Coup d'oeil sur Philippe-André Moreau, des Dynamites
Soccer samedi, 26 mai 2001. 13:02 vendredi, 26 avr. 2024. 16:23
Par Chantal Machabée (RDS) - La popularité du soccer grandit d'année en année. Une autre preuve, c'est que le Québec peut maintenant compter sur une autre équipe professionnelle masculine. Après l'Impact, place aux Dynamites!
Les Dynamites disputeront 22 matches en saison régulière. Ils éliront domicile au Parc Vanier à Laval pour six matchs et disputeront six autres rencontres au Centre Claude-Robillard à Montréal. Un match sera aussi présenté à Québec où une équipe devrait voir le jour l'an prochain dans cette ligue. Ce qui est intéressant chez les Dynamites, c'est que les dirigeants misent principalement sur les joueurs locaux.
Philippe-André Moreau est un de ceux-là. Un milieu de terrain âgé de 30 ans, Phillipe-André a roulé sa bosse un peu partout au soccer professionnel. L'an dernier, il a joué pour les Canonniers de Longueuil dans la Ligue de soccer Elite du Québec, après avoir joué deux saisons aux Etats-Unis dans la USISL, avec les Alleycats d'Albany et les Phantoms du New Hampshire.
Je vous le dis tout de suite, Philippe-André n'a pas le tempérament bouillant de la majorité des joueurs de soccer. Il est plûtot flegmatique. Son travail lui convient d'ailleurs parfaitement. Lorsqu'il ne joue pas au soccer, Philipe-André est assistant à la réalisation à la télévision. "Je suis un peu différent sur un terrain, je suis très compétitif mais je ne perds jamais la tête. Je ne suis pas un adepte des cartons jaunes. J'ai été capitaine de plusieurs équipes et je crois qu'on peux jouer avec intensité tout en gardant toute sa tête", ajoute celui qu'on compare un peu à Raymond Bourque lorsqu'il est question d'attitude.
Ce calme désarmant ne l'a pas empêché de connaître du succès partout où il est passé. Il a été nommé le joueur par excellence de la saison 1998 avec les AlleyCats, en plus d'être nommé le joueur de la semaine à quatre occasions. En 1999, il a aidé les Phantoms à atteindre la finale du championnat national et l'an passé, il connaissait une année de rêve, alors que les Canonniers n'ont pas perdu un seul match en saison régulière et ont atteint la finale de la Coupe du Québec, venant à bout d'équipes séniors de la division A.
Philippe-André a fait ses débuts au sénior avec le Luso de Mont-Royal, de la Ligue semi-professionnelle du Québec, remportant la Coupe des Gouverneurs à deux reprises et la Coupe Zimmerman (séries) une fois en trois ans. Il s'est par la suite exilé aux Etats-Unis disputant quatre saisons au Keene State College du New Hampshire, où il a été sélectionné sur l'équipe d'étoiles de la Nouvelle-Angleterre et sur l'équipe étoile sénior des collèges américains.
Sur le plan personnel, ce fut une année riche en émotions. Alors qu'il complétait un baccalauréat en communications, il a rencontré Amy, celle qui allait devenir son épouse. Puis à une année d'intervalle, sa mère et son père décédaient. "Ce fut très difficile, avoue Moreau. C'est une des raisons pour laquelle j'ai décidé de revenir à Montréal. Je trouvais ça pénible d'être loin du reste de la famille." Il est donc entré au pays afin de retrouver ses trois soeurs et son frère. Le joueur des Dynamites est le frère de la comédienne Sylvie Moreau.
Après avoir joué un an à Longueuil, il a décidé de mettre un terme à sa carrière de soccer. "Mes priorités changent, mentionne Moreau. J'ai un travail que j'aime beaucoup et je voulais me concentrer là-dessus." Mais ça n'a pas duré longtemps. Lors de sa saison de soccer intérieur il y a quelques mois, l'entraîneur-chef des Dynamites Zoran Jankovich est sur place pour faire du recrutement. "J'avais déjà joué contre lui lors que je jouais aux Etats-Unis. Il était avec une équipe du Vermont et moi avec les AlleyCats. J'avais connu un excellent match contre lui alors il avait de bons souvenirs de moi", ajoute Phillipe-André en souriant.
