fed, en février. En effet, le Canada a successivement écrasé le Chili, le Paraguay, la Bolivie et le Venezuela pour accéder à ce duel de barrage à Montréal, notamment grâce au brio de la recrue, Bianca Andreescu. « Je connais une bonne saison. J'ai signé de grosses victoires contre des joueuses de la WTA. Ma dernière participation à la Coupe Fed m'a également donné beaucoup de confiance. »

« Elle est capable de tout faire sur le terrain, a ajouté Bruneau. Elle joue vraiment bien. Elle est capable de frapper en puissance. Elle joue libérée, mais elle peut aussi varier beaucoup son jeu. Elle est capable de faire des balles brossées, des balles coupées, beaucoup d'amortis. Elle est très polyvalente dans tous les secteurs du jeu. »

Françoise Abanda, elle, a dû faire l'impasse sur la dernière rencontre de Coupe Fed, en raison d'une blessure au dos. La 186e joueuse au monde connaît une saison difficile, mais préfère regarder de l'avant. « Je me vois beaucoup plus loin qu'où je suis en ce moment. Mais chaque chose en son temps. J'espère que je vais pouvoir bien jouer ce week-end pour pouvoir bâtir sur ça pour Roland Garros qui s'en vient. Je suis vraiment confiante quand je joue à Montréal. J'adore jouer à la maison, donc mon niveau de confiance est très bien. »

Katherine Sebov et Gabriela Dabrowski complètent le quatuor canadien, mais ne devraient pas voir d'action avant le match de double, dimanche. Dabrowski vient d'ailleurs de remporter le titre le plus important de sa carrière de double, à Miami, au début avril.