Il y a pratiquement un an jour pour jour, « reset » était le mot qu’on entendait fuser de partout dans l’environnement du Canadien de Montréal. 365 jours plus tard, alors que le camp d’entraînement tire à sa fin, on peut dire que Marc Bergevin et la haute direction du CH auront réussi  à créer une belle compétition à l’interne et un choc des générations très intéressant.

À l’approche de la saison 2019-2020, le Tricolore compte sur des jeunes acquis via le repêchage qui cognent à la porte de la LNH et qui, sans manquer de respect envers les plus âgés, ne se sentent aucunement intimidés par le produit de la Ligue nationale. Par leur audace, leur niveau de compétitivité, mais surtout leur talent, ces jeunes joueurs impressionnent et représentent l’avenir du circuit Bettman.

Alors que le CH transporte ce spectre de non-participation en séries éliminatoires lors des deux dernières saisons, et trois au cours des quatre dernières, cette réalité demeura un facteur non négligeable et influencera fort possiblement la notion de profondeur cette saison.

D’un côté, un entraineur-chef chevronné en Claude Julien, lui qui est fort de plusieurs années d’expérience et pour qui la présence de vétéran au sein de 3e et du 4e trio se veut rassurante, en raison de l’acceptation de leurs rôles et responsabilités, de leur souci du détail dans les moments critiques du match. Des vétérans qui, par leur simple présence, ne te font pas nécessairement gagner des parties, mais ne te les font pas perdre.

Puis, de l’autre côté, le DG Marc Bergevin qui, grâce aux sélections des dernières années et à cette tendance de plus en plus omniprésente dans le meilleur circuit de hockey au monde, voit déjà certains de ses jeunes espoirs frapper à la porte à la vitesse grand « V ».

Tout en respectant le processus de développement et les différentes étapes de progression chez les plus jeunes, le Canadien évolue tout de même dans une des divisions les plus compétitives de la LNH, soit celle de l’Atlantique. Cela laissera très peu de marge de manœuvre et de place à l’erreur. Il risque donc fortement d’y avoir des choix qui ne seront pas toujours populaires auprès de certains, mais des prises de position qui exigeront d’accepter les conséquences futures.

À la lecture des expériences explorées par Claude Julien et son personnel en mutant certains jeunes sur les ailes au lieu de les garder à leur position naturelle, au centre, on remarque que certains changements se pointent à l’horizon et cela pourrait forcer la main du directeur général à transiger certains actifs (vétérans), question de faire place à de plus aux jeunes).

Pour plusieurs cela pourrait représenter un heureux problème et non le contraire. Les deux prochaines semaines s’annoncent des plus intéressantes quant aux choix que la direction du Canadien prendra.

À suivre !

Pour Thomas Chabot, tout va changer!

De ce que l’on peut en déduire, le jeune beauceron d’origine, Thomas Chabot, n’avait pas nécessairement le goût d’aller voir ailleurs et sortir de son milieu pour aller voir autre chose.

L’annonce de la haute direction des Sénateurs d’Ottawa sur cette nouvelle entente à long terme (8 ans) envers son jeune défenseur se veut un indicateur très positif pour le marché de la capitale nationale, qui en avait grandement besoin.

Un signal intéressant, mais surprenant par rapport au moment choisi d’une telle annonce. Disons que cela en a surpris plusieurs en raison du silence radio des derniers mois.Thomas Chabot

En faisant de celui-ci le plus haut salarié de la franchise, et le joueur autour de qui on veut bâtir pour les années futures, les Sénateurs ont clairement identifié Chabot comme un des prochains grands leaders de la formation, et pour lui, rien ne sera plus pareil.

Même s’il est habité par de belles valeurs familiales, et qu’il est servi par une agence qui prend bien soin de ses protégés, malheureusement, la donne vient de changer pour Chabot. Principalement dans la façon que son travail sera scruté, analysé, décortiqué de l’extérieur quant à ses performances, lui qui est maintenant l’un des chefs de file des Sénateurs d’Ottawa.

Une réalité qui forcera ce choix de 1re ronde, 18e au total en 2015, à se libérer du regard des autres à sa façon et de tenter de demeurer soi-même autant dans les bons moments que dans l’adversité. Il devra surtout se concentrer à faire ce que l’on fait de mieux indépendamment du jugement des autres, là où il n’a pas nécessairement de contrôle.

Évoluant pour une formation en phase de reconstruction et qui ne compte pas de capitaine officiel pour la prochaine saison, fort possiblement que ce mandat pourrait lui être octroyé le moment venu.

Une chaleur additionnelle potentielle que la direction des Sénateurs devra bien évaluer question d’éviter que cela devienne une situation paralysante sur la qualité du jeu du jeune défenseur à caractère offensif.

Une expérience qui par le passé n’a pas toujours bien servi l’organisation des Sénateurs. On n’a qu’à penser à la transition et au départ de Daniel Alfredsson vers Jason Spezza. Spezza avait dû chausser les souliers de cette légende des Sénateurs en plus de se retrouver avec le « C » sur son chandail. C’était tout simplement trop de pression et le jeune homme, à l’époque, s’était écroulé dans les moments de fortes chaleurs et sous la pression des réflecteurs. Une pression dévastatrice pour le principal concerné qui a exigé au défunt Bryan Murray qu'on l’accommode via le marché des échanges.

Donc, je me répète, mais je persiste et je signe, à l’époque on aurait clairement dû favoriser un capitaine de transition et Chris Phillips était le candidat idéal. Or, le tout aura été un réel constat d’échec sur toute la ligne.

Bref, voilà une réalité qui prouve que la prudence sera de mise dans la gestion de ce joyau en défensive chez les Sénateurs d’Ottawa pour les années futures.