Les Alouettes sautaient sur le terrain de pratique à Saint-Léonard, mardi, forts d'une semaine de congé où ils auront eu le temps de se reposer et de guérir leurs blessures. Ils amorcent le deuxième quart de la saison avec pour but, du moins je l'espère, de passer un message et de se créer une identité à travers la LCF. Le message est simple : les Alouettes de 2015, c'est du sérieux.

En effet, le temps est venu pour eux de décider s'ils veulent former une équipe jouant pour ,500 et qui alterne entre bon et mauvais match, ou s'ils veulent bien lancer le message à toute la ligue que les Alouettes sont une équipe d'élite qui est en droit d'aspirer aux grand honneurs.

Une victoire convaincante dans l'Ouest, où ils n'ont pas encore triomphé depuis la venue de Tom Higgins l'an dernier (0-6), lancerait selon moi ce message. Le message que les Als sont une équipe de premier plan, qu'après deux ans d'absence, ils sont de retour dans l'équation quand vient le temps de parler de championnat.

Quand on regarde le scénario du match de samedi, on se rend compte que la situation est d'ailleurs parfaite pour eux. En effet, les champions en titre de la Coupe Grey, les Stampeders de Calgary, montrent une fiche trompeuse de 3-2. Ils pourraient facilement être 0-5 tellement ils ne jouent pas du bon football présentement!

Premièrement, le jeu du quart-arrière Bo Levi Mitchell et de son attaque n'est pas à la hauteur de ce à quoi ils nous avaient habitués en 2014. Ils sont victimes d'énormément de revirements, ce qui constituait leur force la saison passée.

Deuxièmement, la ligne à l'attaque qui dominait pour les Stamps l'an dernier a perdu deux joueurs étoiles durant la saison morte et n'est pas l'ombre d'elle-même présentement. Elle accorde beaucoup de pression et de nombreux sacs. L'opportunité est donc parfaite pour la défense de Noel Thorpe, qui se spécialise dans ce domaine.

Troisièmement, l'équipe de l'Ouest est accablée par les blessures. Pas moins de cinq blessures à des joueurs canadiens partants les privent présentement de beaucoup de talent. Particulièrement en attaque, où ils sont privés de la présence du receveur Simon Charbonneau-Campeau et de deux joueurs de ligne à l'attaque. Mais la perte la plus néfaste est celle du porteur de ballon tout étoile Jon Cornish, qui s'est cassé un pouce dans le match contre Ottawa en fin de semaine, et qui ratera de six à huit semaines d'activités.

Non, décidément, les Alouettes ne peuvent demander mieux comme situation. C'est le genre de contexte dont les équipes élites tirent avantage. Le genre de situation que les équipes de tête ne laissent pas filer.

C'est le temps pour les Alouettes de passer le message!

Le tout commence par une semaine intense de préparation malgré la canicule. Comme on avait l'habitude de le dire dans mes années sous les ordres de Don Matthews : « Let's beat the heat! »