Une saison mémorable
Tennis vendredi, 23 nov. 2012. 12:13 jeudi, 12 déc. 2024. 16:34
Au début de l'année, mes objectifs étaient clairs : remporter un tournoi professionnel au niveau Futures, remporter un Grand Chelem au niveau junior et percer le top 500 au monde en termes de classement général.
C'étaient des objectifs ambitieux et j'étais agréablement surpris avec le niveau de succès que j'ai eu cette année. Mes entraîneurs ont fait un travail remarquable pour me préparer à faire face aux défis que la saison a apportés, et je suis heureusement sorti gagnant de plusieurs matchs serrés qui auraient pu aller d'un bord ou de l'autre. Bref, je suis passé à un match de surpasser mes trois objectifs principaux. Ayant déjà remporté deux Grands Chelems, j'aurais pu m'assurer d'une place parmi les 500 meilleurs au monde, ainsi que de mon premier titre au niveau Futures au tournoi de Merida au Mexique la semaine passée. Malheureusement pour moi, mon adversaire Luca Pouille a joué un match formidable et a simplement été plus for que moi cette journée-là.
Peu importe, j'aimerais prendre le temps de revenir sur une saison mémorable et de partager mes moments forts de l'année avec vous, chers lecteurs de RDS.ca.
Finale, Internationaux d'Australie (01/2012)
Luke Saville (AUS)
3-6 7-5 4-6
J'ai bien amorcé la saison et je me suis retrouvé en finale du premier Grand Chelem de l'année contre Luke Saville, qui jouait chez lui et devant ces partisans. Luke est un grand gaillard avec un puissant coup droit et un revers fiable. Avant la finale, je me suis préparé comme si j'allais disputer un match ordinaire, sans superstitions ou routines spéciales, même en sachant que nous allions jouer sur le mythique Rod Laver Arena, où Djokovic, Federer, Nadal et Murray ont fait leurs preuves. Lorsque j'y repense, je crois que j'aurais pu jouer de manière plus calme, mettre plus de premières balles en jeu et forcer mon adversaire à commettre plus de fautes directes. Le match a mal commencé pour moi et je me suis retrouvé en déficit d'une manche après avoir concédé un bris de service très tôt dans la rencontre. Au début de la deuxième manche, j'ai retrouvé un bon rythme et ai pu niveler le match à une manche partout. Malheureusement, Saville a brisé de nouveau et je n'ai pas eu l'occasion de combler le déficit. Lors de la remise des prix, j'étais fâché contre moi-même, puisque je n'avais pas pleinement profité de mes occasions. Par contre, je savais qu'il me restait trois autres chances de me reprendre.
2e tour, Futures de Gatineau (03/2012)
Peter Polansky (CAN)
6-7 (6) 6-3 6-7 (6)
Lorsque j'étais jeune, les succès de Peter Polansky me servaient d'exemple et me motivaient à travailler plus fort. Alors que je disputais des tournois juniors à l'intérieur du Canada, Peter s'établissait déjà comme étant un joueur de haut calibre sur le circuit ATP et dans l'équipe canadienne de la Coupe Davis. C'était intéressant de pouvoir l'affronter à Gatineau, surtout étant donné qu'il avait déjà remporté une couple de tournois Futures en 2012 et jouait à un très bon niveau. Notre match fut intense. J'ai perdu la première manche 6-8 dans le bris d'égalité. Dans la deuxième manche, je me suis repris, la remportant 6-3. Dans la manche finale, j'ai sauvé cinq balles de match (dont deux avec des as sur des deuxièmes balles de service) à 2-5 avant d'égaliser à 6-6. Peter a finalement remporté le match, mais j'étais tout de même heureux avec mon niveau de jeu. De plus, j'étais heureux de pouvoir donner un bon spectacle à la foule très enthousiaste qui assistait au tournoi à Gatineau. Ce match m'a appris à ne pas baisser les bras, même face à un adversaire détenant une avance presque insurmontable. Cela me sera utile plus tard dans l'année, à Wimbledon.
