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MONTRÉAL – Le Canadien a subi une défaite de 4-0 aux mains des Maple Leafs mardi soir au Centre Bell. Les Torontois ont maintenant une avance de 3-1 dans la série opposant les deux équipes. Voici nos observations.

Mauvais un jour...

La question a été posée par la collègue Chantal Machabée quelques heures avant ce match numéro 4. « Dominique, c’est quoi l’amélioration la plus importante que tu veux voir dans ton équipe ce soir? »

« De la constance... », a commencé par dire l’entraîneur-chef du Canadien avant de se lancer dans la rétrospection de la défaite de la veille. Pardonnez le cynisme ici, mais Ducharme a eu ce qu’il voulait : du début à la fin de ce qui pourrait bien avoir été son dernier match de l’année sur sa patinoire, son équipe n’a pas été très bonne. On serait même prêt à dire qu’elle a été mauvaise.

La troisième période enflammée de la veille? Un souvenir lointain. Il y avait deux minutes d’écoulées mardi quand Carey Price a dû sauver les fesses de ses coéquipiers avec un autre petit bijou, cette fois sur une échappée de Jason Spezza. Quelques instants plus tard, le gardien se dressait devant Mitch Marner, descendu à 2-contre-1 avec Auston Matthews.

Le Canadien a joué pendant quatre minutes en avantage numérique en première période : il en est ressorti avec un seul tir cadré. Il a d’ailleurs terminé le match avec un 0-en-4 sur le jeu de puissance. C’est maintenant 0-en-13 depuis le début de la série.

Bref, ça a mal commencé. Ce qui était de mauvais augure parce que...

La guigne de la deuxième... période

« On ne peut pas avoir une deuxième période comme on a eu... », a poursuivi Ducharme dans sa réponse à Chantal.

Un peu de contexte : lundi, les Leafs avaient tiré vingt fois sur Price seulement au deuxième vingt, un assaut qui leur avait permis de générer toute l’attaque dont ils allaient avoir besoin. Dans les trois premiers matchs de la série, c’est cinq de leurs huit buts qu’ils avaient inscrits pendant l’engagement médian. Le Canadien? Un seul.

Les tirs cadrés pendant ces 60 minutes : 48 pour Toronto, 21 pour Montréal.

Le Canadien n’a pas été capable de briser cette guigne mardi. William Nylander a marqué dans un quatrième match de suite moins de 90 secondes après la fin du premier entracte. Jason Spezza a doublé cette avance un peu passé le milieu du match. Chaque jeu, en passant, a été habilement préparé par Alex Galchenyuk, qui allait planter le dernier clou dans le cercueil a complétant le pointage dans un filet désert. Avant ça, Spezza allait préparer le but de Joe Thornton avant la fin de cette damnée deuxième période.

C’est un disque qui joue sur repeat depuis maintenant une semaine. Les Leafs contrôlent la rondelle à leur guise dans ce contexte où la distance entre le banc de chaque équipe et leur zone défensive respective est la plus grande. Shea Weber a eu trois présences de plus de 1:20 en deuxième période. Brett Kulak et Jon Merrill sont restés coincés sur la patinoire pendant plus de deux minutes à un certain moment.

À l’heure des bilans, on dira sans doute que c’est là que ça s’est joué.

Une idée qui n'a pas duré

Jesperi Kotkaniemi avait fait du sacré bon boulot depuis son entrée dans la série lors du deuxième match. Mardi, Ducharme l’avait mandaté pour jouer contre le trio de Matthews avec Josh Anderson et Paul Byron. On ignore si cet affrontement était dans les plans pour la durée du match. Ce qu’on sait, c’est que ça n’a pas duré.

À sa deuxième présence, Kotkaniemi a semblé rater une assignation en arrivant en retard derrière son défenseur qui avait quitté sa ligne bleue pour s’avancer en zone des Leafs. Le temps de le dire, il essayait de rattraper Marner qui était parti à 2-contre-1 avec Matthews. KK lui a donné un coup de bâton sur les poignets qui lui a valu un séjour au cachot. Plus tard en première, sa déviation paresseuse en zone neutre a facilement été interceptée par Wayne Simmonds et a rouvert la porte du territoire du CH aux Leafs.

Après une période, le Canadien n’avait généré aucune tentative de tir lorsque le jeune Finlandais était sur la patinoire. Au décompte final, les Leafs ont dominé 11-3 au chapitre des tentatives de tirs pendant les quelque six minutes que KK a passé sur la glace à forces égales avec ses compagnons de trio.

Sécheresse à la ligne bleue

Avec Jake Muzzin qui a récolté une passe sur le deuxième but des Leafs, six des sept défenseurs torontois qui ont vu de l’action dans la série ont maintenant récolté au moins un point. Travis Dermott, qui a été inséré dans la formation à la place de Rasmus Sandin mardi, est le seul arrière de son équipe qui demeure blanchi.

Au total, les Leafs ont obtenu huit points de leurs défenseurs dans les quatre derniers matchs. C’est huit de plus que les arrières du Canadien. Jeff Petry s’est peut-être retrouvé sur votre bulletin de vote pour le trophée Norris à un moment ou un autre de la saison, mais on vous confirme qu’il ne sera pas dans la course pour Conn Smythe.

La quatrième ligne a un pouls

Un point positif, qui n’en est pas vraiment un quand on y pense : le trio composé d’Eric Staal, Joel Armia et Corey Perry a été plutôt correct. Il a peut-être même été le meilleur du Bleu-blanc-rouge.

Staal, qui avait raté le match numéro 3 parce qu’il n’était « pas à 100% », a provoqué deux des quatre pénalités mineures décernées aux Leafs. Il a aussi été menaçant devant Jack Campbell après le but de Nylander. Armia a cadré quatre tirs. Le Canadien a généré 15 tirs au filet et n’en a concédé que six lorsqu’il était sur la patinoire à 5-contre-5. Corey Perry n’a pas été vilain non plus.

Mais comme on disait, ce n’est peut-être pas la meilleure chose qu’on soit en train de parler de ces trois gars-là en ce moment.  

Pensez-y...

Si on vous avait dit avant le début de la série que Matthews, Marner et John Tavares n’auraient qu’un but, à eux trois, après le match numéro 4?

La 2e période coule encore le CH
Galchenyuk, le héros du match #4