MONZA, Italie - Ceux et ce qu'il faudra surveiller lors du Grand Prix d'Italie, 14e manche sur 22 du Championnat du monde de Formule 1, de vendredi à dimanche sur le circuit de Monza:

Course sprint, acte II

La F1 teste à nouveau en Italie son format de course sprint qualificative le samedi. Comme en Angleterre, les qualifications, avancées au vendredi, permettront de définir la grille de départ de la course sprint. Et c'est à l'issue de celle-ci que la position de tête et le reste de la grille du Grand Prix seront connus. Sur le plan comptable, trois points sont offerts au vainqueur, deux au 2e et un au 3e du sprint.  

Pour le tout premier essai à Silverstone, le sprint, remporté par Max Verstappen, n'avait qu'à moitié convaincu, sauvé par l'éblouissant premier tour du vétéran Fernando Alonso (Alpine). Un troisième test est prévu pour le GP du Brésil, en novembre à Sao Paulo.

Gasly, dernier héros de Monza

C'est le héros de 2020 : l'an dernier, Pierre Gasly avait offert à la France un grand moment de sport. Au-delà des partisans de course automobile, nombreux ont été les téléspectateurs à vibrer devant la première victoire en Formule 1 du Normand d'AlphaTauri. La première pour un Français depuis 1996!

Une résurrection pour Gasly, éjecté en 2019 de Red Bull après une demi-saison seulement. Depuis, Red Bull a engagé le Mexicain Sergio Pérez pour 2021 et l'a confirmé pour 2022, fermant la porte à un retour du Français l'an prochain dans une écurie de top niveau. Pourtant, Gasly impressionne : 5e en Hongrie, 6e en Belgique et 4e aux Pays-Bas, il reste sur une très belle série, après une 3e place plus tôt dans l'année en Azerbaïdjan.

« Pierre a un fan-club grandissant en F1 et j'en fais partie, a avoué le directeur sportif de la Formule 1 Ross Brawn. Le fait qu'il revienne d'un coup si difficile après avoir été écarté, qu'il remporte sa première course et réalise des performances aussi constantes et solides avec une voiture qui n'est pas aussi bonne (que Red Bull), c'est fantastique ».

« Quelque chose va se passer pour lui dans le futur. Il ne pourra pas rester dans la famille (Red Bull) si une opportunité de revenir dans l'équipe d'usine ne se présente pas. Je pense qu'il est trop bon pour ça », a-t-il estimé.

Leclerc, Ferrari et les tifosi

Avant Gasly, le précédent vainqueur à Monza s'appelle Charles Leclerc. C'était en 2019, au volant d'une Ferrari, devant des milliers de partisans italiens conquis. En 2020, Gasly et son équipe italienne AlphaTauri n'ont pas pu profiter des supporters, interdits en raison de la pandémie. Cette année, les tifosi sont de retour au Grand Prix d'Italie, avec néanmoins une jauge réduite à 50% de la capacité totale du circuit. 

« C'est toujours très, très spécial de courir à Monza, pour Ferrari mais aussi pour moi. Je me souviendrai toujours d'il y a deux ans, c'était absolument fou, reconnaît Leclerc. Mais je pense que cette année sera un peu plus difficile. Nous avons fait quelques progrès depuis l'année dernière, mais sur le papier, c'est un circuit difficile pour Ferrari », qui n'a plus gagné de course depuis 2019.

Le « Temple de la vitesse » de Monza n'est en effet pas le meilleur circuit pour la Scuderia : « notre monoplace est très forte à basse vitesse. Plus la vitesse est faible, meilleure est la voiture », expliquait récemment l'équipier de Leclerc, Carlos Sainz Jr.