La carrière compétitive d’un athlète de CrossFit est relativement courte. Parmi les athlètes qui ont dominé en 2016, il en reste bien peu toujours sur le circuit. Avec sa 8e place aux derniers Jeux CrossFit à Madison, Alex Vigneault fait maintenant partie de ceux-ci. Et il est de retour pour de bon.

Il a pris la planète CrossFit d’assaut en terminant 11e et 9e à ses deux premières participations aux Jeux, puis un concours de circonstances l’a tenu à l’écart pour les deux saisons suivantes: il a subi une grave blessure aux pectoraux à la première journée des Regionaux en 2017 alors qu’il était un des favoris pour une qualification. Puis, en 2018, un vilain virus l’a dimuné durant la même compétition, le reléguant au 25e rang cumulatif.

Puis, les changements de règles en 2019 lui ont permis de faire un retour sur la grande scène. C’était l’arrivée des évènements sanctionnés, mais aussi des qualifications directement par le fameux Open, ou les 25 meilleurs athlètes obtenaient leur billet vers Madison.

 

“J’étais à l’école de police dès le mois de décembre, alors j’ai focalisé mon entraînement uniquement vers le Open. Je revenais à la maison les fins de semaine et je faisais les épreuves, ça m’a permis de me qualifier. Quand j’ai été coupé dès le samedi aux Jeux, j’ai eu un petit décourament, je savais que la suite ne serait pas facile avec la carrière et le bébé qui s’en venait.” confie le principal intéressé.

Depuis, sa carrière de policier est donc bien lancée, et la petite Lena fait partie de sa vie depuis 18 mois. Mais cela ne l’a pas empêché de faire un retour au sommet, bien au contraire.

 

“ C’est certain que les premiers mois ont été durs, mais ma copine Alice a fait un travail incroyable. Ma petite était toujours avec moi dans le gym à la maison! Elle ne s’en rappellera pas, mais moi ça me pousser à aller jusqu’au bout chaque jour. On veut lui montrer ça.” ajoute Vigneault, qui prend quelques jours de vacances pour profiter de son rôle de conjoint et de papa.

L’adaptation professionnelle avec les horaires rotatifs l’ont forcé à repenser son horaire d’entraînement, et s’adapter pour bien performer. De son propre aveu, il est beaucoup plus intelligent dans son entraînement aujourd’hui qu’il y a quelques années. L’absence de compétitions en 2020 lui aura fourni tout le temps nécessaire pour mettre au point cet horaire particulier, mais aussi, pour préparer cette 8e place bien méritée.

“J’ai commencé la vraie préparation pour la saison en janvier. J’avais l’intention de compétitionner sans être coupé. Quand ça m’est arrivé en 2019, je savais que je valais plus que ça. J’étais confiant en quarts de finale, et j’ai ajusté encore ma préparation pour les demies. Une fois rendu à Madison, je me disais que c’était peut-être une de mes dernières, à 29 ans! Mais j’ai fait mon meilleur résultat à vie, et je suis content de ma fin de semaine, parce que j’ai été dans la course avec les gars. Je suis capable de plus.”

Son plus beau moment du weekend a d’ailleurs été la première épreuve (1 mile de nage et 3 miles de kayak) où il a été en mesure de sortir en 10e position du lac, et dépasser plus d’athlètes durant le kayak. Comme quoi grandir à Havre-St-Pierre et jouer sur l’eau a plusieurs avantages!


Et les prochaines étapes, Alex?

 

“Je vais aller au Rogue Invitational en octobre. Tant que je serai encore compétitif je serai là. Peut-être pour 3 ans encore. Du moment que je ne pourrai plus compétitionner, les sacrifices familiaux n’en vaudront plus la peine. Ce sera le temps de crinquer mon frère - Jérémy - pour qu’il prenne la relève!

 

 

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