SOTCHI, Russie – Ceux – et ce – qu'il faudra surveiller pendant le Grand Prix de Russie, 16e manche de la saison 2018 de Formule 1, disputé dimanche sur le circuit de Sotchi.

Red Bull et Toro Rosso pénalisées

Avec ses longues lignes droites, le tracé russe n'est guère favorable aux Red Bull, moins puissantes que leurs rivales Mercedes et Ferrari. À défaut de pouvoir y rêver en grand, contrairement à certains des GP à venir, l'écurie a décidé de revenir à la version précédente de son moteur Renault, le temps de trouver une solution aux problèmes posés par la spécification la plus récente, plus performante mais aussi moins fiable. Ce changement se traduira en pénalités sur la grille de départ à Sotchi pour les deux pilotes maison alors que l'Australien Daniel Ricciardo les cumule déjà depuis l'été. « Cette année, le Mexique (le 28 octobre, NDLR) est probablement la seule chance qu'il nous reste (de gagner) dans des circonstances normales », estime son patron Christian Horner. L'an dernier, le Néerlandais Max Verstappen, qui fêtera ses 21 ans dimanche, s'y était imposé. Par ailleurs, le Français Pierre Gasly (Toro Rosso) a lui aussi annoncé jeudi qu'il subirait des pénalités sur la grille pour un changement de moteur vers une version améliorée.

Grosjean en probation

Pour avoir ignoré les drapeaux bleus qui lui enjoignaient de laisser passer le meneur Lewis Hamilton, qui allait lui prendre un tour, lors du précédent GP à Singapour, Romain Grosjean a écopé de deux points de pénalité sur sa licence, sorte de permis à points utilisé pour sanctionner les infractions en piste. Arrivé à douze en moins de douze mois, un pilote est suspendu pour la prochaine course. Or le Français de Haas en cumule neuf. S'il était pénalisé de trois points supplémentaires d'ici au 29 octobre (date à laquelle il récupérera un point, puis deux quinze jours plus tard), il serait exclu le temps d'une fin de semaine. Grosjean, qui devra être irréprochable pendant les quatre prochaines courses, affichait toutefois un visage résolument serein face à la presse jeudi.

Pérez et Ocon sous surveillance

Sergio Pérez et Esteban Ocon se sont de nouveau fait remarquer à Singapour par leur accrochage au premier tour, quand le Mexicain a précipité son coéquipier chez Force India dans les barrières, provoquant son abandon, avant de s'excuser tout en affirmant ne pas l'avoir vu. Coutumiers du fait l'an dernier (accrochages en Azerbaïjan, au Canada, en Belgique), les deux pilotes s'étaient vu retirer par leur écurie le droit de s'affronter en piste. Cette consigne, levée en 2018, va faire son retour. « Nous allons devoir revenir aux règles qui leur interdisent de se battre », a annoncé leur directeur d'équipe, Otmar Szafnauer, au micro de Sky Sport à l'issue du GP asiatique. « Une fois qu'ils sont dans la voiture, nous ne contrôlons pas ce qu'ils font mais nous allons contrôler ce que nous pouvons contrôler. » Ses troupes sont prévenues.

Dernières pour Ericsson

Relégué au rang de troisième pilote et « ambassadeur » d'Alfa Romeo Sauber en 2019, a-t-on appris mardi, Marcus Ericsson aborde ce qui pourrait être ses six dernières courses. « Mon objectif est toujours de revenir en Formule 1, assurait tout de même jeudi le Suédois de 28 ans. Je pense que cela ne se produira pas en 2019, mais j'espère qu'après cela il y aura des possibilités de revenir. » Ericsson a disputé cinq saisons dans la catégorie reine, la première en 2014 avec Caterham, ensuite avec Sauber, avec pour meilleurs résultats une 8e place en course (Australie 2015) et une 9e place en qualifications (Malaisie 2015).