MONTRÉAL – Une retraite à 27 ans, pour le premier choix au repêchage de 2014, voilà le sort que Pierre Lavertu n’a pu éviter.

 

Le centre des Stampeders de Calgary avait pourtant connu un superbe début de carrière. Champion de la coupe Grey dès sa saison recrue, membre de l’équipe d’étoiles de la section Ouest la saison suivante, en 2015, Lavertu a été victime d’une terrible malchance.

 

En 2016, un joueur est tombé sur sa jambe gauche et sa cheville a été disloquée. L’incident peut sembler commun, mais Lavertu s’est retrouvé dans le pire des scénarios.

 

« Je n’avais pratiquement plus de ligaments en bon état. J’ai eu besoin d’une remise en forme d’environ un an incluant six mois avec des béquilles sans pouvoir mettre de poids dessus sur mon pied. C’est pratiquement plus long qu’une déchirure au ligament croisé antérieur d’un genou. J’ai fini par plafonner dans ma remise en forme. Ma cheville ne réagissait pas très bien à la charge de travail venant de la course. J’ai essayé de pousser, mais des problèmes sont apparus dans le genou et à la hanche. Après consultation et réflexion avec différents spécialistes, j’en suis venu à me dire que c’était mieux pour moi et mon futur de tirer un trait sur ma carrière », a détaillé Lavertu au RDS.ca.

 

Lavertu avait commencé à songer à la retraite durant la saison 2017 sur laquelle il a dû faire l’impasse. Malgré tout, l’annonce officielle a été éprouvante.

 

« Émotivement, c’est certain que ce fut difficile. Je pense à tous les beaux messages des gens qui m’ont supporté, de la famille et des coéquipiers sur lesquels j’ai eu un impact. C’était beau à lire, j’en devenais émotif. Je m’étais un peu préparé mentalement, mais il n’y a rien comme l’annonce et recevoir toute cette vague d’amour », a admis le colosse de six pieds trois pouces et 297 livres.

 

Lavertu aura toutefois été privilégié pour une chose, il s’est retrouvé avec une équipe de premier plan autant chez les professionnels qu’au niveau universitaire. Il a donc pu vivre de précieux moments dans la LCF après avoir soulevé trois fois la coupe Vanier avec le Rouge et Or.

 

« Je me considère chanceux que ma carrière ait été garnie de plusieurs expériences et d’avoir être capable de m’établir comme un bon joueur de centre dans la LCF », a reconnu l’athlète de Québec.

 

Détenteur d’un baccalauréat en opération logistique, Lavertu voudrait travailler dans ce domaine pour une multinationale. Le football pourrait cependant le convaincre de changer ses plans, une autre fois.

 

« Si des occasions de coaching se présentent à moi, je ne suis pas fermé à aucune option. J’ai encore une passion pour le football, je serais capable de la transmettre aux plus jeunes. C’est plus que je devrais probablement partir de Québec. Ça dépendra des options, je vais voir ce qu’on m’offre », a précisé Lavertu.