Si l'on se fie aux performances éclatantes qu'ils ont offertes lors de la première fin de semaine de la saison, les Patriotes de l'Université du Québec à Trois-Rivières seront à prendre au sérieux en 2012-2013.

Loin d'être intimidés, les hommes de Gilles Bouchard ont imposé leur loi en battant coup sur coup Nipissing et McGill, deux puissances du hockey universitaire canadien. D'ailleurs, leur victoire acquise aux mains des Redmen samedi a été sans équivoque alors qu'ils ont vaincu les champions canadiens en titre au compte de 5 à 2, sur la glace hostile de l'Aréna McConnell.

« Nous (les entraîneurs) sommes très fiers et satisfaits du rendement de notre équipe », a déclaré l'entraîneur-chef Bouchard, qui savourait ses deux premières victoires en saison régulière dans le calibre universitaire. « Nous faisions face à deux bons défis et nous les avons relevés avec brio. Les gars étaient bien préparés; ils voulaient gagner et ils y sont parvenus en équipe. »

Ces deux belles prestations ont permis à cette formation qui compte dans ses rangs onze nouveaux visages de se classer au troisième rang dans le plus récent classement canadien en hockey masculin de SIC, derrière les Varsity Reds de l'Université du Nouveau-Brunswick et les Golden Bears de l'Alberta.

« Plusieurs nouveaux éléments se sont greffés à l'équipe, mais le noyau est demeuré très fort », a expliqué le pilote des Patriotes. « L'expérience de joueurs comme Félix Petit et Billy Lacasse aidera notre jeune attaque à se développer. En ce qui concerne l'aspect défensif, je ne suis pas inquiet puisque notre top 4 à la ligne bleue est très solide. C'est de bon augure. »

Le visage le plus nouveau des Patriotes demeure toutefois celui de l'entraîneur-chef Gilles Bouchard, qui a succédé à Jacques Laporte pour prendre les rênes de l'équipe en mai dernier. Il occupait depuis huit ans la barre des Estacades de Trois-Rivières au niveau midget AAA.

« Évidemment, c'est un mandat bien différent de diriger des adultes à l'université », explique celui qui a passé la majorité de sa carrière d'entraîneur à développer des adolescents de 15-16 ans.

Bouchard assure néanmoins que son approche dans le vestiaire et que certaines facettes seront similaires.

« Que tu coaches au niveau midget ou au niveau universitaire, tout passe par l'honnêteté », estime-t-il. « La clé du succès, c'est d'entretenir une communication qui est saine avec tous les membres de mon équipe. Je peux dire que l'adaptation s'est très bien déroulée parce que les joueurs sont très réceptifs. »

L'UQTR a bénéficié de 14 entraînements avant de jouer son premier match, une situation qui a permis à tous le monde de bien s'acclimater au système préconisé par Bouchard.

« À mon avis, l'entraînement est au centre de toute bonne performance », souligne l'homme de Trois-Rivières. « Si les gars travaillent fort lors des pratiques et qu'ils assimilent les concepts de base, il n'y a aucune raison de ne pas sortir fort lors des parties. Un match doit simplement être le reflet de ce qu'on a appris à l'entraînement. »

Se décrivant comme un entraîneur exigeant, Bouchard soutient que son équipe préconisera un style de jeu agressif qui appliquera beaucoup de pression sur l'adversaire.
« Je ne suis pas un entraîneur exigeant au sens où je suis constamment sur le dos de mes joueurs. Mais j'aime qu'ils se comportent de façon intelligente, qu'ils prennent les décisions appropriées. »

L'importance du recrutement

Au cours des dernières années, on observe que le hockey universitaire est devenu une option de plus en plus considérée par les joueurs de niveau junior. À titre d'exemple, près d'une dizaine de joueurs issus de la LHJMQ ont choisi de joindre les rangs des Redmen de McGill au cours de l'été.

Le recrutement demeure l'un des principaux défis au hockey universitaire et Gilles Bouchard entend bien jouer un rôle de premier plan pour attirer des joueurs à l'Université du Québec à Trois-Rivières.

« Nous avons travaillé fort pour s'assurer d'avoir la meilleure équipe possible sur la glace. Évidemment, beaucoup de joueurs talentueux ont choisi McGill, mais ça, nous n'avons aucun contrôle. »

« En général, c'est encouragent de voir que des joueurs talentueux décident de prendre leur avenir au sérieux. C'est à nous de démontrer que d'étudier à l'UQTR est une excellente option pour eux. »