Contrairement à la saison 2015-2016, il est intéressant de noter qu’en date du 10 janvier 2017, à l’étape de la mi-saison dans la LNH, l’ensemble des équipes canadiennes demeure actuellement au plus fort de la lutte pour une place en séries éliminatoires.

Chez le Canadien de Montréal, on était en droit de s’attendre à un redressement de la situation en raison d’un ensemble de facteurs, dont le retour en santé de l’un des meilleurs de sa profession à la position de gardien de but, Carey Price.

Aussi, en raison du mouvement de personnel effectué par le directeur général, Marc Bergevin, dans l’entre-saison, question d’ajouter du caractère et du leadership au sein de la Sainte-Flanelle.

Dans un même sens, la constance et la notion de la profondeur représentent à ce jour un des facteurs non négligeables des succès récents de la formation montréalaise. Sans nécessairement parler de « ballade dans le parc » pour le Canadien, il n’en demeure pas moins qu’elle est en plein contrôle de son destin à l’intérieur de la division Atlantique.

Entre-temps, chez les Sénateurs d’Ottawa, la franchise semble de plus en plus centrée sur l’objectif à court terme, soit celui de participer aux présentes séries. Ce qui est tout à fait compréhensible, en raison des insuccès des dernières années. Les Sénateurs occupent actuellement une des trois premières positions dans la division Atlantique, et ce, malgré le passage à vide des dernières semaines.

Même si c’est plus facile à dire qu’à faire, la formation ottavienne devrait demeurer au plus fort de la lutte d’ici la fin du calendrier, malgré les nombreux défis à relever d’ici la fin de ce long marathon de 82 parties, dont l’absence du vétéran Craig Anderson pour une période indéterminée.

Thomas Chabot

Sans pour autant hypothéquer et perdre de vue le moyen et long terme, l’émergence des jeunes semble devenir de plus en plus une réalité pour les Sénateurs. Avec les performances offertes par certains jeunes espoirs lors du dernier Championnat mondial de hockey junior – notamment Thomas Chabot (CAN) et Colin White (É.-U.) – on peut dire que l’avenir semble prometteur à Ottawa.

Dirigés de main de maître, on peut dire que les Maple Leafs sont présentement habités par un esprit des plus compétitifs et que ça transparaît sur la patinoire. L’entraîneur-chef Mike Babcock est arrivé avec la ferme intention de redonner vie à une franchise qui en a grandement besoin. À sa 2e saison derrière le banc de l’équipe, lentement, mais sûrement, Babcock se rapproche de plus en plus de l’objectif depuis son embauche, c’est-à-dire de ramener de la « crédibilité » dans la Ville Reine.

Présence de structures, respect de celles-ci, discipline et surtout efficacité lors des dernières séances de repêchage sont tous synonymes de succès pour Toronto. Tout ça, combiné au rendement des jeunes surdoués (Matthews, Marner, Nylander), qui par leur audace et la qualité de leur jeu impressionnent soir après soir, sans se laisser intimider en raison du facteur âge.

Tout en gardant la tête froide, sans rien prendre pour acquis, la formation ontarienne, à vitesse « Grand V », semble être en voie de devancer de plus en plus les échéanciers prévus de la part de la haute direction. Tout cela, en raison d’une bande de jeunes loups habités par la soif d’apprendre et de progresser au sein de la Ligue nationale de hockey.

Résistant à la graduation prématurée de certains de leurs plus beaux espoirs la saison dernière, ce pas de côté semble aujourd’hui rapporter déjà plusieurs dividendes pour les Leafs.

Plusieurs autres marchés canadiens surprennent également par le processus de relance de leur franchise. Comme plusieurs s’y attendaient, les Oilers d’Edmonton semblent « ENFIN » voir la lumière au bout du tunnel.

L’effet d’entraînement qu’apporte Connor McDavid, en raison de son niveau de compétitivité et de son grand désir de vaincre, semble porter ses fruits. Nul doute sur le charisme et l’énergie que celui-ci apporte dans l’environnement immédiat des Oilers, sans oublier le rendement plus qu’intéressant du jeune Leon Draisaitl, qui ne cesse d’attirer l’attention en raison de sa constance et de sa production offensive depuis le début de la saison, et ce, malgré seulement ses 21 ans.

