MONTRÉAL – Terrell Owens aimerait conclure sa carrière avec les Rams de Los Angeles, mais pourquoi pas dans la LCF et, plus précisément, avec les Alouettes de Montréal de son ami Kyries Hebert et des fils de Cris Carter et Jerry Rice, son illustre coéquipier de son époque avec les 49ers de San Francisco.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que T.O. a été fidèle à lui-même pour sa première visite à Montréal : il avait plusieurs choses intéressantes à raconter. Véritable personnage sur le terrain, Owens assure qu’il s’avère une personne bien simple et plus mature que le public peut le croire en se fiant à ses frasques de tous les genres.

Terrell Owens se tient toujours prêt

Durant une généreuse entrevue de plus de vingt minutes, il a confirmé qu’il n’était pas mûr pour la retraite.

Tout cela faisait écho à son énoncé qui en a étonné plusieurs, il y a deux semaines, quand il a mentionné qu’il aimerait se joindre aux Rams de Los Angeles. À ses yeux, il représente une option plus que valable pour cette organisation qui veut frapper un grand coup avec son déménagement et la sélection du nouveau quart-arrière, Jared Goff.

En entrevue avec RDS, Owens a pu préciser son souhait.

« Je comprends bien le football donc je pourrais procurer des connaissances et du vécu à l’équipe. Je ne serais pas un receveur partant vedette, je pourrais épauler des plus jeunes et aider dans certaines situations spécifiques. Je me sens définitivement apte pour une telle mission », a confié Owens venu participer, samedi, au match de basket-ball caritatif Beauty and Beast organisé par Hebert et sa conjointe Anneth Him-Lazarenko.

Terrell Owens« Est-ce que ça va arriver? Probablement que non. Mais, si la bonne situation se présente, je serai prêt », a enchaîné Owens vêtu comme un athlète sortant du gymnase.

En se fiant à son expérience, le deuxième meilleur receveur de l’histoire pour les verges – derrière Rice – croit qu’une équipe devrait penser à lui en cas de nécessité.

« Je me souviens d’avoir vu des équipes décimées qui ont dû se tourner vers des options de remplacement. Ils sont allés chercher des gars sur leur divan pour venir les aider. Je crois que je pourrais être un bon candidat », a plaidé Owens avec sa confiance acquise durant sa carrière.

Ces confidences peuvent sembler peu réalistes puisqu’Owens a franchi la quarantaine en 2013 et parce qu'il n’a pas joué depuis près de quatre ans.

« Les gens vont parler de mon âge, mais je fais partie de ces athlètes qui défient les normes. Je pense au grand Jerry Rice qui a été bon très longtemps. Quand les gens me voient, ils peuvent constater que je ne suis pas l’homme typique de 42 ans », a soutenu l’homme de six pieds trois pouces et près de 225 livres.

Toujours habité par le désir de compétition, Owens s’attarde donc à rebâtir les fondations de sa forme optimale. Habitué de se maintenir en excellente condition, il veut déterminer comment son corps réagira avant d’annoncer officiellement ses intentions.

La LCF demeure une option

La possibilité de franchir la frontière pour venir jouer au Canada a trotté dans la tête d’Owens quand Marc Trestman, qu’il a connu à San Francisco, a pris les commandes des Alouettes. Quelques années plus tard, il n’écarte pas cette avenue.

« Ça m’a traversé l’esprit quelques fois. Je ne joue pas depuis un certain temps et mon esprit compétitif ne m’a pas quitté », a noté l’ancien numéro 81.

« C’est bien de voir ce que la LCF a permis comme de prolonger les carrières de certains joueurs ou lancer celles de plus jeunes. Je pense à Ky (Kyries) et à mon ‘pote’, Ochocinco. J’ai eu une belle carrière et je me suis toujours gardé en forme pour une occasion qui pouvait se présenter », a poursuivi l’Américain qui a été élevé par sa grand-mère.

Conscient que tout doit tomber en place pour s’établir dans la NFL, Owens a parlé de Duron Carter et il a soulevé l’exemple d’un receveur qu’il a vu grandir, Jerry Rice fils.

« Je ne connais pas Duron personnellement, mais c’est aussi le cas du fils de Jerry. Je leur lève mon chapeau. C’est particulier pour eux, ils doivent vivre dans l’ombre de leur père, essayer de s’établir et réaliser leurs propres rêves. Je leur souhaite le meilleur », a mentionné le père de famille.

Un athlète avant tout, un joueur de football après

Même s’il a gagné sa vie sur les terrains de football de la NFL de 1996 à 2012 et qu’il a capté 1078 passes, Owens ne se considère pas comme un joueur de football. C’est tout simplement parce qu’il raffole trop des autres sports en débutant par le basket-ball.

« Je suis un athlète et non un joueur de football. J’ai pratiqué plusieurs sports comme le basket, l’athlétisme, le baseball... J’ai seulement saisi les occasions au football avec la bourse d’études universitaires. Je me suis retrouvé avec les 49ers et j’ai fait le plus que j’ai pu à partir de là. Je ne pensais pas que j’accomplirais tout ça et que je deviendrais cette personne. J’ai été chanceux et c’est merveilleux d’être classé après un aussi grand que Jerry Rice. Il sera toujours le meilleur à mes yeux », a précisé le flamboyant receveur qui a joué pour les 49ers, les Eagles, les Cowboys, les Bills, les Bengals et les Seahawks.

Magic Johnson et Terrell OwensDurant sa seule saison avec les Bengals, en 2010, T.O. s’est lié d’amitié avec Hebert en partie grâce au basket-ball. Le secondeur des Alouettes avait invité Owens à un match caritatif qu’il organisait en Louisiane et la connexion entre les deux ne s’est pas estompée depuis.

« Je suis le gars qui procure l’énergie à l’équipe, le Dennis Rodman, alors que Terrell est plus le Michael Jordan ou le Scottie Pippen », a imagé Hebert avec le sourire.

« Mais pour être actuel, il serait le Draymond Green, des Warriors (de Golden State). Je ne sais pas s’il peut lancer aussi bien que lui, mais il s’implique beaucoup. Il était pareil sur le terrain de football avec nous », a saisi au rebond Owens.

Mais alors, qui sera le Stephen Curry, la vedette de l’heure?

« C’est moi, je vais être la partie blessée de Curry parce que j’ai un petit pépin à un genou donc je vais me contenter de lancer samedi », a déterminé Owens avec amusement.

Mais tout ce plaisir autour du basketball servira la cause la Fondation Ky Cares, lancée par Hebert.

« Je suis arrivé de Los Angeles, je viens supporter ce que Kyries fait ici à Montréal. Je ne peux dire assez de positif sur son implication. C’est une extension de ce qu’il a commencé aux États-Unis. Tout ça en dit en long sur lui », a vanté Owens, heureux de contribuer à cet événement consacré à rehausser la confiance personnelle des jeunes femmes.