L'idée de jouer à nouveau au soccer professionnel chez lui, est trop tentante. Il accepte sur le champ. "J'ai énormément de respect pour Zoran, souligne Moreau. Il a joué en Europe devant des foules de 50.000 persones. Il connait son sport à fond. Et ce que j'aime des Dynamites, c'est qu'ils se sont donnés une responsabilité envers les jeunes, en organisant des écoles de soccer. Ce n'est pas le talent qui manque au Québec, mais des entraîneurs de qualité. Les Dynamites misent sur la formation des jeunes, en leur montrant à jouer, comment bien frapper un ballon, comment s'entraîner adéquatement. C'est très important et très intéressant comme concept. Les équipes européennes fonctionnent comme cela et les résultats sont là", mentionne-t-il avec conviction.
A-t-il déjà pensé à jouer pour l'Impact? "Oui. ils ont d'ailleurs contacté mon équipe, les Phantoms du New Hampshire, mais je venais juste d'arriver pour cette équipe et nous connaissions une série de 10 victoires, je ne voulais pas partir, a mentionné Moreau. Je n'ai plus jamais entendu parler d'eux et je n'ai jamais tenté de les contacter. Pas par manque d'intérêt, mais je me disais que s'ils ne me faisaient plus signe c'est parce qu'ils n'étaient sûrement plus interessés à mes services. Je suis donc allé jouer avec les Cannoniers, une équipe de Québécois où je me suis beaucoup amusé."
La saison des Dynamites est commencée depuis le 26 mai dernier. "Nous aurons un club combatif, le calibre de jeu sera très bon, assure Moreau. Il se compare à celui de l'Impact. Les joueurs de l'Impact ont un peu plus d'expérience professionnelle, mais donnez-nous quelques matches et vous verrez d'excellents résultats."
Les Dynamites ne se mettent pas de pression inutilement mais pour leur toute pemière saison, ils ont quand même un objectif bien précis: plaire aux amateurs. Un but souvent plus difficile à atteindre qu'un championnat. Les dirigeants ont toutefois eu l'intelligence de bien partir à la base, soit avec un entraîneur-chef compétent et avec des joueurs expérimentés comme Philippe-André, un Québécois pure laine par surcroît! Ca ne nuira pas.
Les Dynamites disputeront 22 matches en saison régulière. Ils éliront domicile au Parc Vanier à Laval pour six matchs et disputeront six autres rencontres au Centre Claude-Robillard à Montréal. Un match sera aussi présenté à Québec où une équipe devrait voir le jour l'an prochain dans cette ligue. Ce qui est intéressant chez les Dynamites, c'est que les dirigeants misent principalement sur les joueurs locaux.
Philippe-André Moreau est un de ceux-là. Un milieu de terrain âgé de 30 ans, Phillipe-André a roulé sa bosse un peu partout au soccer professionnel. L'an dernier, il a joué pour les Canonniers de Longueuil dans la Ligue de soccer Elite du Québec, après avoir joué deux saisons aux Etats-Unis dans la USISL, avec les Alleycats d'Albany et les Phantoms du New Hampshire.
Je vous le dis tout de suite, Philippe-André n'a pas le tempérament bouillant de la majorité des joueurs de soccer. Il est plûtot flegmatique. Son travail lui convient d'ailleurs parfaitement. Lorsqu'il ne joue pas au soccer, Philipe-André est assistant à la réalisation à la télévision. "Je suis un peu différent sur un terrain, je suis très compétitif mais je ne perds jamais la tête. Je ne suis pas un adepte des cartons jaunes. J'ai été capitaine de plusieurs équipes et je crois qu'on peux jouer avec intensité tout en gardant toute sa tête", ajoute celui qu'on compare un peu à Raymond Bourque lorsqu'il est question d'attitude.
Ce calme désarmant ne l'a pas empêché de connaître du succès partout où il est passé. Il a été nommé le joueur par excellence de la saison 1998 avec les AlleyCats, en plus d'être nommé le joueur de la semaine à quatre occasions. En 1999, il a aidé les Phantoms à atteindre la finale du championnat national et l'an passé, il connaissait une année de rêve, alors que les Canonniers n'ont pas perdu un seul match en saison régulière et ont atteint la finale de la Coupe du Québec, venant à bout d'équipes séniors de la division A.
