Bien avant que les autochtones de l’Amérique du Nord nous enseignent à jouer au hockey, des pugilistes boxaient il y a 2 500 ans dans la Grèce antique et ensuite sous l’Empire romain. On a même présenté de la boxe devant spectateurs lors des 23es olympiades tenues en Grèce, en 688. 

En somme, il y a eu de la boxe pendant douze siècles entre l’an 776 et l’an 394 AD.

Peut-être si Abel avait connu le moindrement les rudiments de la boxe, il aurait pu résister aux agressions de son frère Cain. 

Un bon matin, par une journée maussade de 394, en Grèce, alors qu’il n’était pas de bonne humeur, le ministre de la Santé du temps, un certain empereur romain du nom de Théodose 1er a décidé d’interdire les Olympiades. Donc, au diable la boxe...

Aujourd’hui, on boxe partout dans le monde, sauf au Québec. J’ignore si vous êtes comme moi, mais je commence en avoir plein le casque. Surtout qu’il est prouvé, partout sur cette basse terre, qu’avec certaines précautions la boxe n’est pas plus dangereuse que d’autres sports, tels le hockey, le baseball, le football et le basketball. 

Pourquoi donc s’acharner sur les sports de combat?

Prenez le cas du promoteur Bob Arum, d’un an mon cadet. À 88 ans, il a préparé et assisté à douze de ses galas entre le 9 juin et le 21 juillet. Il s’est soumis au confinement à chacune de ses 12 soirées, présentées dans la bulle du MGM Grand à Las Vegas, où il était enfermé au douzième étage de l’hôtel. Il n’a jamais attrapé la COVID-19. Il n’a même pas eu une toux ou la voix rauque. Il n’a même pas eu le temps... Comme on dit au Québec : « De sucer une paparmane ». 

Durant ces 12 galas, tout le monde a été placé en quarantaine. Au total, il y a eu 70 combats. La Régie de boxe du Nevada a procédé à 2 359 tests de la COVID-19 et seulement 19 personnes se sont retrouvées avec un  résultat positif. 

Test par-dessus test 

Chaque boxeur et membre de son personnel d’entraineurs a été testé dans leur lieu de résidence. En arrivant dans la ville où le combat avait lieu, un autre test était obligatoire et un autre avant la et après la pesée. Ils n’avaient même pas le droit de quitter l’hôtel ou de s’y promener de chambre en chambre.

Personne ne pouvait se retrouver dans le vestiaire du pugiliste sauf ses adjoints avant et après le match. Le boxeur, et tous ceux qui travaillaient sur et autour du ring devaient porter le couvre-visage sauf l’arbitre qui avait le choix.

Une preuve tangible

Nous avons une preuve tangible chez nous que le système fonctionne avec le retour de Kim Clavel qui a ébahi tout le monde avec sa superbe victoire sur Natalie Gonzalez, dans cette fameuse bulle de Vegas.

Clavel se repose actuellement à sa résidence et n’a jamais montré un symptôme de la maudite pandémie.

Pourtant, s’il y en a une qui connait la COVID-19, c’est bien Kim Clavel. Au plus fort de la crise, elle a cessé son entrainement de boxe pour se dévouer entièrement dans différents CHSLD auprès des ainés qui mouraient comme des mouches dans la région de Montréal.

Deux poids... Deux mesures.

Ce que je n’aime pas dans tout cela, c’est l’histoire de deux poids, deux mesures. Présentement on peut jouer au hockey, au baseball, au football, au basketball. On peut se battre, se tripoter, se féliciter, s’embrasser, se prendre par le coup, danser, se taper dans les mains et quoi d’autre...  Mais on ne peut pas boxer.

Apparemment, ce sont les gouttelettes qui sont les plus dangereuses pour la contagion. Et il y aurait plus de gouttelettes durant un combat de boxe que dans tous les autres sports. Wow... C’est fort!

Au hockey... Ça va!

J’ai vu quelques matchs de hockey des séries de la Ligue nationale à la télé et c’est à peine si les joueurs ne s’embrassent pas après avoir compté un but. Au diable la distanciation...

Sur la glace, vous avez assisté à quelques combats de boxe. Au hockey, c’est permis, mais pas sur un ring?  Peut-être est-ce à cause de la visière?

Sur la glace, au diable les deux mètres de distance. On se prend par le cou et on se félicite... Comme dans l’bon vieux temps. Pendant un temps d’arrêt, les joueurs sont tassés sur la bande comme des sardines en boites.

Je l’ai déjà dit et je le répète. Les boxeurs sont loin d’être les athlètes les plus fortunés sur la planète. Comme tous les journaliers, ils ont besoin de travailler.

Comme tout le monde, les boxeurs et les adeptes des arts martiaux mixtes ont une famille. Certains doivent payer leur hypothèque et les paiements de la voiture viennent vite chaque mois.

