Comme tous ses coéquipiers des Raptors de Toronto, le Montréalais Chris Boucher a trouvé difficile à accepter l'élimination en sept matchs subie par l'équipe aux mains des Celtics de Boston en demi-finale d'association.

Maintenant qu'il a pu prendre un peu de recul face aux émotions vécues ces derniers mois dans la bulle de la NBA en Floride, Boucher croit que les Raptors ont plusieurs raisons de garder la tête haute malgré le fait qu'ils n'ont pu défendre leur couronne de champions.

« Je pense que tout le monde peut être fier de la saison qu’on a connue, a-t-il affirmé dans une entrevue accordée à L'Antichambre vendredi. Au début de l’année, personne croyait qu’on allait être de retour en séries, encore moins être premiers ou deuxièmes. Il y a beaucoup de choses qu’on peut regarder (avec du recul) et être contents de ce qu'on a fait. »

« Il a manqué un petit quelque chose à la fin. Jouer à Toronto, c’est comme avoir un sixième joueur sur le terrain. Ç’a été un peu différent en ce sens-là, a-t-il évalué. Boston, c’est une très bonne équipe. Ils ont un très bon coach, et chaque fois qu’on apportait un ajustement, ils réussissaient à s’ajuster eux aussi. Je leur donne le respect qu’ils méritent, ils ont gagné au bout des sept matchs. »

Boucher ne cache pas pour autant que le fait de voir les Celtics en arracher contre le Heat de Miami lui rappelle que la série précédente était à la portée des Raptors.

« Lorsqu’on regarde les matchs et qu’on voit que c’est deux matchs à zéro (en faveur du Heat dans la finale de l’Est), ça fait un peu mal », a-t-il concédé.

Pas la prison, mais...

Au-delà de la déception d'avoir vu le parcours des Torontois s'arrêter bien plus tôt qu'au printemps 2019, Boucher ne s'est pas fait prier pour quitter la bulle mise en place par la NBA à la reprise des activités, au début du mois d'août.

« C’était une des situations les plus bizarres de ma vie. Je ne sais qu’on ne peut pas comparer ça à la prison... Mais être loin de sa famille, de sa copine, de ne pas pouvoir sortir faire l’épicerie... Être loin de ça pendant des mois, ç’a vraiment été dur. Et dans notre cas, on est partis un mois avant tout le monde, donc ça nous a affectés différemment. »

Maintenant qu'un trait a été tiré sur la saison 2019-2020 des Raptors, Boucher se tourne maintenant vers les négociations contractuelles. Ayant le statut de joueur autonome avec restriction, l'athlête âgé de 27 ans souhaite plus que tout aboutir dans un environnement où il obtiendra des minutes de jeu, que ce soit à Toronto ou ailleurs.

« J’ai appris beaucoup sur moi-même dans la dernière. Sur ce que je fais bien et ce que je dois améliorer. J’ai ouvert beaucoup d’yeux dans le monde du basket. Masai (NDLR : Ujiri, président des Raptors) sait ce que j’ai fait et ce que je peux apporter. Je vais regarder quelles sont mes options, mais c’est certain que je veux jouer maintenant. Ça va être une grande partie de ma décision par rapport à ce que je vais faire pour l’an prochain »,  a expliqué celui qui en saison régulière obtenait en moyenne 13,2 minutes de temps de jeu par match.

FInalement, appelé à prédire l'identité des deux finalistes au trophée Larry O'Brien, Boucher a proposé le Heat et les Lakers de Los Angeles.

« Je pense que ça va être Miami et les Lakers, mais j’aime beaucoup (le Canadien des Nuggets de Denver) Jamal Murray. Il travaille fort et il est vraiment talentueux. S’ils pouvaient gagner, je serais bien content, mais je ne les vois pas battre LeBron James en ce moment. »