Demi-finale, Challenger de Rimouski (03/2012)
Vasek Pospisil (CAN)
2-6 3-6
Quelques semaines après Gatineau, j'ai reçu un laissez-passer pour accéder au tableau principal du Challenger de Rimouski, un tournoi où j'avais la chance d'affronter des joueurs classés à l'intérieur du top 150 au monde. Malgré la défaite, mon match contre Peter Polansky m'a permis de retrouver un haut niveau de confiance et j'ai pu battre, coup sur coup, trois joueurs classés près de 400 places devant de moi pour accéder à ma première demi-finale chez les pros. À l'autre côté du filet, j'ai retrouvé Vasek Pospisil, un autre joueur qui m'a servi de modèle avec ses exploits au niveau professionnel. Malgré le fait que j'ai eu quelques chances de le briser, Vasek m'a ramené sur terre en me défaisant facilement avant de ravir le titre en gagnant son match du lendemain. Malgré la défaite crève-cœur, j'ai encore une fois apprécié l'expérience que j'ai vécue durant la semaine, sans compter que les points de classement gagnés me permettaient de passer du 800e rang mondial à un sommet personnel de 589e au monde.
Finale, Roland Garros (06/2012)
Kimmer Coppejans (BEL)
1-6 4-6
Comme la plupart des joueurs nord-américains, je n'ai joué que rarement sur terre battue lors de ma jeunesse, contrairement aux joueurs de tennis issus de l'Europe ou de l'Amérique du Sud. Par contre, j'ai beaucoup confiance en mes capacités d'adaptation. À Paris, j'ai su faire les bons ajustements. J'ai vaincu plusieurs excellents joueurs pour me retrouver en finale du deuxième Grand Chelem de l'année. Même si mon adversaire Kimmer Coppejans était plus à l'aise sur terre battue, j'estimais pouvoir remporter le titre; j'étais prêt à donner mon meilleur effort. Malgré toutes les bonnes intentions, cependant, j'ai eu une journée à oublier sur le terrain lors de la finale. C'était sans doute le pire match que j'ai joué de toute l'année, le genre de match où rien de marchait. Kimmer a joué un bon match et ne m'a laissé aucune chance. Après ma défaite, je ressentais une immense frustration envers moi-même. C'est sans doute la plus grande déception que j'ai vécue au tennis jusqu'à ce jour.
Demi-finale, Wimbledon (07/2012)
Mitchell Krueger (É.-U.)
5-7 7-6 (3) 6-3
Voici le match qui a changé l'allure de ma saison. Mitchell a très bien amorcé le match, me mettant immédiatement sous pression avec des premières balles de service de qualité ainsi que de puissants coups droits, alors que je manquais des coups de routine et peinais à trouver un bon rythme sur le terrain. Ce match est passé bien près de devenir une reprise de la finale de Roland Garros. Je perdais 5-7 2-5 15-40 sur mon service avant de sauver cinq balles de match et de niveler le match à un set partout. Soudainement, j'ai retrouvé un bon niveau de jeu et ai remporté la troisième manche haut la main. Après avoir réalisé le plus gros retour de ma carrière junior, j'étais fin prêt pour ma troisième finale en autant de tournois Grand Chelem.
Finale, Wimbledon (07/2012)
Luke Saville (AUS)
7-5 6-4
Si vous vous fiez au score final, vous pourriez penser que le match était à sens unique. Cependant, ce n'était certainement pas le cas. J'ai commencé le match assez lentement, tirant de l'arrière 2-5, mais je suis resté patient et ai forcé mon adversaire à essayer de me battre de puissance. Contrairement à ce qui s'est passé en Australie, Saville n'a pas pu concrétiser son avantage, et je l'ai surpris en remportant cinq jeux de suite et, par conséquent, la première manche. Par contre, mon adversaire n'a pas baissé les bras et a même ouvert une avance de 3-1 dans la deuxième manche. Cependant, j'ai été à nouveau en mesure de revenir dans la manche et finalement de le briser vers la fin du match. Lorsque j'ai remporté le dernier point, j'ai ressenti un mélange de joie et de soulagement qui est difficile à décrire. J'étais tellement content de franchir la dernière étape et de finalement devenir un champion du Grand Chelem.
