RDS et RDS Direct présentent l'UFC Fight Night : Holm c. Aldana dès 20 h 30, samedi soir, en provenance d'Abou Dabi.

Carte de la soirée

L'UFC en est aux derniers préparatifs en vue de son deuxième événement de l'automne sur le Fight Island, à Abou Dabi aux Émirats arabes unis.

Pour l'occasion, le Québécois Charles Jourdain sera en action pour la première fois depuis la mi-juin, alors qu’il sera opposé à l’Australien Josh Culibao.

Culibao a perdu son seul combat dans l’UFC contre Jalin Turner, en février. Avant de se joindre à l'organisation de Dana White, Culibao n'avait toutefois jamais subi la défaite. 

Jourdain part logiquement favori à l'approche de ce duel, mais ça ne veut pas dire pour autant qu'il n'a pas été hyper rigoureux à l'entraînement.

« La confiance est dans ma préparation, et non dans l’adversaire que je rencontre, a prévenu Jourdain dans une entrevue accordée à Benoit Beaudoin. Même si Culibao est moins expérimenté et moins bon que mes rivaux précédents, ça reste qu’il est un combattant de l’UFC et qu’ils sont tous dangereux. Souvent, les arts martiaux mixtes, ça ne pardonne pas. Tu peux faire une erreur et la payer très cher. Je ne sous-estime personne et je suis prêt à performer au meilleur de mes capacités. »

En raison du décalage horaire, l’heure de présentation des combats sera très différente de ce à quoi Jourdain et le reste des combattants sont habitués. Ainsi, le Québécois pourrait mettre le pied dans l’octogone aux alentours de 4 h ou 5 h du matin, heure locale.

« La transition au niveau du temps est difficile. On est passé de l’heure de Montréal à celle de Las Vegas à celle d’Abou Dabi. Et non seulement à un nouveau fuseau horaire, mais aussi au fait de performer à 5 h du matin. Mais vous ne m’entendrez pas me plaindre. Je suis guerrier et je suis prêt à m’ajuster peu importe la situation que se trouve devant moi. »

Quelques semaines après sa défaite du 13 juin par décision partagée aux mains d’Andre Fili, l’UFC a choisi de donner un beau vote de confiance à Jourdain en lui octroyant un nouveau contrat, un fait plutôt rare après un revers.

« On a eu des pourparlers avec l’UFC après ce combat contre Fili. Mon parcours à date n’a pas été celui d’un combattant régulier. Je suis entré à la dernière minute pour affronter Desmond Green, un gars avec une bonne réputation. Je me suis battu chez lui, à Rochester. Par la suite j’ai affronté Doo-ho Choi, un des adversaires les plus dangereux de la division des plumes. Et ensuite, ç’a été un top-15 mondial en Fili, et je suis arrivé tout près de lui aux point sur les cartes des juges », a-t-il expliqué.

« Je pense que l’UFC apprécie ce que j’amène sur la table. Quand j’ai vu le montant d’argent, je me suis demandé comment un combattant ayant une fiche de 1-2 peut se faire offrir un tel contrat. On m’a expliqué qu’on croyait en mon potentiel pour les raisons que je viens d’énumérer », a-t-il enchaîné.

Chose certaine, Culibao aura devant lui un athlète plus impressionnant en termes de force musculaire. Au cours des derniers mois, Jourdain a travaillé d'arrache-pied avec son préparateur physique dans le but de prendre la masse, et les résultats sont étonnants.

« Je crois que je sous-estimais le fait de devenir un athlète. J’étais avant tout un combattant, maintenant je suis les deux à part entière. Avec ce travail, je vais devenir plus fort pour mes prochains combats. »

Une chance dans l’UFC pour son frère Louis?

Le jeune frère de Charles Jourdain, Louis, est également un combattant d’arts martiaux mixtes, et il pourrait bien obtenir une opportunité de montrer son savoir-faire dans deux semaines, à Abou Dabi.

« Il y a une chance que Louis puisse être un combattant de remplacement dans deux semaines. Son gérant Ruby et son équipe sont sur place ici présentement et il y a des pourparlers. Peut-être qu’on resterait à Abou Dabi pour un bon moment. »

Si cette possibilité se matérialise pour Louis Jourdain, ce ne sont pas nécessairement tous les combattants de la relève au Québec qui auront cette chance. Avec le statut incertain de l’organisation TKO, il existe peu de façons pour les athlètes d’ici de se faire valoir, comme l’a décrit Nicolas Landry dans un article publié récemment.

Jourdain affirme que les membres de la relève québécoise doivent accepter que les conditions offertes par les organisations ne seront pas rêvées, du moins pas au début, le temps de se faire ses preuves.

« Mon message pour ces combattants de la relève est de ne pas perdre espoir. Vous allez trouver une façon. Chaque fois que vous obtenez une opportunité, ne jouez pas à la princesse en affirmant que vous méritez plus que ça. Prenez ce qu’il y a sur la table. Oui, avec TKO je faisais de bonnes bourses vers la fin, mais ça n’a pas toujours été comme ça. Il faut dire que j’étais un des seuls combattants qui acceptait de combattre presque à tous les shows. Vous n’êtes pas dans une position pour demander plein de choses de la part des organisations. L’argent va venir avec le temps. Quand j’ai commencé, je n’ai jamais mis un prix sur ce que je méritais malgré les victoires.  »