De nombreux pilotes professionels ont fait leurs classes au niveau du karting et cette discipline peut ouvrir les portes des séries les plus prestigieuses au monde.

Thomas Nepveu, âgé de 13 ans seulement, a participé au championnat européen de karting, le week-end dernier. L'avenir semble prometteur pour le jeune pilote québécois.

En feuilletant l'album de famille des Nepveu, on s'aperçoit que le jeune Thomas a développé très rapidement une passion pour les moteurs.

« Ç’a commencé avec un quatre roues électrique qu'il a eu vers 3-4 ans. Ça s'est poursuivi avec un petit quatre roues à gaz sur le terrain, un tracteur à gazon », se rappelle Hugues Nepveu, le père de Thomas.

Le garçon fait ses débuts en karting à 6 ans. Après des succès retentissants au Québec et au Canada, c'est maintenant à l'élite mondiale que Thomas Nepveu se frotte! Grâce à plusieurs excellentes performances sur le circuit SuperKarts USA, Thomas a été repéré par l'équipe européenne Birel Art Factory et a fait ses débuts sur le Vieux Continent au début du mois, dans une course de la Commission internationale de karting.

« Les pilotes en Europe sont vraiment supérieurs. C'est très développé en Europe, le kart, raconte le jeune Thomas. Il y en a qui peuvent faire des tours à tous les jours après l'école. »

Le Québécois a fait écarquiller bien des yeux lors de sa 1re course en Italie. Cinquante-sixième des qualifications, il a multiplié les dépassements pour finalement terminer en 15e position. Au cours des prochains mois, Thomas partagera son temps entre les États-Unis et l'Europe. Le point marquant sera le championnat du monde de karting, en Suède au mois de septembre.

« J'ai coursé contre des pilotes du top-5 et je sais que j'ai ce qu'il faut pour me mesurer à eux. »

Même s'il n'a que 13 ans, Thomas Nepveu est considéré comme l'un des plus beaux espoirs canadiens en course automobile. Mais quand on lui demande qui sont ses modèles, il ne nomme pas Lance Stroll ou Jacques Villeneuve, mais plutôt le Néerlandais Max Verstappen.

« Il a été très longtemps en kart et il est monté très rapidement après avoir remporté le championnat du monde en shifter. Il s'est fait découvrir par plusieurs équipes, il a été invité. C'est un de mes buts ultimes. »

Ce n'est toutefois pas à la Formule Un que Thomas aspire, mais plutôt à la série DTM. Il juge que dans cette série, les courses sont gagnées sur la piste, et non dans les usines.

« C'est plus serré, il y a plus de gagnants différents. Ce n'est pas toujours la même équipe qui gagne toute l'année. Ce n'est pas non plus un petit contact roue contre roue qui met fin à ta course. Ça ne se laisse pas de place, ça se touche et ce n'est pas un problème. »

Thomas Nepveu rêve grand, tout en profitant du moment présent. Sa famille s'assure également qu'il ne mette pas tous ses œufs dans le panier de la course auto.

« La scolarité est très importante, affirme son père Hugues. On veut qu'il continue ses études. Il doit trouver le moyen de faire les deux en parallèle, que ce soit avec un tuteur ou des travaux à l'extérieur. C'est clair pour nous qu'il poursuivra ses études et qu'il poursuivra au niveau collégial. »

Pendant que les amateurs garderont un oeil sur les performances de Thomas sur la piste, le jeune homme doit d'abord s'assurer de réussir ses examens de fin d'année… de secondaire 2.