Finale, Internationaux des États-Unis (09/2012)
Liam Broady (GBR)
6-2 2-6 7-5
Je devais remporter ce match pour m'assurer du classement numéro un chez les juniors jusqu'à la fin de l'année 2012. Si je perdais, j'aurais joué l'Orange Bowl, le dernier tournoi junior majeur de l'année, pour tenter de finir au sommet. Heureusement, j'ai été capable de terminer ma carrière junior sur la meilleure des notes, en triomphant à New York.
Lors de la finale, mon adversaire Liam Broady a eu de la difficulté à maîtriser son jeu, me permettant ainsi de gagner la première manche facilement. Je menais 2-1 40-15 dans le deuxième set lorsque Liam a enchaîné quelques bons coups. Soudainement en confiance, il a remporté la deuxième manche et menaçait de briser mon service à 3-4 dans la manche ultime. Heureusement pour moi, j'ai retrouvé un deuxième souffle, gagné mon service et ai brisé le sien pour une avance de 6-5. Au changement de côté, j'ai essayé de garder les choses très simples et de me concentrer à rentrer mes premières balles lorsque je servirai pour le championnat. Lorsque l'arbitre a annoncé « Time », je savais exactement ce que je me devais de faire. Une fois au service, j'ai remporté le dernier jeu facilement, devenant un double champion en Grand Chelem et m'assurant ainsi de finir ma carrière junior en tant que numéro un au monde.
Et maintenant? Je me repose présentement en compagnie de ma famille et de mes amis dans ma ville natale, en Colombie-Britannique. Dans une semaine, je serai de retour à Montréal, au Centre national d'entraînement au Stade Uniprix, pour commencer ma préparation pour la saison 2013. À ce moment-là, je m'assiérai avec mes entraîneurs pour établir mes objectifs pour la nouvelle année.
Pour l'instant, je vise le top 250 mondial en termes de classement ATP. J'estime également que des titres aux niveaux Challenger et Futures seront à ma portée si je continue à travailler fort et à faire les bonnes choses. Même si cette saison 2012 fut historique à plusieurs points de vue, je suis loin d'être comblé par ces résultats; ce ne sont que des étapes à franchir. Je crois pouvoir réaliser encore plus de belles choses au courant de la prochaine saison, et espère que vous serez là pour m'encourager!
Joyeux temps des Fêtes,
Filip
Twitter : @FilipPeliwo
C'étaient des objectifs ambitieux et j'étais agréablement surpris avec le niveau de succès que j'ai eu cette année. Mes entraîneurs ont fait un travail remarquable pour me préparer à faire face aux défis que la saison a apportés, et je suis heureusement sorti gagnant de plusieurs matchs serrés qui auraient pu aller d'un bord ou de l'autre. Bref, je suis passé à un match de surpasser mes trois objectifs principaux. Ayant déjà remporté deux Grands Chelems, j'aurais pu m'assurer d'une place parmi les 500 meilleurs au monde, ainsi que de mon premier titre au niveau Futures au tournoi de Merida au Mexique la semaine passée. Malheureusement pour moi, mon adversaire Luca Pouille a joué un match formidable et a simplement été plus for que moi cette journée-là.
Peu importe, j'aimerais prendre le temps de revenir sur une saison mémorable et de partager mes moments forts de l'année avec vous, chers lecteurs de RDS.ca.
Finale, Internationaux d'Australie (01/2012)
Luke Saville (AUS)
3-6 7-5 4-6
J'ai bien amorcé la saison et je me suis retrouvé en finale du premier Grand Chelem de l'année contre Luke Saville, qui jouait chez lui et devant ces partisans. Luke est un grand gaillard avec un puissant coup droit et un revers fiable. Avant la finale, je me suis préparé comme si j'allais disputer un match ordinaire, sans superstitions ou routines spéciales, même en sachant que nous allions jouer sur le mythique Rod Laver Arena, où Djokovic, Federer, Nadal et Murray ont fait leurs preuves. Lorsque j'y repense, je crois que j'aurais pu jouer de manière plus calme, mettre plus de premières balles en jeu et forcer mon adversaire à commettre plus de fautes directes. Le match a mal commencé pour moi et je me suis retrouvé en déficit d'une manche après avoir concédé un bris de service très tôt dans la rencontre. Au début de la deuxième manche, j'ai retrouvé un bon rythme et ai pu niveler le match à une manche partout. Malheureusement, Saville a brisé de nouveau et je n'ai pas eu l'occasion de combler le déficit. Lors de la remise des prix, j'étais fâché contre moi-même, puisque je n'avais pas pleinement profité de mes occasions. Par contre, je savais qu'il me restait trois autres chances de me reprendre.
