MEXICO – Ceux et ce qu'il faudra surveiller lors du Grand Prix du Mexique, 18e manche sur 22 de la saison de Formule 1, sur le circuit des Frères Rodríguez, à Mexico, de vendredi à dimanche.

Les lieutenants de Verstappen et Hamilton

La conquête des titres mondiaux se fait en équipe. Pas seulement chez les constructeurs (où Mercedes a 23 points de plus que Red Bull) mais aussi chez les pilotes (où Max Verstappen a 12 longueurs d'avance sur Lewis Hamilton). À ce titre, Sergio Pérez (Red Bull) et Valtteri Bottas (Mercedes) ont un rôle à jouer auprès de Verstappen et Hamilton. On l'a encore vu lors de la manche précédente aux États-Unis, quand Red Bull a utilisé le Mexicain pour contraindre Mercedes à rappeler plus tôt le Britannique aux puits. Dans la dernière ligne droite de la saison plus que jamais, mieux Pérez et Bottas seront placés, plus ils offriront d'options stratégiques à leurs meneurs.

Pérez à domicile

« Si Checo est sur le podium, ça sera de la folie », prévient le promoteur du GP du Mexique, Alejandro Soberon. Immensément populaire dans son pays, Sergio « Checo » Pérez n'a pas signé ses meilleures courses à Mexico. Pour la première fois au volant d'une voiture qui lui permet « de rêver de victoire à domicile », il vise « un gros résultat », après deux troisièmes places en Turquie et aux États-Unis. Un autre podium (le premier pour un Mexicain chez lui) est à sa portée, sachant que Red Bull dispose a priori de la voiture la plus performante en altitude (le circuit a la particularité d'être perché à 2200 mètres). Sera-t-il pour autant autorisé à battre son équipier Max Verstappen, qui court pour le titre? « On verra selon les circonstances pendant la course, dit Pérez. Mais s'il y a un GP qu'ils (Red Bull) veulent que je gagne, c'est celui-ci. »

Ferrari en négligé

Ferrari garde de bons souvenirs de la dernière édition du GP du Mexique en 2019 (la course n'a pas eu lieu l'an dernier à cause de la COVID-19). La pénalité de trois places imposée au plus rapide des qualifications, Max Verstappen (Red Bull), avait permis à Charles Leclerc et Sebastian Vettel de s'élancer en première ligne, pour finir respectivement quatrième et deuxième. Après un passage à vide en 2020, la Scuderia progresse sans arrêt cette saison et peut espérer bien figurer à Mexico. « J'apprécie l'optimisme mais il faut être réaliste, estime Leclerc. La fin de semaine s'annonce prometteuse mais Mercedes et Red Bull sont trop loin devant. L'objectif est d'être devant McLaren. » C'est la troisième place chez les constructeurs qui est en jeu ici: les Rouges n'ont que 3,5 points de retard sur les Oranges.

Alpine contre AlphaTauri

La cinquième place des constructeurs fait aussi l'objet d'une lutte serrée entre Alpine (104 points) et AlphaTauri (94). Or les moteurs Renault de la première et Honda de la seconde se débrouillent plutôt bien à Mexico. Tant mieux car les deux équipes restent sur un GP des États-Unis à oublier, avec côté Alpine le double abandon d'Esteban Ocon et Fernando Alonso et coté AlphaTauri celui de Pierre Gasly, tous trahis par leurs mécaniques.

Le mariage avorté entre Sauber et Andretti

Le rachat de l'écurie suisse Sauber (qui court en tant qu'Alfa Romeo) par l'Américain Michael Andretti n'aura pas lieu. L'ancien pilote devenu patron d'équipe dans plusieurs catégories (IndyCar, Formule E, Extreme E...) a expliqué lors d'une conférence de presse jeudi que l'entente avait achoppé sur des questions de « gouvernance (et non financières, NDLR) dans les dernières heures des négociations ». Alfa Romeo, ralentie par la perspective de ce rachat, est la dernière équipe à devoir choisir son deuxième pilote l'an prochain, aux côtés du Finlandais Valtteri Bottas. L'actuel titulaire de ce baquet, l'Italien Antonio Giovinazzi, en tout cas, n'a pas « eu de nouvelles ».