Il ne fait aucun doute, à quelques jours du début de l'Omnium des États-Unis que Tiger Woods est le favori pour remporter cette compétition. Il pourrait devenir le premier joueur depuis Curtis Strange en 1988 et 1989 à gagner ce prestigieux tournoi deux années de suite.

C'est bien connu, on dit de cet Omnium qu'il est le défi par excellence du golf. Les conditions de jeu mises en place pour l'événement sont extrêmement difficiles. À preuve, la vitesse des verts prévue tout au long de la semaine par les dirigeants de la United States Golf Association est de 14 sur l'échelle Stimpmeter. Habituellement, la vitesse des verts pour les tournois « normaux » se situe entre 10,5 et 12. C'est vous dire à quel point les fers droits devront être aiguisés cette semaine sur le parcours « Noir » de Bethpage.

Pourquoi Tiger Woods serait-il l'homme à battre cette semaine? Parce qu'il a démontré lors de sa dernière victoire il y a une dizaine de jours au Tournoi Memorial qu'il avait en main les atouts obligatoires pour gagner à Bethpage. Le parcours sera d'une longueur de 7445 verges, mais attention, il s'agira d'une normale 70. Vous me direz qu'il a remporté l'Omnium de l'an passé sur une jambe et que le terrain de Torrey Pines, une normale 71 pour l'occasion, mesurait 7643 verges. Vrai, mais les deux terrains présentent des perspectives bien différentes.

Il s'est avéré que les dirigeants de la USGA, tout en maintenant un degré de difficulté élevé, ont élargi leurs horizons l'an passé et permis aux joueurs d'exprimer tout leur talent sur un parcours aménagé honnêtement. C'est de qu'on a tenté de refaire cette année à New York.

Le mot clé, comme pour chaque tournoi majeur, demeurera la patience. Pas question de vouloir effacer un boguey dès le trou suivant si la situation ne s'y prête pas. Il faudra utiliser la bonne stratégie, dans les bonnes circonstances et au bon moment. Jouer en fonction du classement, jouer en fonction des conditions météorologiques.

L'objectif de la USGA est de couronner le meilleur joueur et de récompenser chaque bon coup. Remettre en valeur une normale et faire valoir ce qu'il faut accomplir pour inscrire un oiselet et un aigle.

Woods sait mieux que qui conque ce que vaut un par à Bethpage. En 2002, il fut le seul joueur à terminer sous la normale. Mickelson et Garcia avaient certes livré une belle lutte, mais ils furent incapables de se dresser devant Woods.

Encore une fois cette année les prétendants au titre seront nombreux mais personne ne devrait forcer la main de Woods. N'eut été d'un genou en bouillie l'an passé, Rocco n'aurait pas été capable de résister au meilleur joueur mondial. De la façon dont il a joué chez Nicklaus, on a tous hâte de le voir affronter le « Noir » de Bethpage. Puissance, précision et stratégie impeccable nous ont démontré pourquoi Woods était le meilleur. Ça devrait se répéter à New York.

Mickelson n'a pas vraiment la tête à disputer un tournoi majeur; Garcia l'a avoué et est toujours à vivre une peine d'amour; Harrington n'est pas l'ombre de lui-même depuis sa victoire au Championnat de la PGA, Ogilvy a deux victoires à sa fiche en 2009 mais il est depuis quelques semaines très discret; c'est le cas de Henrik Stenson également malgré une superbe victoire lors du Championnat des Joueurs. Les jeunes sensations Villegas et Kim semblent profiter d'une année de vacances et les vétérans Singh et Perry semblent avoir été rattrapés par l'âge. Alors qui donc se dressera devant Tiger Woods? Je choisis Ian Poulter comme adversaire farouche. Mais, malgré la hargne de l'Anglais et ses tenues vestimentaires éclatantes, ça ne sera pas suffisant.

Il faudra pour gagner l'Omnium des États-Unis être au meilleur de sa forme et pour l'instant personne n'envoie ce signal sauf Woods. Le défi commencera jeudi et nous serons en ondes pendant 6 heures tous les jours pour vous présenter le meilleur test de golf de l'année.