2e tour, Futures de Gatineau (03/2012)
Peter Polansky (CAN)
6-7 (6) 6-3 6-7 (6)
Lorsque j'étais jeune, les succès de Peter Polansky me servaient d'exemple et me motivaient à travailler plus fort. Alors que je disputais des tournois juniors à l'intérieur du Canada, Peter s'établissait déjà comme étant un joueur de haut calibre sur le circuit ATP et dans l'équipe canadienne de la Coupe Davis. C'était intéressant de pouvoir l'affronter à Gatineau, surtout étant donné qu'il avait déjà remporté une couple de tournois Futures en 2012 et jouait à un très bon niveau. Notre match fut intense. J'ai perdu la première manche 6-8 dans le bris d'égalité. Dans la deuxième manche, je me suis repris, la remportant 6-3. Dans la manche finale, j'ai sauvé cinq balles de match (dont deux avec des as sur des deuxièmes balles de service) à 2-5 avant d'égaliser à 6-6. Peter a finalement remporté le match, mais j'étais tout de même heureux avec mon niveau de jeu. De plus, j'étais heureux de pouvoir donner un bon spectacle à la foule très enthousiaste qui assistait au tournoi à Gatineau. Ce match m'a appris à ne pas baisser les bras, même face à un adversaire détenant une avance presque insurmontable. Cela me sera utile plus tard dans l'année, à Wimbledon.
Demi-finale, Challenger de Rimouski (03/2012)
Vasek Pospisil (CAN)
2-6 3-6
Quelques semaines après Gatineau, j'ai reçu un laissez-passer pour accéder au tableau principal du Challenger de Rimouski, un tournoi où j'avais la chance d'affronter des joueurs classés à l'intérieur du top 150 au monde. Malgré la défaite, mon match contre Peter Polansky m'a permis de retrouver un haut niveau de confiance et j'ai pu battre, coup sur coup, trois joueurs classés près de 400 places devant de moi pour accéder à ma première demi-finale chez les pros. À l'autre côté du filet, j'ai retrouvé Vasek Pospisil, un autre joueur qui m'a servi de modèle avec ses exploits au niveau professionnel. Malgré le fait que j'ai eu quelques chances de le briser, Vasek m'a ramené sur terre en me défaisant facilement avant de ravir le titre en gagnant son match du lendemain. Malgré la défaite crève-cœur, j'ai encore une fois apprécié l'expérience que j'ai vécue durant la semaine, sans compter que les points de classement gagnés me permettaient de passer du 800e rang mondial à un sommet personnel de 589e au monde.
Finale, Roland Garros (06/2012)
Kimmer Coppejans (BEL)
1-6 4-6
Comme la plupart des joueurs nord-américains, je n'ai joué que rarement sur terre battue lors de ma jeunesse, contrairement aux joueurs de tennis issus de l'Europe ou de l'Amérique du Sud. Par contre, j'ai beaucoup confiance en mes capacités d'adaptation. À Paris, j'ai su faire les bons ajustements. J'ai vaincu plusieurs excellents joueurs pour me retrouver en finale du deuxième Grand Chelem de l'année. Même si mon adversaire Kimmer Coppejans était plus à l'aise sur terre battue, j'estimais pouvoir remporter le titre; j'étais prêt à donner mon meilleur effort. Malgré toutes les bonnes intentions, cependant, j'ai eu une journée à oublier sur le terrain lors de la finale. C'était sans doute le pire match que j'ai joué de toute l'année, le genre de match où rien de marchait. Kimmer a joué un bon match et ne m'a laissé aucune chance. Après ma défaite, je ressentais une immense frustration envers moi-même. C'est sans doute la plus grande déception que j'ai vécue au tennis jusqu'à ce jour.
Demi-finale, Wimbledon (07/2012)
Mitchell Krueger (É.-U.)
