Vasiliy Lomachenko a ajouté la ceinture vacante de la WBC à sa collection en ayant le dernier mot sur l'Anglais Luke Campbell en finale d'un gala présenté samedi au O2 Arena de Greenwich en Angleterre.

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Lomachenko l'a emporté par décision unanime et malgré des cartes de 119-108, 119-108 et 118-109, le combat a été chaudement disputé.

Malgré la défaite, Campbell a démontré qu'il est un solide encaisseur qui peut aussi assurer la réplique aux meilleurs.

Détenteur des ceintures WBO et WBA, Lomachenko peut désormais accrocher celle du WBC dans sa garde-robe. Il ne manque plus que la ceinture IBF au boxeur ukrainien pour réunifier l'ensemble des titres des poids légers. Le titre IBF appartient à Richard Commey, qui doit affronter l'aspirant obligatoire Teofimo Lopez fils en décembre.

L'Ukrainien de 31 ans (14-1) a commencé à appliquer de la pression à partir du  troisième assaut. À la onzième reprise, une combinaison de coups au corps a été suivie d'une combinaison de coups à la tête, ce qui a incité Campbell a déposé le genou droit au tapis.

Au 12e round, les mains rapides de Lomachenko ont poursuivi leur travail à un point tel où Campbell a accroché, un peu à la manière d'un lutteur, les jambes de son adversaire qui a bien failli perdre l'équilibre.

Déjouant la plupart des pronostics, les deux hommes sont allés jusqu'à la fin du combat. Ce n'est que la 5e fois que cela se produit pour Lomachenko depuis qu'il est professionnel.

« Je me suis entraîné pour gagner mais c'est difficile de se battre contre quelqu'un comme ça qui s'adapte si bien a déclaré sur Sky Sports le  Britannique après sa défaite. Avec le soutien que j'ai reçu ici, je peux aller de l'avant et tout réussir. Mon heure viendra » a-t-il poursuivi s'adressant aux nombreux fans venus le soutenir.

L'Ukrainien au palmarès fulgurant n'a pas réussi à percer de manière significative la défense de son adversaire, lui aussi âgé de 31 ans, mais au pedigree bien moindre, bien qu'en lice pour le championnat du monde WBC.   

Champion olympique 2008 (plumes) et 2012 (légers) et véritable terreur dans les rangs amateurs, « The Matrix » n'a mis que trois ans pour se faire un nom chez les professionnels, en s'emparant de trois couronnes mondiales dans trois catégories différentes (plumes, super-plumes, légers), au bout de seulement 12 combats. Du jamais vu.

Povetkin vieillit bien

Alexander Povetkin s'est emparé de la ceinture vacante de la WBA des poids lourds en l'emportant par décision unanime aux dépens de l'Anglais Hughie Fury.

Dans un combat largement dominé par une kyrielle de corps à corps et d'accrochages entre les pugilistes, le Russe de 39 ans a eu le dernier mot.

Les trois juges ont rendu des cartes identiques de 117-112 à la faveur de Povetkin de 15 ans l'ainé de Fury et cousin de l'ancien monarque mondial Tyson.

Le combat n'a pas provoqué beaucoup de flammèches, mais Povetkin (35-2, 24 K.-O.) a touché la cible plus souvent que son adversaire, qui a été coupé près de l'oeil gauche vers le neuvième round.

Il s'agit d'un deuxième revers en moins d'un an pour Fury (23-3, 13 K-.O.), qui avait été vaincu en octobre 2018 par Kubrat Pulev. Entretemps, il avait vaincu Samuel Peter et Chris Norrad.

Un coup de trop sape les chances de Martinez

Un peu par chance, Charlie Edwards (15-1, 6 K.-O.) a conservé sa couronne des mouches de la WBC quand le combat contre le Mexicain Julio Cesar Martinez (14-1, 11 K-.O.) s'est soldé sans décision (co-contest).

Complètement dominé au troisième round, Edwards, qui défendait sa ceinture pour une deuxième fois, a déposé un genou au plancher sous l'oeil de l'officiel, mais Martinez lui a asséné un violent coup aux cotes du côté droit. L'officiel a toutefois ignoré le coup illégal et Martinez a été crédité de la victoire.

Mais coup de théâtre, le responsable du WBC Mauricio Sulaiman est monté dans le ring pour déclarer que le combat était annulé et qu'Edwards conservait son titre. L'organisation a déjà fait savoir qu'une reprise de ce combat aurait lieu.