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MONTRÉAL – Le Canadien a défait les Canucks de Vancouver par la marque de 6-2 lundi soir au Centre Bell. Voici nos observations.

Le festival du revirement

Claude Julien se méfiait des Canucks. Lors de son point de presse matinal, l’entraîneur du CH avait affirmé qu’il s’attendait à affronter une équipe différente de celle qui avait accordé 17 buts en trois matchs à ses hommes lors du premier voyage de la saison.

« Ils viennent de gagner quatre matchs d’affilée et peu importe contre qui ils ont joué, quand tu gagnes, la confiance reprend », avait prévenu Julien.

Si les joueurs des Canucks étaient confiants en arrivant à Montréal, on est curieux de savoir comment ils se sentent ce soir dans leur chambre d’hôtel. Le Canadien a été bon, on ne veut rien lui enlever. Mais en vérité, il n’a probablement pas affronté une pire version d’un club que ce que les visiteurs ont proposé lundi.

Le Canadien est revenu en force!

Les Canucks avaient accordé quatre buts à leurs quatre matchs précédents. Ils en ont pris cinq en 29 minutes contre la meilleure attaque de la division canadienne. Par grands bouts, on aurait juré qu’ils le faisaient exprès. Vous avez vu Adam Gaudette faire cadeau de la rondelle à Artturi Lehkonen. Sur son premier but, entre le moment où il a reçu le disque et celui où il a dégainé, Jeff Petry a bien dû avoir le temps de compter un à un tous les bancs vides dans l’aréna. Et qu’essayait de faire Jalen Chatfield, au juste, quand sa bourde à la ligne rouge a permis à Brendan Gallagher de s’échapper?

Brock Boeser, Elias Pettersson et J.T. Miller, supposés former l’un des bons trios offensifs de la LNH, ont terminé la rencontre avec un bilan défensif de moins-3.

On se demandait si on avait assisté à un film d’horreur ou à une comédie jusqu’à ce qu’on voit la feuille de match officielle : on y lit que les Canucks auraient commis 11 revirements contre 19 pour le Canadien.

On l’a trouvée bien bonne.

« Désavantage » numérique

Le Canadien avait marqué six buts en désavantage numérique la saison dernière. Le but de Lehkonen en début de première période lui a permis d’égaler cette marque. Il faut remonter à la saison 1993-94 pour trouver une équipe dont les spécialistes défensifs ont respecté un tel ratio après neuf partie.

Les Oilers d’Edmonton de 1983-84 détiennent le record pour le plus grand nombre de buts en désavantage numérique au cours d’une saison. Ils en avaient inscrit 38 en 80 rencontres. En tenant ce rythme sur une saison de 82 matchs, le Canadien en marquerait 54. Ça n’arrivera pas, on s’entend, mais ça donne une idée de ce qu’on accompli les unités spéciales dans la première tranche du calendrier.

Le Canadien avait accordé quatre buts en onze jeux de puissance dans leurs deux premiers matchs de la saison face aux Canucks. Il n’a rien donné dans les deux matchs suivants. C’est une histoire d’efficacité, oui, mais aussi de discipline. Les Canucks n’ont déployé leur attaque à cinq qu’à six reprises au cours de cette période.

Les débuts de Mete

Deux jours après que l’agent de Victor Mete eut affirmé publiquement que son client souhaitait un changement de décor, le jeune défenseur disputait son premier match de la saison. Il remplaçait Brett Kulak à la gauche d’Alexander Romanov.

Comment s’en est tiré l’ancien titulaire devenu réserviste? Plutôt bien, dans les circonstances. Mais on ne pourra pas non plus blâmer Claude Julien s’il attend sept autres matchs avant de lui donner un autre départ.  

À son premier match depuis le mois d’août, Mete a démontré les mêmes qualités – vitesse et mobilité – qui lui avaient permis de se tailler une place dans la LNH à l’âge de 18 ans. Mais il a souvent semblé hésitant dans sa prise de décision et a été directement impliqué dans les séquences qui ont mené aux deux buts des Canucks.

En première période, Mete s’est retrouvé seul devant Adam Gaudette après que ce dernier eut bénéficié d’un revirement de Romanov en zone neutre. Mete s’est accroupi sur un genou au moment où Gaudette allait tirer, empêchant Carey Price de bien voir le point de dégaine. Le faible tir a surpris le gardien à sa gauche.

En troisième période, Mete a perdu la trace de Tyler Motte juste assez longtemps pour que l’attaquant ait le temps de trouver Jay Beagle seul dans l’enclave.

Mete est le seul joueur du Canadien à avoir terminé la soirée avec un bilan défensif de moins-2.

Armia-Perry : dilemme en vue pour Julien?

Laissez un partisan des 49ers de San Francisco vous raconter une petite histoire. En 2012, Alex Smith a complété 18 de ses 19 tentatives de passes dans un match à sens unique contre les Cardinals de l’Arizona. La semaine suivante, contre les Rams de St. Louis, le vétéran quart-arrière a converti sept de ses huit premières tentatives de passes, puis a dû quitter le match après avoir subi une commotion cérébrale.

Smith jouait le meilleur football de sa vie, mais n’a plus jamais obtenu un seul départ avec les 49ers puisqu’en son absence, Colin Kaepernick a obtenu le poste de quart-arrière numéro un et ne l’a perdu que plusieurs années plus tard.

Ce qui nous amène à parler de Joel Armia et de Corey Perry. Armia connaissait son meilleur match dans l’uniforme du Canadien quand il a été mis hors de combat par une mise en échec de Tyler Myers le 21 janvier. Mais depuis qu’il est à l’écart, Perry l’a remplacé admirablement sur le troisième trio du Canadien. Lundi, le vétéran a réalisé une superbe pièce de jeu pour préparer le deuxième but de Jeff Petry. Il a accumulé trois points en quatre matchs depuis son insertion dans la formation. Sa contribution dépasse toutefois largement ce qui apparaît sur la feuille de pointage.

« C’est un bon gars à avoir dans la chambre. Il a une tonne d’expérience, il a joué dans toutes sortes de situations dans sa carrière. Même avant qu’il soit dans l’alignement, il travaillait avec les gars à l’entraînement », a dit Petry.

« C’est un gars qui parle beaucoup, il est toujours positif, a remarqué Jake Evans. Et on peut voir qu’il connaît la ligue comme le fond de sa poche. C’est vraiment un bon atout pour notre équipe. »

En le plaçant sur son escouade volante en début de saison, le Canadien s’est donné la marge de manœuvre nécessaire sous le plafond salarial pour garder Perry au sein du groupe principal lorsqu’Armia sera en mesure de revenir au jeu. Par sa contribution sur la patinoire, l'ancien Canard est-il passé devant le Finlandais dans la profondeur de l’équipe?

Difficile à croire...

...que 53 personnes ont préféré Quinn Hughes à Cale Makar l’an dernier au scrutin pour déterminer le gagnant du trophée Calder.

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