5-7 7-6 (3) 6-3
Voici le match qui a changé l'allure de ma saison. Mitchell a très bien amorcé le match, me mettant immédiatement sous pression avec des premières balles de service de qualité ainsi que de puissants coups droits, alors que je manquais des coups de routine et peinais à trouver un bon rythme sur le terrain. Ce match est passé bien près de devenir une reprise de la finale de Roland Garros. Je perdais 5-7 2-5 15-40 sur mon service avant de sauver cinq balles de match et de niveler le match à un set partout. Soudainement, j'ai retrouvé un bon niveau de jeu et ai remporté la troisième manche haut la main. Après avoir réalisé le plus gros retour de ma carrière junior, j'étais fin prêt pour ma troisième finale en autant de tournois Grand Chelem.
Finale, Wimbledon (07/2012)
Luke Saville (AUS)
7-5 6-4
Si vous vous fiez au score final, vous pourriez penser que le match était à sens unique. Cependant, ce n'était certainement pas le cas. J'ai commencé le match assez lentement, tirant de l'arrière 2-5, mais je suis resté patient et ai forcé mon adversaire à essayer de me battre de puissance. Contrairement à ce qui s'est passé en Australie, Saville n'a pas pu concrétiser son avantage, et je l'ai surpris en remportant cinq jeux de suite et, par conséquent, la première manche. Par contre, mon adversaire n'a pas baissé les bras et a même ouvert une avance de 3-1 dans la deuxième manche. Cependant, j'ai été à nouveau en mesure de revenir dans la manche et finalement de le briser vers la fin du match. Lorsque j'ai remporté le dernier point, j'ai ressenti un mélange de joie et de soulagement qui est difficile à décrire. J'étais tellement content de franchir la dernière étape et de finalement devenir un champion du Grand Chelem.
Finale, Internationaux des États-Unis (09/2012)
Liam Broady (GBR)
6-2 2-6 7-5
Je devais remporter ce match pour m'assurer du classement numéro un chez les juniors jusqu'à la fin de l'année 2012. Si je perdais, j'aurais joué l'Orange Bowl, le dernier tournoi junior majeur de l'année, pour tenter de finir au sommet. Heureusement, j'ai été capable de terminer ma carrière junior sur la meilleure des notes, en triomphant à New York.
Lors de la finale, mon adversaire Liam Broady a eu de la difficulté à maîtriser son jeu, me permettant ainsi de gagner la première manche facilement. Je menais 2-1 40-15 dans le deuxième set lorsque Liam a enchaîné quelques bons coups. Soudainement en confiance, il a remporté la deuxième manche et menaçait de briser mon service à 3-4 dans la manche ultime. Heureusement pour moi, j'ai retrouvé un deuxième souffle, gagné mon service et ai brisé le sien pour une avance de 6-5. Au changement de côté, j'ai essayé de garder les choses très simples et de me concentrer à rentrer mes premières balles lorsque je servirai pour le championnat. Lorsque l'arbitre a annoncé « Time », je savais exactement ce que je me devais de faire. Une fois au service, j'ai remporté le dernier jeu facilement, devenant un double champion en Grand Chelem et m'assurant ainsi de finir ma carrière junior en tant que numéro un au monde.
Et maintenant? Je me repose présentement en compagnie de ma famille et de mes amis dans ma ville natale, en Colombie-Britannique. Dans une semaine, je serai de retour à Montréal, au Centre national d'entraînement au Stade Uniprix, pour commencer ma préparation pour la saison 2013. À ce moment-là, je m'assiérai avec mes entraîneurs pour établir mes objectifs pour la nouvelle année.
Pour l'instant, je vise le top 250 mondial en termes de classement ATP. J'estime également que des titres aux niveaux Challenger et Futures seront à ma portée si je continue à travailler fort et à faire les bonnes choses. Même si cette saison 2012 fut historique à plusieurs points de vue, je suis loin d'être comblé par ces résultats; ce ne sont que des étapes à franchir. Je crois pouvoir réaliser encore plus de belles choses au courant de la prochaine saison, et espère que vous serez là pour m'encourager!
Joyeux temps des Fêtes,
Filip
Twitter : @FilipPeliwo