Aucune sécurité d’emploi

Contrairement aux autres athlètes professionnels, les boxeurs n’ont aucune sécurité d’emploi. Ils n’ont pas d’assurance maladie. Pas de fonds de pension. Ce sont des travailleurs autonomes. Je suis presque certain que la plupart d’entre eux n’ont jamais eu droit à la PCU  ni à la prestation étudiante.

Pourquoi s’acharner sur les sports de combat?

 Je prends l’exemple sur le hockey. Le salaire minimum varie entre 700 000 $ et 750 000 $ par saison. Cette somme, c’est pour les plombiers. Et n’oubliez pas que ce montant est versé en argent américain. Donc, ajoutez 30 % de plus.

Alors que Carey Price touche un salaire de 10 millions $ par saison (et il vaut chaque cent de cette somme), sachez que comme tous les autres joueurs de la LNH, il possède une assurance accident, un plan de maladie qui couvre les soins dentaires et les examens de la vue, sans oublier son formidable fonds de pension quand viendra le temps de prendre sa retraite.

Le 12 juillet dernier, le chroniqueur James O’Brien, du réseau NBC, dévoilait que 43 joueurs de la LNH avaient testé positif à la COVID-19. On n’a pas arrêté de jouer au hockey pour cela. 

Au baseball

Au baseball, huit clubs ont vu des leurs tomber malade du coronavirus. Malgré tout, on joue toujours au baseball.

Un boxeur de soutient chez nous ne vaut pas plus de 3000 $ à 5000 $ pour une prestation. Et rappelez-vous  qu’il doit verser des redevances à ses entraineurs et seconds.

Au football

Au moment où j’écris ce texte, le 8 août, je constate que le football de la NFL reprendra ses activités le 10 septembre prochain. Jusqu’ici, 56 joueurs ont été testés positifs à la COVID-19.

Au basketball

Au basketball, on a installé une bulle à Orlando, en Floride, un peu comme celle pour la boxe à Las Vegas. 343 tests pour la COVID-19 ont été administrés depuis la fin juillet et on n’a décelé aucun cas positif.

Les choses vont tellement bien que les Raptors de Toronto étaient invaincus après trois matchs.

Je suis certain que nos deux promoteurs québécois, Yvon Michel (GYM) et Camille Estephan (EOTTM) ne prendraient pas de chance de voir un des leurs contracter la COVID-19. D’ailleurs le plan de relance de Camille Estephan  qui sera présenté au service de la santé du Québec mardi prochain, est secondé par Yvon Michel.

Faut aller ailleurs

Les deux promoteurs veulent reprendre la promotion locale au plus vite. Déjà Eleider Alvarez et Mikael Zewski sont sous contrat aux États-Unis. Chez EOTTM, Estephan est parvenu à placer trois de ses protégés sur des galas en France.

Tout cela est bien beau, mais c’est chez eux, devant leurs partisans, que nos boxeurs veulent se produire.

Voici une liste de nos boxeurs et la dernière fois qu’ils se sont présentée sur un ring :

Inactivité de nos boxeurs

Eleider Alvarez (25-1-0-13/KO) :- Inactf depuis 18/01/2020 – Gagne KO/7 sur Michael Seals, à Verona, N.Y. Se bat le 22 août au MGM Grand de Las Vegas contre Joe Smith (25-3-0—20/KO). Combat éliminatoire de la WBO des mi-lourds. 

Dernier combat à Montréal : 3/06/17 (plus de trois ans). Gagne MD/12 sur Jean Pascal au centre Bell. Ses trois derniers combats aux États-Unis.                             

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Artur Beterbiev (15-0-0—15/KO) Inactif depuis 18/10/2019 – (inactif 10- mois) Gagne TK0/10 Oleksandr Gvozdyk (17-1-0—14/KO). Se bat le 25 septembre prochain à Ekateringbourg, en Russie, vs  Meng Fanlong : 16-0-0—19/KO) 

Dernier combat au Québec : 23-/12-16  (plus de quatre ans) Gagne TKO/1 sur Isidrdo Prieto, au Casino du Lac Leamy, à Gatineau. 

Dernier combat à Montréal :- 4/06/16 (plus de quatre ans) Gagne TKO/4 sur Ezekiel Osvaldo Maderna, au Centre Bell, à Montréal. 

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David Lemieux (41-4-0—34/KO).(Inactif depuis 7/12/2019). (Inactif 8 mois). Gagne SD/10 sur Mark Bursak (35-6-2—16/KO) au Centre Bell. Lemieux au tapis 1er et 5e engagements

Aucun combat en vue. 

Jean Pascal (36-6-1—20/KO) Inactif depuis 28/12/2019 (inactif 8 mois). Gagne SD/12 sur Badou Jack (35-3-3—16/KO) 

Titres : WBC/argent et WBA des mi-lourds 

(A livré ses trois derniers combats aux Etats Unis. 

