QUÉBEC – « Hier, on a pris la coupe (du Président) et on l’a mise dans sa boîte. » Serge Beausoleil et son Océanic de Rimouski s’attaquent maintenant à encore plus gros. 

« C’est important pour nous de se concentrer sur le présent, et le présent c’est la Coupe Memorial », martèle l’entraîneur-chef des champions du circuit Courteau.

Moins de 72 heures après avoir achevé les Remparts de Québec en deuxième période de prolongation du match no 7 de la finale de la LHJMQ, l’Océanic a repris le boulot jeudi à l’aube du lancement des hostilités.

Après les Remparts, qui ont été les premiers à chausser les patins sur la patinoire de Pavillon de la Jeunesse, l’Océanic a tenu une première séance d’entraînement depuis leur sacre, lundi dernier.

« Ça n’a peut-être pas été notre meilleure pratique, concède le capitaine Alexis Loiseau. On se remet dans le bain un peu. On a vraiment profité de notre soirée lundi soir, mais c’est le temps de revenir sur terre. »

Pour l’occasion, la terre, c’est la patinoire du Colisée Pepsi, où la formation du Bas-Saint-Laurent a rendez-vous samedi soir avec les Generals d’Oshawa, champions de la Ligue junior de l’Ontario (OHL) et tombeurs de Connor McDavid et sa bande.

« C’est abrupt un peu, mais on ne peut s’apitoyer sur notre sort où fêter trop longuement. Il faut être fin prêt pour la suite. Ce matin, le premier drill a été un peu plus difficile, mais après cela, ça s’est replacé. J’ai confiance en mes gars », signale Beausoleil.

Reste à voir maintenant si le pilote de l’Océanic réitérera sa confiance en Philippe Desrosiers en lui offrant le départ devant le filet.

Suspense, suspense…

Fidèle à son habitude, Beausoleil s’est bien gardé de dévoiler ses plans. Bien que Desrosiers ait signé la victoire dans les deux derniers matchs de la finale, repoussant notamment 47 lancers des Remparts lors du match décisif, ce dernier n’a pas encore reçu la tape dans le dos qu’il espère tant. Pour l’instant du moins.

« On va analyser cela à l’interne, je vous ferai part de mes décisions plus tard », s’est limité à dire Beausoleil dans une formule déjà bien connue.

Après avoir dû céder son demi-cercle à Louis-Philip Guindon et du coup son poste de no 1 au deuxième tour face aux Olympiques de Gatineau, Desrosiers a obtenu lundi un premier départ depuis le 14 avril  après être venu en relève à son coéquipier la veille.

« Ça n’a pas été facile, avoue Desrosiers. Un gardien veut toujours être partant, surtout un gardien no 1. Je n’ai jamais lâché et j’ai toujours travaillé fort dans les pratiques. J’ai gardé une bonne attitude et j’ai encouragé Louis-Philip, qui faisait de l’excellent travail. Quand ç’a été mon tour, j’ai tout donné. »

« Ma confiance a toujours été là et je ne me suis jamais découragé. Ce n’est pas parce que je n’avais pas bien gardé les buts, mais plutôt parce que Louis-Philip faisait de l’excellent travail. C’était à son tour », enchaîne Desrosiers.

Nul ne sait donc qui aura comme mandat de repousser les attaques des Generals qui, bien qu’ils soient réputés pour leur brio défensif, ne sont pas dépourvus en attaque non plus, statistiquement et physiquement parlant.

Seul Mcdavid a enfilé plus de points (49) que les attaquants des Generals Cole Cassels (31) et Michael Dal Colle (31) au cours des séries dans la OHL. La présence devant le filet de l’imposant Michael McCarron, choix de premier tour du Canadien en 2013, pourrait aussi ennuyer l’élu de l’Océanic entre les deux poteaux.

« C’est une équipe très solide, mais on ne doit pas avoir de complexe. On est capable de jouer contre eux », jure toutefois Beausoleil.