L’ancien combattant de l’UFC Phillipe Nover est aux premières lignes du combat contre le coronavirus.

L’ancien participant à la compétition Ultimate Fighter a raconté à Damon Martin de MMA Fighting comment il lutte contre ce virus en tant qu’infirmier à New York.

Âgé de 36 ans, Nover oeuvre maintenant depuis quelques années au sein d’une équipe qui se concentre principalement sur la cardiologie. Depuis quelque temps, il travaille toutefois aux soins intensifs qui ont été surchargés dans les récentes semaines. Phillipe Nover

« Tout a chamboulé en l’espace de quelques jours et semaines par la suite, a-t-il mentionné en entrevue à MMA Fighting. Je dirais que la Ville de New York était passablement prête pour la maladie. On peut le voir avec les équipements pour nous protéger, ce qui comprend notamment les masques. Il faut avoir aussi suffisamment de tests, alors que seulement la dernière semaine, nous étions capable de tester à l’hôpital. »

« Cette pandémie se répand si rapidement et il n’y avait qu’un seul hôpital à Long Island où on pouvait y effectuer des tests. Il fallait ensuite trois jours pour obtenir les résultats. Cette situation, c’était il y a une semaine ou 10 jours. Maintenant, nous allons plus rapidement pour tester les gens, mais nous en manquons encore », a-t-il ajouté en soulignant que c’était le nerf de la guerre.

Selon ce qui était annoncé lundi, New York avait rapporté plus de 38 000 cas et le nombre de décès avait grimpé à plus de 900 en raison de la COVID-19.

Nover rapporte que l’actuelle crise a aussi des répercussions chez les patients qui doivent se faire soigner de manière urgente pour des problèmes autres que la pandémie à New York. Les blocs de soins intensifs sont déjà occupés à presque pleine capacité ce qui entraîne des situations hors de l’ordinaire.

« La semaine dernière, j’avais un patient qui souffrait d’une crise cardiaque. Nous lui avons posé un stent, mais il n’y avait aucun lit dans le bloc des soins intensifs pour lui. Ils sont tous occupés par des patients de la COVID-19. En plus, je ne voudrais pas que mes proches qui auraient souffert d’une crise cardiaque doivent se retrouver à côté d’une personne infectée par la COVID-19. Elle se répand comme un feu de forêt », a illustré Nover.

« Il y a un enjeu avec la contamination croisée. C’est quelque chose à New York. Ça se répand rapidement, mais on peut encore gérer. À un certain point, ce ne le sera pas à moins que les chiffres diminuent », a-t-il ajouté.

L’ancien combattant suit encore ce qui se déroule dans l’UFC. Bien qu’il comprenne le désir de maintenir les galas et aux combattants de vouloir monter dans l’octogone, il soutient que la priorité à l’heure actuelle doit être la santé et que la précaution est de mise.

Si pour Nover la solution passe par le dépistage, il a lancé cette idée à White pour la suite des choses.

« Peut-être que Dana White peut produire un gala s’il parvient à obtenir 250 tests. Si les gens sont testés et se trouvent à être déclarés négatifs au coronavirus, alors ils pourront avoir des galas », a souligné celui qui est monté dans l’arène pour une dernière fois en 2017.