Inactif au Québec  depuis 20-07-2018 gagne TKO/8 vs Steve Bossé, à Place Bell, de Laval. 

Aucun combat en vu 

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Steven Butler : (28-2-1—24/KO) Inactif depuis 23/12/2019 (inactif 8 mois). Perd TKO/5 vs Ryota Murata (16-2-0—13/KO)., au Japon. Pour le titre WBA des poids moyens. 

Dernier combat à Montréal : 26/09/2019. Gagne KO/1 sur Paul Valenzuela jr., au Casino de Montréal.  

Rien en vue 

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Oscar Rivas (26-1-0—18/KO) Inactif depuis 20-07-2019 ( Inactif 13 mois. Dernier combat perd D/12 vs Dillia Whyte (27-1-0—18/KO). Whyte au tapis au 9e round. Combat éliminatoire WBC des lourds. 

Dernier combat au Québec : 1-12-2018, au Centre Videotron, de Québec. Gagne d/10 sur Fabio Maldonado.  Première défaite pour Maldonado. A perdu ses trois combats par la suite. 

Dernier combat à Montréal : 19-04-2018 Gagne RTD/2 sur Sergio Ramirez, au Casino de Montréal 

Possibilité d’un combat contre Carlos Takam avant la fin de l’année. Prévu en octobre 2020.                                          

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Marie-Ève Dicaire (17-0-0—0/KO) Inactive depuis 23-11-2019) 

Dernier combat gagne D/10 sur Ogleidis Suarez (29-4-1—13/KO) Pour le titre IBF des super mi-moyennes. Au Centre Videotron, Québec. 

Dernier combat à Montréal :- 28-06-19.  Gagne D/10 sur Maria Lindberg, au Casino de Montréal pour le titre IBF des super mi-moyennes. 

Combat en vue :- Contre Caressa Shields (10-0-0—2/KO), championne WBC et IBF des super moyennes et championne WBA et WBC des poids moyennes. 

Cet affrontement doit toujours avoir lieu 

 Dicaire devrait retrouver l’action avant la fin de l’année. 

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Mikael Zewski (34-1-0—23/KO) Inactif depuis 7 mois. 

Dernier combat :-  (23-11-2019) Gagne TKO/10 sur Alejandro Davila. 

Au Centre Videotron,, de Québec pour les titres IBF Nord Américain et WBO/NABO des mi-moyens. 

Dernier combat à Montréal : 28/06/2019; Gagne D/10 sur Abner Lopez au Casino de Montréal. 

Zewski au tapis 6e round 

Pour titre vacant IBF Nord Américain des mi-moyens 

Pour le titre vacant WBO/NABO des mi-moyens. 

Se battra le 12 septembre au MGM Grand, de Las Vegas contre Egidijus Kavaliauskas  

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Custio Clayton :- (18-0-0—12/KO) Inactif depuis 7 mois. Dernier combat. Gagne KO/8 sur Diego Ramirez pour le titre NABA mi-moyens. 

Dernier combat au Québec : (26-5-2018) Gagne UD/1/2 sur Stephene Danyo pour les titres IBF Intercontinental et WBO International des mi-moyens. 

Dernier combat à Montréal : 31-03-2018. Gagne KO/1 sur Gabor Kovacs au Casino de Montréal. 

Aucun combat en vue... Aucun salaire... Aucune pension 

Parmi les autres pugilistes qui œuvrent au Québec, on retrouve : 

Arslanbek Makhmudov (10-0-0—10/KO) inactif depuis 8 mois 

Batyrzhan Jukenbayev (18-0-0—14/KO) inactif 7 mois 

Steven Butler (28-2-1—24/KO) inactif depuis 8 mois 

Simon Keans (19-1-0—18/KO) inactif depuis 6 mois 

Kim Clavel (12-0-0—2/KO) inactive depuis 1 mois 

Leila Beaudoin (2-0-0—0/KO) inactive depuis 6 mois 

Erik Bazinyan (25-0-0—19/KO) inactif depuis 6 mois 

Marie-Pierre Houle (20-0-1—1/KO) inactive depuis 9 mois 

Sébastien Bouchard (18-2-0—8/KO) inactif depuis 9 mois 

Vincent Thibault (10-0-0—4/KO) Inactif depuis 7 mois. (se battra le 29 août en France. 

Raphael Courchesne (8-0-0—3/KO). Inactif depuis 11 mois. Se battra en France le 29 août. 

Clovis Drolet (11-1-0—7/KO) inactif depuis 7 mois 

Batyrzhan Jukenbayev (18-0-0—14/KO) inactif depuis 7 mois 

Christian M’Billi (16-0-0—15/KO) inactif depuis 8 mois