Chaque matin, je sirote mon café.

 

Assis à la table, je n’ai qu’à me lever la tête et regarder par la fenêtre du salon pour voir les gens dehors. À cause de la situation géographique de la maison, je peux les voir venir de loin.

 

Ah ! Voilà un coureur qui passe. Je ne le connais pas. Ah ! Une coureuse, elle aussi ne me dit rien. Et il en est ainsi, à tous les jours.

 

Maintenant à la retraite, j’irai courir plus tard car je dispose dorénavant de tout le temps nécessaire.

                                             

Une constatation qui ne ment pas, significative, révélatrice. La course à pied a fait un bon prodigieux. Nombreuses sont les personnes qui y ont adhérée et qui poursuivent leur aventure.

 

À chaque fois que je vois passer un jogger devant chez-moi, je m’en réjouis car j’ai été longtemps à me retrouver seul, sans voir un autre adepte sur mon parcours, lorsque je m’entraînais. Aujourd’hui, je n’en fait même plus le cas tellement c’est devenu normal de saluer une personne qui court.

 

Le plus remarquable est que souvent, je ne les revois pas lors de courses officielles. Ils courent vraiment pour le plaisir, pour leur satisfaction personnelle et pas nécessairement pour se comparer ou se retrouver avec d’autres. Beau à voir, n’est-ce pas ?

 

 

UN MÉDICAMENT POUR CERTAINS

 

Tôt le matin, avant le travail ou tard en soirée, après la besogne et lorsque les enfants dorment, ils sortent dans le but de s’évader, de relaxer, de faire sortir le surplus de nervosité accumulé au cours de la journée. Ils en ont besoin et au retour à la maison, ils se sentent mieux préparés pour attaquer la journée où dans un merveilleux confort pour aller au lit.

 

La course à pied devient alors un médicament naturel, accessible à tous et chacun, sans danger d’en abuser lorsqu’il est utilisé pour remplir de telles missions.

 

Il ne provoque aucune répercussion, sauf le bien-être que l’on recherche tous dans la vie. De plus en plus, on comprend ce phénomène et surtout, on ose tenter l’expérience. Même ceux et celles qui ne possèdent pas le profil. Ils ne se cachent plus comme jadis. Ils réalisent qu’ils font l’admiration de tous, ils en sont fiers. Ils utilisent ces entraînements pour gonfler leur fierté.

 

Ils voudront alors prouver qu’ils avaient raison de briser les barrières, les tabous et de se balancer de l’opinion qu’ils se faisaient d’eux-mêmes causé tout simplement par un manque de confiance et de valeur humaine.

 

 

PLAISIR À L’ÉTAT PUR

 

Les coureurs qui défilent devant chez-moi recherchent tout simplement un petit plaisir bien simple de la vie tout comme dans les beaux moments que l’on peut s’offrir régulièrement. Oui, ils pensent à eux et ils ont bien raison de le faire car en bout de ligne, ils vont en bénéficier sans nécessairement remercier les autres.

 

Voilà ce que je qualifie de plaisir à l’état pur, sans arrières pensées, sans cheminement quelconque, juste pour la recherche de se faire du bien sans pour autant miser sur autre chose.

 

On a besoin d’utiliser un moyen pour décompresser, s’évader quand nous en sentons le besoin. L’accessibilité à courir est toujours présente devant notre porte. Il s’agit tout simplement de l’ouvrir et de s’élancer.

 

Continuez de courir à ma fenêtre. Sans que vous le sachiez, vous me faites un grand plaisir.