Qui mérite le trophée? Fais ton classement et compare-le avec celui de Marc Denis!

C’était une semaine de travail et de recherche pour moi, comme pour tant d’autres à travers la LNH, alors que je passais au vote, comme à l’habitude, pour le trophée Jack-Adams remis à l’entraîneur de l’année, mais, aussi, pour la première fois dans mon cas afin d’élire les récipiendaires des trophées Calder, Norris, Hart, Selke, Lady Byng et les positions au sein des différentes équipes d’étoiles en 2019-20 dans la LNH. Ces choix seront rendus publiques plus tard, à l’aube de la remise de ceux-ci et nous en reparlerons avec plaisir.

Aujourd’hui cependant, jetons ensemble un coup d’œil au trophée décerné par les DG de la LNH qui seront appelés à voter bientôt pour le gardien par excellence; le trophée Vézina.

Pour accomplir cette tâche, il y a un équilibre analytique à atteindre entre les statistiques traditionnelles et les plus poussées. Il y aussi la durabilité qui, bien qu’elle s’effrite au fil du temps, doit peser dans la balance. Finalement, comme il s’agit d’un honneur individuel, il faut regarder l’impact du gardien pour son équipe et comprendre l’importance du rôle que joue celui-ci pour ladite équipe.

Les mentions honorables

Plusieurs gardiens ont bien performé lors de la saison abruptement écourtée et méritent notre attention. Inversement à mes habitudes, commençons par les mentions honorables.

Andrei Vasilevskiy du Lightning a su gagner en confiance et constance après un début de saison plus près de la moyenne qui lui empêche d’être au rang des finalistes à mon avis malgré qu’il soit le meneur au chapitre des victoires.

Ben Bishop a été excellent devant la cage des Stars. Partageant le travail avec le meilleur auxiliaire de la dernière saison, Anton Khudobin, il semble démontrer qu’une division 60-40 de la tâche est optimale dans son cas. Il termine tout juste au pied du podium pour moi.

Jordan Binnington a prouvé qu’il n’était pas un feu de paille avec les Blues et Carter Hart, à peine âgé de 21 ans, a démontré que les Flyers ont finalement trouvé un vrai gardien numéro un. Je ne peux terminer cette section sans parler de cerbères qui ont tiré leur épingle du jeu, mais qui n’ont peut-être pas assez de temps de jeu pour obtenir considération. Ce phénomène semble plus particulièrement répandu cette saison avec les Kuemper, Lehner, Crawford, Francouz et j’en passe.

Les finalistes

C’est ici que je risque de vous surprendre. Si Tuukka Rask des Bruins est un habitué d’être considéré parmi l’élite de la profession, il en est tout autre pour mon second nommé. On y reviendra dans quelques lignes.

Rask a fait preuve de constance au point où il ne savait plus perdre. En effet, à trois reprises, Rask a vu un mois de calendrier s’écouler entre des défaites en temps réglementaire, assez impressionnant. Une gestion responsable des départs par le personnel d’entraîneurs des Bruins semble lui aller à merveille.

Jacob Markstrom n’était pas censé se retrouver ici. Parce qu’il n’a pas encore la côte à travers la LNH. Il est fort possible que les DG ne le placent pas parmi les finalistes. D’ailleurs, souvent,  on retrouvera un gardien qui jouit d’une excellente réputation se glisser dans le groupe de tête. Il n’en reste pas moins que Markstrom n’a pas volé sa place. Capable pour une première fois en carrière de véritablement asseoir ses compétences, il évoluait derrière une équipe dynamique offensivement, mais poreuse défensivement. Cette situation lui a permis de se signaler à plusieurs reprises et d’aider les Canucks à jouer dans la cour des grands.

Le gagnant

C’est à Connor Hellebuyck que je décerne mon Vezina virtuel. Sans réel auxiliaire de qualité pour le supporter, il a fait figure d’homme-orchestre pour les Jets. Il est celui qui a fait face au plus grand nombre de tirs de tout le circuit, dont plus de 15 provenant de l’enclave par rencontre, et a été en mesure de garder une efficacité impressionnante de ,922 pour une équipe qui n'est pas la plus hermétique défensivement. Il a le physique de l’emploi et l’utilise à bon escient. Bourreau de travail, il a une excellente concentration. Il a sauvé plus d’un but contre aux deux matchs, le meilleur parmi les gardiens partants.

Statistiques ajoutée (données de SportlogIQ) :

Gardien Buts sauvés par 60 min. Tirs reçus de l'enclave par 60 min.
Hellebuyck 0,53 15,2
Rask 0,45 12,4
Markstrom 0,47 14,8
Bishop 0,16 12
Vasilevskiy 0,22 13,2