Encore une fois, le dernier week-end de football nous a prouvé que la santé des joueurs demeure une préoccupation plutôt théorique que pratique pour les équipes de la NFL. Deux exemples m’amènent à conclure cette triste réalité. La gestion des quarts Tua Tagovailoa et Justin Herbert.

 

Voici les faits en cause, d’abord, pour Tua.  À la fin du deuxième quart, le joueur des Dolphins est poussé par Matt Milano des Bills, il tombe au sol et le derrière de sa tête frappe violemment le sol. En se levant, il titube et il est clairement ébranlé par le coup. Un signe clair associé aux commotions. Tua quitte pour le vestiaire pour subir une évaluation plus approfondie. On nous dit qu’il a passé le protocole des commotions et qu’il va bien. On pousse même l’audace jusqu’à blâmer une blessure au dos pour sa perte d’équilibre! On nous prend souvent pour des imbéciles. Tagovailoa revient dans le match et heureusement, n’est pas victime de coups supplémentaires. Ma prétention est qu’il n’aurait jamais dû revenir dans le match, c’était dangereux, point final.

 

Soyons clairs. Je ne suis pas médecin et encore moins celui des Dolphins. Je ne peux pas poser un diagnostic à la place de l’équipe médicale sur place. Mais, il est irréfutable que Tua a subi un coup à la tête et qu’il a perdu l’équilibre. N’importe qui dans l’organisation qui se soucierait réellement de sa santé et qui agirait en « bon père de famille » n’aurait pas laissé le joueur revenir au jeu. La science en matière de commotion cérébrale est limpide : des symptômes de commotion peuvent apparaitre plus tardivement qu’au moment de l’impact et des minutes qui suivent. Cette science est bien connue par la NFL, ses équipes et ses médecins. Il est très possible que Tua ait repris ses esprits pendant quelques minutes pour répondre aux questions et aux différents tests rapides dans le vestiaire. Mais, cela ne veut pas dire que c’était sécuritaire de le renvoyer dans la mêlée.