On regarde à droite, on regarde à gauche, on surveille. Oui, je le sais que vous êtes sur vos gardes.

 

Disons que la prudence est de mise. Oui, je le sais, vous le savez.

 

La frustration se fait sentir, les gens en ont marre. Oui, je le sais que vous le savez.

 

Les adeptes de la course à pied parviennent en partie à expulser quelque peu ce trop-plein de retenue qui nous envahit, par le biais de leur entraînement régulier. Enfin, je parle bien sûr de ceux et celles qui n’ont pas abandonné, faute de motivation.

 

Alors, l’un des moyens que nous détenons pour conserver cette flamme allumée sont les réseaux sociaux. En fait, les coureurs n’ont pas le choix de vivre dans leurs souvenirs. De ce fait, on voit apparaître la publication de vieilles photos qui nous semble émaner d’une autre époque et on se demande alors si la normalité reviendra un jour car tous et chacun sommes en droit de se poser la question.

 

Câlins par ici, accolades par là, les contacts solidifient les liens qui depuis ce jour J, s’effritent petit à petit.

 

Ce défilé nous fait jongler. On se rend compte que notre patience a des limites. Sur les photos prises lors des entraînements depuis cette pandémie,  les sourires commencent lentement à jaunir. On sent nettement un ras le bol du moment présent car nous ignorons toujours quand cette normalité reviendra et lorsqu’elle sera de retour, sera-t-elle comparable à ce que nous avons déjà connu ?

 

Daniel Lequin et Maxim Martin

 

ON NE BOUGE PAS

 

Assurément, elle sera différente mais on est en droit de se demander jusqu’à quel point ? Avec cette 3e vague, les variants, plus rien ne tient la route. Une fois que nous aurons traversé cette 3e vague, est-ce qu’il y en aura une 4e ? Nous l’ignorons comme il était impossible d’anticiper il y a quelques mois à peine, que nous nous retrouverions dans pareille situation actuellement. On marche continuellement à l’aveuglette.

 

Cette étape de vivre dans nos souvenirs via les photos ne s’éternisera pas. Elle fera son temps et je me demande quelle sera la prochaine phase car l’imagination, la création commencent à ressentir leurs limites.

 

Pour la reprise des événements cet automne, on me confirme que les autorités gouvernementales ne bougent pas. On comprendra que les responsables se préoccupent d’éléments beaucoup plus importants que de se demander si un marathon ou un 10 km pourront se dérouler dans la normalité d’ici quelques mois.

 

Piqûre Daniel LequinL’ESSOUFFLEMENT

 

Alors, il ne faudrait pas partir trop en peur avec des projets.

 

Courir, regarder le soleil, écouter les petits oiseaux, savourer le moment présent est devenu coutume et l’on se doit de conserver cette philosophie qui pour l’instant, arrive partiellement à compenser dans les circonstances.

 

Il faut s’accrocher à nos rêves, modifier nos perceptions, savoir s’ajuster, être en mesure de pouvoir bifurquer afin d’éviter les obstacles qui pourraient empirer notre vie quotidienne.

 

Je suis encore optimiste mais je dois avouer que je commence à m’essouffler… avec mon maudit masque dans la face !  Heureusement, j’ai reçu ma première dose.

 

 

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