Alors que les directeurs généraux tentaient de s’arracher les joueurs autonomes sans compensation dans la Ligue nationale en ce 1er juillet, Marc Bergevin a fait preuve de créativité.

Le DG du Canadien s’est tourné vers les joueurs autonomes avec compensation et d’un outil que peu de ses collègues ont utilisé au fil des années : une offre hostile.

Il s’est ainsi entendu avec l’attaquant Sebastian Aho sur les termes d’un contrat de cinq saisons d’une valeur annuelle moyenne de 8,454 millions $. Rejoint par RDS, l’agent d’Aho, Gerry Johannson, est revenu sur l’approche de Bergevin qu’il salue.

« Nous avons eu quelques équipes dont le Canadien qui avaient manifesté leur intérêt à l’endroit de Sebastian Aho. Ce n’était que des questions générales pour savoir où nous en étions. Marc nous a contactés dans la journée et il a bien fait. Il était agressif afin d’obtenir les services de Sebastian », a-t-il mentionné.

Afin de mousser ses chances de mettre la main sur le Finlandais de 21 ans, Bergevin a structuré le contrat pour compliquer la tâche des Canes en offrant plus de 21 millions $ lors de la première année de l’entente avec les bonis de signature. Si certains ne voient pas toujours d’un bon œil une telle pratique, Johansson est d’avis que Bergevin montre qu’il est prêt à tout pour aider la cause du Tricolore.

« Je pense que c’est un contrat qui plaît réellement à Sebastian. Notre principal enjeu était que nous voulions un contrat qui reflétait son talent. En plus, pour un contrat qui est une offre hostile, il doit être bâti afin de maximiser les chances de mettre la main sur le joueur. Je crois que Montréal a bien équilibré ses deux aspects. »

« Je donne beaucoup de crédit à Bergevin d’avoir tenté de tout faire pour améliorer son équipe. Si on s’attend à ce que les joueurs donnent tout sur la patinoire pour gagner, il faut avoir les mêmes attentes envers la direction et c’est ce que Marc a fait aujourd’hui », ajoute-t-il.

« J’applaudis le Canadien de tenter avec cette manœuvre d’obtenir un bon joueur. C’est impressionnant de voir un directeur général aller de l’avant pour le bien de son organisation », souligne celui qui avait été impliqué dans l'offre hostile de Dustin Penner en 2007 que les Ducks n'avaient pas égalée.

Johannson va demeurer en contact avec les parties impliquées d’ici la fin du décompte de sept jours avant la réponse définitive des Hurricanes. Il maintient cependant que la balle est dans le camp de la formation de Raleigh. Son client sera toutefois satisfait, peu importe l’issue en raison du contrat qui s’offre à lui.

« Je pense que Sebastian ne regardait pas pour une offre hostile, mais c’est une opportunité qu’on ne pouvait pas laisser passer. Le Canadien est arrivé avec une excellente offre et c’était dans leurs droits et je crois que c’était une bonne décision de leur part. Sebastian ne pouvait tout simplement pas dire non », a maintenu Johansson.