Ceux et ce qu'il faudra surveiller lors du Grand Prix de Hongrie, 12e manche du Championnat du monde de Formule 1, de vendredi à dimanche sur le Hungaroring à Budapest :

La chasse au baquet de Gasly

Parmi les baquets les plus convoités à l'heure actuelle figure celui de Pierre Gasly, qui pour sa première saison chez Red Bull ne donne pas encore satisfaction. Logiquement, les pilotes de l'écurie sœur Toro Rosso sont sur les rangs pour un éventuel remplacement. Troisième en Allemagne, quand le Français a été contraint à l'abandon après un accrochage, le Russe Daniil Kvyat n'a d'ailleurs pas manqué de glisser qu'il était «prêt pour reproduire ce genre de performance de façon régulière», sous-entendu chez Red Bull. «Nous ne changerons pas nos pilotes en cours de saison», a toutefois annoncé à Motorsport.com l'un des pontes de l'écurie autrichienne, Helmut Marko. Gasly a donc un peu de répit pour prouver qu'il peut régulièrement faire aussi bien ou mieux que sa 4e place en Grande-Bretagne mi-juillet. 

Les arrêts aux puits de Red Bull

Deux GP de suite, Red Bull a amélioré le record de vitesse pour un arrêt aux puits, en 1 sec 91/100 en Grande-Bretagne, puis en 1 sec 88/100 en Allemagne. Le précédent record de 1 sec 92/100 avait été signé par l'écurie autrichienne en 2013 (au GP des États-Unis) et Williams en 2016 (au GP d'Europe, en Azerbaïdjan). La marque peut-elle encore être abaissée? Et si oui, de combien de centièmes?

Renault qui doit « rester dans la course »

Le GP d'Allemagne, à l'issue duquel Kvyat a offert à Toro Rosso le premier podium pour une équipe de milieu de tableau depuis le Mexicain Sergio Pérez (Force India) en Azerbaïdjan l'an dernier, a laissé un «goût amer» à Renault. L'Australien Daniel Ricciardo a abandonné le premier, victime d'un problème d'échappement alors qu'il était 12e au 14e tour, suivi de l'Allemand Nico Hülkenberg, sorti de piste alors qu'il était 4e au 40e tour. L'écurie française, désormais 6e constructeur avec 39 points (contre 70 pour McLaren, 4e, 42 pour Toro Rosso, 5e, et 31 pour Racing Point, 7e) s'éloigne de la 4e place qu'elle vise. «Le Championnat est ouvert et, clairement, il nous faut marquer de gros points en Hongrie pour rester dans la course», exhorte le responsable de l'écurie, Cyril Abiteboul.

Haas qui continue ses devoirs

Pour la troisième course consécutive, les pilotes Haas ont en main des monoplaces différentes : à Romain Grosjean la version du début de saison, à Kevin Magnussen la plus récente. L'objectif: comparer leurs données pour comprendre pourquoi la voiture actuelle est rapide sur un tour mais pas en course. «Espérons rassembler autant d'informations que possible pour décider dans quelle direction travailler», souhaite le responsable de l'équipe, Guenther Steiner. En Allemagne la semaine dernière, le Français s'est qualifié 6e et le Danois 12e, mais leurs chronos dans la deuxième partie des qualifications (Q2) ne différent que 2/100. En course, Grosjean s'est classé 7e et Magnussen 8e. Malgré l'interdiction formelle de Steiner, les deux hommes se sont encore touchés, pour la troisième fois cette saison, sans conséquence toutefois.

La revanche d'Alfa Romeo

Initialement 7e et 8e à Hockenheim, les Alfa Romeo du Finlandais Kimi Räikkönen et de l'Italien Antonio Giovinazzi ont écopé de pénalités pour des irrégularités au départ qui les ont rétrogradés en 12e et 13e positions au classement final. L'équipe a annoncé son intention de contester ces décisions. À court terme, elle espère, à l'image du patron Frédéric Vasseur, «capitaliser sur ce rythme en Hongrie, marquer autant de points que possible et s'assurer d'aborder la trêve estivale (jusqu'au GP de Belgique du 30 août au 1er septembre, ndlr) avec un élan positif.»