Chaque semaine, notre chroniqueur Matthieu Proulx relate cinq histoires qui ont marqué la dernière semaine d’activités dans la NFL.

La Matrice

Impossible d’écrire cette chronique sans parler d’Aaron Rodgers.

C’est sur 55 ans d’histoire à San Diego que la NFL tourne la page pour s’orienter encore une fois sur Los Angeles, un marché déjà saturé sur le plan sportif.

D’ailleurs, dans cette ville, on ne célèbre pas l’arrivée de cette autre franchise. Prenez l’exemple des Rams, qui à leur retour à L-A ont attiré les foules en début de saison avant de peiner à remplir leurs gradins en fin de calendrier. À Los Angeles, il n’est jamais facile de gagner son pari et d’attirer les spectateurs lors de chacun de ses matchs, sauf si on s’appelle les Lakers. Autrement, il faut gagner régulièrement et décrocher des championnats.

Le propriétaire des Chargers fait néanmoins le pari que ça fonctionnera, et dans un stade de 30 000 personnes pour commencer de surcroît.

Un fait demeure, un deuxième transfert dans une même ville en autant d’années est risqué pour la NFL.

On verra bien de quoi tout ça aura l’air dans 5 ou 10 ans.

La jeune jeunesse

Parlant de Los Angeles... Les Rams ont embauché un très jeune entraîneur-chef en la personne de Sean McVay.

À 30 ans, il est devenu le plus jeune homme de sa profession à hériter des commandes d’une équipe de la NFL jeudi dernier.

C’est hallucinant! On le dit très compétent. Candidat intéressant à convoquer en entrevue d’abord, McVay aurait épaté la galerie au moment de rencontre la direction des Rams. Pour l’avoir entendu parler, c’est vrai qu’il est impressionnant. Il affiche une belle prestance, il s’exprime bien et il a l’air en confiance.

En faisant ce choix, les Rams démontrent leur volonté à établir une meilleure communication avec la nouvelle génération de joueurs, les fameux milléniaux. Les motivations de ceux-ci sont différentes de leurs prédécesseurs, tout comme leur approche et leur philosophie en lien avec le football. Ils sont beaucoup plus individualistes, ce qui ne convient sans doute pas à la vieille garde des entraîneurs qui tâchent de tout contrôler.

C’est à mon avis ce qui explique le rajeunissement de la profession. Reste qu’être entraîneur-chef à 30 ans dans la NFL, ça dépasse l’entendement. En 2007, il concluait sa carrière de joueur universitaire à l’Université Miami, en Ohio...

Quand on occupe ces fonctions, l’expérience est inestimable. McVay a beau avoir le football dans le sang – son grand-père John a notamment été directeur général des 49ers dans leurs balles années  – et d’avoir appris sous de très bons entraîneurs-chefs (John Gruden, Mike Shanahan), c’est quand même jeune 30 ans pour exercer son emprise sur toute une équipe. Heureusement pour lui, il s’est adjoint les services de Wade Phillips, un vieux routier, pour l’épauler.

Chapeau, les botteurs!

On ne les épargne pas lorsqu’ils éprouvent des ennuis, alors quand ils excellent et que leur travail est si déterminant, il importe d’en parler.

Les botteurs ont en effet fait la différence en fin de semaine dans deux rencontres. À commencer par Chris Boswell, qui a réussi chacune de ses six tentatives de placement dans la victoire des Steelers.

Ces derniers ont peut-être dominé les Chiefs, ils ont été incapables d’inscrire un touché. Ils ont donc dû s’appuyer sur la jambe de Boswell, dont une seule tentative ratée aurait pu changer complètement l’issue de cette rencontre.

Mason Crosby et Dan Bailey ont eux aussi brillé dans le duel enlevant entre les Packers et les Cowboys, réussissant trois bottés de 56, 52 et 51 verges dans les deux dernières minutes de jeu.

Il faut le souligner.

*Propos recueillis par Mikaël Filion