Philippe-André a fait ses débuts au sénior avec le Luso de Mont-Royal, de la Ligue semi-professionnelle du Québec, remportant la Coupe des Gouverneurs à deux reprises et la Coupe Zimmerman (séries) une fois en trois ans. Il s'est par la suite exilé aux Etats-Unis disputant quatre saisons au Keene State College du New Hampshire, où il a été sélectionné sur l'équipe d'étoiles de la Nouvelle-Angleterre et sur l'équipe étoile sénior des collèges américains.
Sur le plan personnel, ce fut une année riche en émotions. Alors qu'il complétait un baccalauréat en communications, il a rencontré Amy, celle qui allait devenir son épouse. Puis à une année d'intervalle, sa mère et son père décédaient. "Ce fut très difficile, avoue Moreau. C'est une des raisons pour laquelle j'ai décidé de revenir à Montréal. Je trouvais ça pénible d'être loin du reste de la famille." Il est donc entré au pays afin de retrouver ses trois soeurs et son frère. Le joueur des Dynamites est le frère de la comédienne Sylvie Moreau.
Après avoir joué un an à Longueuil, il a décidé de mettre un terme à sa carrière de soccer. "Mes priorités changent, mentionne Moreau. J'ai un travail que j'aime beaucoup et je voulais me concentrer là-dessus." Mais ça n'a pas duré longtemps. Lors de sa saison de soccer intérieur il y a quelques mois, l'entraîneur-chef des Dynamites Zoran Jankovich est sur place pour faire du recrutement. "J'avais déjà joué contre lui lors que je jouais aux Etats-Unis. Il était avec une équipe du Vermont et moi avec les AlleyCats. J'avais connu un excellent match contre lui alors il avait de bons souvenirs de moi", ajoute Phillipe-André en souriant.
L'idée de jouer à nouveau au soccer professionnel chez lui, est trop tentante. Il accepte sur le champ. "J'ai énormément de respect pour Zoran, souligne Moreau. Il a joué en Europe devant des foules de 50.000 persones. Il connait son sport à fond. Et ce que j'aime des Dynamites, c'est qu'ils se sont donnés une responsabilité envers les jeunes, en organisant des écoles de soccer. Ce n'est pas le talent qui manque au Québec, mais des entraîneurs de qualité. Les Dynamites misent sur la formation des jeunes, en leur montrant à jouer, comment bien frapper un ballon, comment s'entraîner adéquatement. C'est très important et très intéressant comme concept. Les équipes européennes fonctionnent comme cela et les résultats sont là", mentionne-t-il avec conviction.
A-t-il déjà pensé à jouer pour l'Impact? "Oui. ils ont d'ailleurs contacté mon équipe, les Phantoms du New Hampshire, mais je venais juste d'arriver pour cette équipe et nous connaissions une série de 10 victoires, je ne voulais pas partir, a mentionné Moreau. Je n'ai plus jamais entendu parler d'eux et je n'ai jamais tenté de les contacter. Pas par manque d'intérêt, mais je me disais que s'ils ne me faisaient plus signe c'est parce qu'ils n'étaient sûrement plus interessés à mes services. Je suis donc allé jouer avec les Cannoniers, une équipe de Québécois où je me suis beaucoup amusé."
La saison des Dynamites est commencée depuis le 26 mai dernier. "Nous aurons un club combatif, le calibre de jeu sera très bon, assure Moreau. Il se compare à celui de l'Impact. Les joueurs de l'Impact ont un peu plus d'expérience professionnelle, mais donnez-nous quelques matches et vous verrez d'excellents résultats."
Les Dynamites ne se mettent pas de pression inutilement mais pour leur toute pemière saison, ils ont quand même un objectif bien précis: plaire aux amateurs. Un but souvent plus difficile à atteindre qu'un championnat. Les dirigeants ont toutefois eu l'intelligence de bien partir à la base, soit avec un entraîneur-chef compétent et avec des joueurs expérimentés comme Philippe-André, un Québécois pure laine par surcroît! Ca ne nuira pas.
