Carabins de l'Université de Montréal : L’expérience des champions
Universitaires dimanche, 22 nov. 2015. 23:23 vendredi, 13 déc. 2024. 19:28Tout le monde au Québec savait déjà que l’édition 2015 des Carabins de l’Université de Montréal était spéciale. Maintenant, tout le Canada a pu le constater et il ne leur manque qu’une autre victoire pour être la meilleure équipe au pays pour une deuxième année consécutive.
Les Bleus ont livré une solide prestation sur la route pour gagner leur billet pour la Coupe Vanier. Ils n’ont jamais donné le moindre petit espoir aux Gryphons de l’Université de Guelph.
Il faut saluer l’effort de la défense de Guelph qui s’est bien ajustée en deuxième demie après s’être fait passer sur le corps lors des 30 premières minutes.
Encore une fois, l’unité défensive de Danny Maciocia a été sensationnelle. La ligne défensive a fait le travail pour fermer les trous et freiner l’attaque terrestre des champions de l’Ontario. Les secondeurs Frédéric Chagnon, Maïko Zepeda et Xavier Prévost se sont bien adaptés face à un adversaire qu’ils affrontaient pour la première fois.
C’est tout à leur honneur parce qu’ils n’avaient jamais formé le trio de secondeurs depuis le début de la saison. Chagnon a raté quatre matchs en raison d’une blessure, Zepeda a quitté la tertiaire quand Alex Cromer-Émond est tombé au combat et Prévost, une recrue, remplaçait Jean-Christophe Touchette qui est également blessé.
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La recette des Carabins n’était pas compliquée, mais elle a été suivie à la lettre : prendre les devants rapidement, anéantir le jeu au sol des Gryphons et mettre la pression sur les épaules du quart-arrière James Roberts.
Avec tous les fronts déguisés de Maciocia, le pivot de deuxième année n’a jamais pu trouver son rythme. Il était constamment hésitant dans ses décisions.
L’attaque des Gryphons n’est allée qu’à six reprises dans le territoire des Carabins, dont une seule fois en première demie, sans jamais pouvoir inscrire de touché. Le plus près que Guelph s’est approché de la zone des buts de l’UdeM, c’est lors d’une séquence au troisième quart alors que les locaux se sont contentés d’un placement de 30 verges.
Dans l’autre demi-finale, ce n’était pas une grande surprise de voir les Thunderbirds de l’Université de la Colombie-Britannique (UBC) sortir gagnants contre les X-Men.
Si les Bleus disputent le même genre de performance à la Coupe Vanier que celle à Guelph, ils devraient soulever la coupe Vanier samedi prochain.
UBC a une bonne équipe avec quelques armes en attaque, mais si les Carabins jouent à leur niveau, les Thunderbirds n’auront pas de solution.
Blake Nill a fait un travail incroyable à sa première saison à la barre de l’équipe. Il a convaincu trois excellents espoirs qui jouaient en première division dans la NCAA à joindre son programme, dont le quart-arrière de 19 ans Michael O’Connor qui évoluait à Penn State.
UBC est passé d’une fiche de 2-6 à 6-2, mais c’est encore une équipe peu expérimentée dans les grands matchs. O’Connor en est à sa première année et bien qu’il soit voué à un bel avenir, je pense qu’il vivra le même enfer que Roberts lors de la Coupe Vanier.
Les Carabins auront le même plan de match que celui qu’ils ont utilisé pour remporter la Coupe Mitchell. Ils tenteront d’enlever le porteur de ballon très physique Brandon Deschamps de l’équation pour forcer O’Connor à passer le ballon sur des deuxièmes essais et long.
Ceci étant dit, c’est Blake Nill, l’homme qui fait des miracles! Son équipe a battu les Dinos de l’Université de Calgary qui étaient parmi les favoris pour gagner la Coupe Vanier.
Mais avec les deux derniers matchs que les Carabins ont joués, je prévois une vague bleue à Québec. Imaginez la scène au Stade Telus, le repère du Rouge et Or.
Je vais même y aller d’une prédiction : victoire de l’UdeM 27 à 13.
Dans moins d’une semaine, on couronnera les 51es champions de la Coupe Vanier. Et pour la quatrième année de suite, ce pourrait bien être une équipe du Québec.
Photo de la semaine :
Samedi prochain, Gabriel Cousineau disputera le dernier match de sa carrière universitaire.
Il a dû attendre à sa quatrième année pour devenir officiellement le quart no 1 de l’équipe. Il a toujours fait passer les intérêts de l’équipe avant les siens.
On le voit ici sur cette photo de Dominique Bernier. Cousineau pointe le logo des Bleus sur son casque. Il sera pour toujours dans la famille des Carabins.
Et comme l’an dernier, le numéro 4 voudra terminer sa saison avec une victoire pour ramener la coupe Vanier à l’Université de Montréal.