Entendons-nous au départ sur une chose bien importante, mes amis. En imposant à ses équipes un calendrier de 48 matchs à compter du 19 janvier, la Ligue nationale de hockey a créé un défi gigantesque pour tous. On pense d'abord aux joueurs, bien sûr, qui devront composer avec les risques accrus de fatigue et de blessure. Mais du point de vue logistique, il s'agit d'un casse-tête majeur qui, pour le Canadien du moins, a été résolu de façon acceptable, dans les circonstances.

En regardant le calendrier original publié l'été dernier, on remarque qu'il restait au Tricolore 37 rencontres à disputer à compter du 19 janvier, ce qui représente un écart de 11 matchs à combler pour satisfaire aux exigences actuelles de la LNH. Dès le départ, la Ligue a ajouté deux semaines à la saison régulière, ce qui se traduit par une séquence de 7 rencontres en deux semaines complètes pour le CH. On vient donc de combler près des deux tiers du problème, sans surcharger exagérément l'équipe, ce qui est loin d'être négligeable. Il reste ainsi 4 matchs à ajouter sur une période de près de 3 mois, soit moins de 10% de la saison. Pas trop grave, là non plus.

On remarquera aussi que le Canadien disputera une majorité de rencontres à l'étranger à compter du 3 mars et jusqu'à la fin, dans une proportion de 16 en 27, soit 60%, ce qui n'est pas idéal, j'en conviens. Mais saviez-vous que dans le calendrier original, le Tricolore allait disputer à peu près le même ratio de parties à l'extérieur à compter du 19 janvier et qu'au cœur de la séquence, il y avait aussi un épouvantable segment de 15 matchs en 22 à l'étranger (68%), entre le 8 février et le 27 mars ?

Évidemment, l'ajout des 4 parties dont nous parlions plus haut créera un nombre élevé de séquences éreintantes et c'est là où la situation devient difficile non seulement pour le Canadien, mais pour toutes les équipes du circuit. Il y aura 7 segments de 3 matchs en 4 jours, 7 segments de 4 matchs en 6 jours, mais, plus important encore, 12 segments de 5 matchs en 8 jours, et ce, en 14 semaines à peine, ce qui représente une charge de travail considérable en peu de temps. Il y aura aussi 7 « programmes doubles », mais l'un de ces blocs de deux matchs en deux jours sera disputé à domicile, lors du weekend du Super Bowl.

Malgré tout, il y aura aussi un peu « d'air frais » pour le Canadien au cours de cette saison écourtée. Il n'y a que trois courts voyages lors des 11 premières rencontres, sur une longue période de 3 semaines. Il n'y aura que deux matchs en 8 jours entre le 11 et le 18 mars, un allègement qui sera extrêmement bénéfique à cette étape du calendrier.

Difficile de prévoir le genre de début de saison que connaîtra le Tricolore, mais il y a fort à parier que c'est à compter de la fin février que tout risque de se jouer. Entre le 25 février et le 25 mars, il y aura 11 rencontres à l'étranger et seulement quatre à domicile. Si l'équipe s'en tire bien lors de cette séquence, il pourrait y avoir un enjeu fort intéressant pour le dernier mois du calendrier.

Un mot en terminant sur l'aspect géographique, qui devient encore plus important dans le contexte actuel. Le Canadien, comme la plupart des équipes de l'Association, est vraiment privilégié dans les circonstances. Les deux plus longs voyages seront ceux de la Floride, qui permettront la tenue d'un total de 5 matchs (en incluant la Caroline). Imaginez les Jets de Winnipeg qui évoluent dans la section Sud-Est ou encore les Canucks de Vancouver dans la section Pacifique. Ouf!

Cela dit, le sprint est sur le point de s'amorcer et s'annonce passionnant! De notre côté, nous sommes prêts plus que jamais à vous accompagner du début à la fin!