Sommaire Oilers-Canadiens

MONTRÉAL – Depuis le début de la saison, le contexte de la division canadienne sourit à Connor McDavid et Leon Draisaitl qui s’éclatent contre toutes les équipes, sauf le Canadien

Les deux joyaux des Oilers dominent la LNH avec des récoltes respectives de 63 et 54 points en 37 parties. Mais, si vous cumulez leurs statistiques de leurs quatre duels face à la formation montréalaise, McDavid se contente de deux mentions d’aide alors que Draisaitl a récolté une toute petite passe !

C’est pour le moins fabuleux, digne des miettes que Randy Johnson laissait aux frappeurs adverses quand il était au sommet de son art. 

Mardi soir, ce sont, sans surprise, Shea Weber, Jeff Petry et Joel Edmundson qui ont obtenu le mandat de contrer ce monstre à deux têtes. Certes, McDavid et Draisaitl devaient ressentir une certaine fatigue, mais ils ont très peu embêté le CH. D’ailleurs, McDavid n’a pas décoché un seul tir sur le filet de Carey Price. 

Si les défenseurs doivent être très vigilants face à eux, c’est évident que leur travail doit avant tout s’arrimer à une excellente couverture de la part des attaquants. La clé demeure d’empêcher McDavid et Draisaitl de décamper vers la zone adverse à pleine vitesse. 

Ce n’était donc nullement surprenant d’entendre Weber le souligner. 

« Je ne sais pas ce qu’on fait de différent, mais je lève mon chapeau à nos attaquants. Ils ont accompli tout un travail loin de notre zone où ces joueurs démarrent leurs menaces grâce à leur vitesse. Nos joueurs ont été bons pour les ralentir et notre désavantage numérique a aussi très bien fait son travail », a mentionné Weber avec pertinence. 

Le site web naturalstatrick permet de décortiquer l’opposition de chaque joueur. Évidemment, Dominique Ducharme s’est tourné vers le trio de Phillip Danault pour contrecarrer les plans offensifs des numéros 97 et 29. Cette unité a passé plus de cinq minutes contre McDavid et plus de six minutes contre Draisaitl. 

« Phil, Gally et moi avons parlé de ce défi, mais on aime ces situations », a convenu Tatar qui joue son meilleur hockey de l’année.  

« Il faut leur enlever le plus de temps et d’espace. Tu ne peux pas les laisser décoller. Nos attaquants doivent les suivre de près très rapidement quand ils s’emparent de la rondelle. On a bien réussi ça. Dans notre zone, il faut s’assurer de les laisser menacer de l’extérieur uniquement », a résumé Ducharme à ce chapitre. 

Cette pression des attaquants est déterminante dans sa philosophie. 

« C’est très important, on ne veut pas jouer sur les talons. On est une équipe rapide donc on veut limiter le temps de chacun de nos adversaires. Si tu laisses de la marge de manœuvre aux meilleurs joueurs de la planète, ils vont trouver des solutions. C’est crucial dans notre approche, ça nous permet de reprendre la rondelle plus rapidement et utiliser notre transition », a-t-il précisé. 

L’unité de Jesperi Kotkaniemi, Paul Byron et Artturi Lehkonen a également joué un grand rôle dans cette mission. 

« On a très bien patiné contre eux pour leur enlever du temps et de l’espace. Jesperi a joué un excellent match dans les deux sens de la patinoire et c’est très facile de jouer avec Artturi. C’était plaisant de jouer de cette manière », a commenté Byron qui en retire une grande fierté. 

Mais n'oublions pas que McDavid et Draisaitl auront plusieurs occasions de se reprendre d'ici la fin de cette saison régulière. 

Ce qu’ils ont dit 

« C’est un grand professionnel, il prend soin de lui et il a utilisé ces journées de congé adéquatement. On aura besoin de lui jusqu’à la fin de la saison, il a joué un match solide. On connaît le défi qui nous attend donc les gars ont utilisé ces journées de la bonne manière pour relever ce mandat », a répondu Ducharme à propos du repos qui a semblé sourire à Weber.  

« On verra comment on se sentira dans un mois en jouant aussi souvent. On a profité de ce repos et on a été en mesure de demeurer alertes mentalement avec les séances virtuelles. Ce fut payant pour nous », a déclaré Weber avec prudence.  

« J’ai surtout aimé ses deux ou trois derniers matchs. Dans son cas, c’est une question d’être impliqué. Son trio connaît du succès de cette façon, il crée beaucoup de revirements et ces joueurs sont rapides pour la contre-attaque. Tomas doit être constant là-dessus. On a parlé de ça ensemble et je suis content de voir comment il réagit », a conclu Ducharme au sujet de Tatar qui retrouve son aplomb.