Le défenseur Morgan Ellis est prêt à renouer avec l’action et à entamer sa troisième saison professionnelle, une année charnière de son développement, après avoir passé l’été dans sa ville natale de Summerside, à l’Île-du-Prince-Édouard.

« Le processus d’apprentissage va bon train. Déjà, je peux affirmer que je suis beaucoup mieux adapté aux réalités de la Ligue américaine que je ne l’étais à ma sortie des rangs juniors », raconte le choix de quatrième tour du Canadien (117e au total) en 2010.

« Je dois remercier Sylvain Lefebvre et le reste du personnel d’entraîneurs, qui me procurent une aide précieuse. J’ai réellement l’impression d’en apprendre chaque jour grâce à eux. Par les petits conseils qu’ils nous donnent, ils font de nous de meilleurs joueurs. »

Il y a deux ans à peine, Ellis soulevait au bout de ses bras la Coupe Memorial avec les Cataractes de Shawinigan, terminant son séjour dans la LHJMQ sur la meilleure note possible. Depuis, il a connu l’envers du décor avec les Bulldogs de Hamilton. S’alignant avec une formation jeune et inexpérimentée, l’arrière de 22 ans et ses coéquipiers ont connu toutes les misères du monde à engranger des victoires lors des deux dernières campagnes.

À lire également

Notamment en raison d’un cruel manque d’opportunisme à l’attaque, le club-école du Canadien s’est retrouvé au dernier rang de sa division deux fois d'affilée avec des récoltes peu convaincantes de 64 points et 74 points.

« On aurait pu être plus régulièrement dans la colonne des vainqueurs », concède-t-il.

« Cependant, ça ne doit pas changer notre manière d’aborder chaque match. Il y a une tâche à accomplir, et en tant que joueur professionnel, tu veux la remplir avec un souci du détail. On doit ça à nos coéquipiers, nos entraîneurs et nos partisans. »

Une conduite exemplaire

En dépit de son statut de jeune membre des Bulldogs, Ellis n’a pas ménagé les efforts afin de faire une différence dans sa communauté. À preuve, on lui a décerné à l’issue de la dernière campagne le titre d’« Homme de l’année » pour sa grande dévotion envers diverses causes à l’extérieur de la patinoire.

Il s’agit d’une récompense pleinement méritée pour celui  dont les qualités de meneur en avaient fait à 18 ans seulement le capitaine des Screaming Eagles, l’équipe dont il a défendu les couleurs pendant trois saisons et demie dans le circuit Courteau avant de passer aux Cataractes en 2012.

« J’ai toujours trouvé important de faire ma part. Durant mon passage au Cap-Breton et à Shawinigan, et lors de mes deux premières années avec les Bulldogs, j’ai évolué avec de grands leaders. Tant mieux si j’ai pu m’inspirer d’eux et faire à mon tour une différence », précise-t-il modestement.

Prêt à en donner plus

Après des récoltes de huit et de 10 points, à quoi est-on en droit de s’attendre du défenseur droitier au foudroyant lancer pour cette année capitale de son développement?

 « J’ai besoin de matchs afin de poursuivre ma progression. Je suis prêt à faire ce qui est demandé de moi, que ce soit d’ajouter un peu plus de robustesse à mon jeu ou de jeter les gants de temps à autre pour la cause de l’équipe ».

« Je ne prends pas pour acquis que des minutes supplémentaires vont m’être données. Je dois mériter mon temps de jeu. Il y a toujours une féroce compétition, et ça se voit depuis le début de ce camp. Quelqu’un veut toujours prendre ta place, alors tu dois t’assurer de tout faire pour garder la tienne. »