Connor McDavidL’arrivée de certains joueurs d’expérience comme Milan Lucic, Patrick Maroon, Adam Larsson, Kris Russell, combinée à l’émergence des jeunes loups semble avoir permis à la formation albertaine de stabiliser sa ligne bleue et de trouver un juste équilibre entre l’offensive et la défensive.

Pendant ce temps, les Jets de Winnipeg connaissent une saison en deux temps, en raison de leur manque de constance, entre autres. Teintée de haut et de bas, la saison des Jets tarde à prendre son envol, eux qui peinent à atteindre leur vitesse de croisière, et ce, malgré la présence d’une offensive dévastatrice.

Après tout, ils comptent sur trois des 20 meilleurs pointeurs de la LNH au sein de leur formation, mais en raison de leur manque d’engagement dans les deux sens de la patinoire, le temps pourrait leur manquer. Si l’engagement collectif ne devient pas rapidement le centre des priorités, les Jets seront dans le trouble.

Entre-temps, qui aurait pu penser un seul instant, malgré de mauvais débuts de saison et le spectre du congédiement de Willie Desjardins chez les Canucks, que Vancouver et Calgary reviendraient au plus fort de la course pour l’obtention d’une place en séries?

En évitant de céder à la panique en procédant à des transactions mal calculées, aujourd’hui, ces deux formations semblent davantage se préoccuper de leurs performances sportives plutôt que d’accorder trop d’importance à ce qu’ils ne contrôlent pas. On remarque certainement un enthousiasme renouvelé au sein des deux marchés.

En conclusion, même s’il reste encore beaucoup de hockey à disputer et qu’on soit encore loin de la coupe aux lèvres pour les équipes canadiennes, reconnaissons que la présence des résultats actuels n’est que chose positive pour le circuit Bettman, qui a grandement besoin de ses marchés canadiens. Après tout, il s’agit d’une question de viabilité, mais aussi dans le but de susciter davantage l’intérêt des amateurs canadiens.

Équipe Canada junior : un baume pour le hockey québécois!

Le temps de laisser retomber la poussière depuis quelques jours, à tort ou à raison, la présence d’une séance de tirs de barrage pour déterminer le grand gagnant de la médaille d’or en aura fait réagir plusieurs sur la place publique.

Que l’on soit en accord ou non avec cette façon de faire, une chose demeure, la donne était connue de tous avant le début de la compétition. Pour le reste, à chacun son opinion.

Casey Fitzgerald et Julien GauthierSans en faire un débat de culture et de langue, la dernière prestation d’Équipe Canada junior aura représenté tout un baume pour le hockey québécois en regard au rendement des représentants du Québec lors de cette compétition internationale.

La fédération sportive a souvent été critiquée sur la place publique par certains amateurs, et médias, incluant votre humble serviteur à l’occasion, quant au rôle qu’elle joue au niveau des structures et de la LHJMQ dans le développement et le cheminement des jeunes hockeyeurs québécois.

Or, le rendement des Chabot, Lauzon, Gauthier, Joseph, Dubois, Roy et la qualité du jeu qu’ils ont offerte tout au long de la compétition en aura impressionné plus d’un. La contribution que ces jeunes ont su apporter à la formation canadienne dans la conquête de la médaille d’argent aura réussi à faire vibrer plusieurs chaumières du Québec.

Certes, la présence des hommes de hockey québécois, Joël Bouchard et Dominique Ducharme, dans l’environnement immédiat de Hockey Canada n’a pu que contribuer à la forte représentation de joueurs en provenance du Québec lors du championnat. Or, plus important encore, ces jeunes athlètes ont été en mesure de performer et de contribuer de façon significative aux succès de la formation en raison de leur niveau de compétitivité.

Aujourd’hui, ces récents succès doivent être partagés avec l’ensemble du hockey québécois et ce, peu importe l’allégeance et le réseau de provenance. L’influence des représentants québécois au cours des dernières semaines ne peut que servir de modèle à notre belle jeunesse à la recherche de source d’inspiration.

En conclusion, messieurs, chapeau et bonne continuité vis-à-vis l’objectif, soit celui d’évoluer un jour dans la cour des grands : la Ligue nationale de hockey.

Un rêve qui pourrait devenir réalité!