MONTRÉAL – Nick Suzuki, Ryan Poehling et Cale Fleury mériteraient enfin de dormir paisiblement à la suite d’un camp d’entraînement convaincant, mais le suspense des derniers retranchements risque de déranger leur sommeil.

 

Cela dit, les trois espoirs du Canadien ne pouvaient guère déballer un argumentaire plus solide. Leur mission est donc accomplie et c’est encore plus vrai pour Nick Suzuki.  

 

« Je crois que j’ai tout fait en mon pouvoir, je sais que je peux encore progresser, mais je suis fier de mon rendement durant ce camp. J’ai bûché tous les jours et je me suis beaucoup amusé. Mon but est clairement de rester avec le club », a raconté Suzuki.  

 

« C’était bien de pouvoir en compter un finalement », a aussi reconnu le droitier aux multiples atouts.

 

Les dirigeants du Canadien qui voudront le retenir à Montréal vont probablement insister sur la manière dont il a enfilé l’aiguille. C’était un mélange de vitesse, d’intensité et de talent.  

 

« Les entraîneurs ont beaucoup insisté sur un échec-avant intense et je venais de sauter sur la patinoire. J’ai été chanceux qu’il soit fatigué. J’ai pu me rendre à la rondelle en premier et foncer avec intensité au filet », a répondu Suzuki sur ce qu’il a démontré lors de cette séquence.

 

Le numéro 14 prétend qu’il aurait pu accomplir une performance plus polie face aux Sénateurs, mais la pression était au rendez-vous pour cette dernière audition.

 

« Oui, c’est clair. J’ai raté une passe de (Max) Domi notamment. Je sais que je peux être meilleur que ça. Je me suis un peu calmé par la suite, mais je ressentais un peu de pression. J’ai continué de manquer des passes et ça me frustrait. Mes coéquipiers m’ont procuré de belles occasions donc c’était bien de pouvoir finir ça avec un but », a résumé celui qui s’imagine bien dormir puisque le camp a été exigeant.

 

Du côté de Poehling, il est heureux d’avoir prouvé sa polyvalence alors qu’il patrouillait le quatrième trio.

 

« On peut me placer dans un rôle offensif ou défensif, j’ai la chance d’avoir cette qualité de pouvoir contribuer n’importe où. Je crois qu’on a effectué du bon boulot dans ce match. Évidemment, j’ai écopé de deux punitions stupides et je ne peux pas faire ça. C’est sûrement relié à un peu de rouille des derniers jours », a indiqué Poehling qui est remis d’une commotion cérébrale.

 

« Je n’ai pas beaucoup joué donc c’était moins épuisant physiquement. Je n’ai raté que cinq ou six jours sur la patinoire, ce n’est pas si mal », a-t-il dit.  

 

Une hypothèse pourrait consister à l’envoyer avec le Rocket de Laval étant donné que son camp d’entraînement a été réduit par cette blessure. Sans surprise, Poehling affirme que ce n’est pas nécessaire.

 

« Je me sens prêt, il faut dire que c’est un long camp d’entraînement en incluant aussi le camp des recrues. Au final, ça faisait pratiquement un peu de bien d’avoir un répit même si ce n’est pas ce que je voulais », a déclaré le gaucher.

 

« Il a connu un bon match, il continue aussi de démontrer sa valeur. Pour un gars qui n’avait pas joué depuis plus d’une semaine, il s’est bien repris », a jugé Claude Julien.

 

En ce qui concerne Fleury, son sort est aussi relié à ceux de Mike Reilly et Christian Folin. Puisqu’il n’y peut rien, il se concentre sur le positif.

 

« Je ne crois pas avoir réussi mon meilleur hockey, mais j’ai l’impression d’avoir démontré ce qu’ils souhaitaient voir de moi : être un défenseur solide et bon pour déplacer la rondelle », a noté le droitier.   

 

« Je vais essayer de ne pas trop y penser si c’est faisable. J’ai accompli ma partie de l’équation et je dois simplement attendre désormais », a ajouté Fleury quant à l’attente qui va le torturer.

 

Ce qu’ils ont dit

 

« Les choses vont se placer jeudi, dès le premier match. C’est un camp d’entraînement donc on veut encore progresser sur plusieurs aspects dans différentes phases de notre jeu. Ça va venir. Je pense que les gars seront prêts à partir de jeudi et il faut que ce soit le cas puisqu’on veut connaître un bon début de saison. Ce sera important d’être bien préparés », a avancé Julien.

 

« Notre camp sert à évaluer différents joueurs et je crois qu’on a été en mesure de le faire adéquatement », a poursuivi l’entraîneur.

 

« Je me souviens, quand j’étais à Chicago, j’étais acharné et les vétérans se remettent plus dans le bain. Quand la saison approche, c’est là qu’on se démarque davantage. Il ne faut pas mettre trop de pression non plus sur les vétérans pendant le camp, c’est normal qu’ils ne soient pas aussi intenses que les jeunes qui poussent », a précisé Phillip Danault sur la réalité différente entre les joueurs.  

 

« Quand le premier match va commencer, on veut être à la hauteur. On aura du temps pour s’entraîner encore et ça devrait être suffisant », a rappelé Brendan Gallagher. 

 

« Nick a connu un bon camp pour nous et c’était bien que ça se finisse de cette façon. Il a fait tout en son possible pour mériter un poste, il a travaillé très fort et il s’est beaucoup amélioré depuis l’an passé. C’est une progression excitante pour nous », a fait remarquer Gallagher à propos de Suzuki.  

ContentId(3.1337815):Nick Suzuki : « Je suis fier de mon camp » (Canadiens)
bellmedia_rds.AxisVideo
ContentId(3.1337796):LNH : Sénateurs 3 - Canadiens 4 (Prolongation)
bellmedia_rds.AxisVideo