Critiqué pour avoir refusé mercredi de se prononcer sur la décision des joueurs de différents sports de ne pas prendre part à des matchs pour protester contre l’injustice sociale et le racisme, l’entraîneur-chef des Flyers de Philadelphie Alain Vigneault a précisé sa pensée samedi.

 

Après la victoire de 4-3 des siens dans le deuxième match de la série face aux Islanders de New York mercredi, le pilote québécois avait indiqué qu’il n’était pas au courant de ce qui se déroulait à l’extérieur de la bulle à Toronto où les Flyers se retrouvent.

 

Vigneault répondait alors à une question qui faisait référence à l’intervention policière à l'endroit de Jacob Blake, un Afro-Américain, dans l'État du Wisconsin.​

 

« Dans la vie, je me rapporte à mes parents. Je me rapporte à ma famille. Je me rapporte à mes amis et je me rapporte à Dieu. Tous ceux que je viens de mentionner savent que ce que j'ai dit depuis notre après notre match de mercredi est la vérité. Mon honnêteté, mon intégrité, mon engagement social, pour une raison quelconque, a été remis en question.

 

Samedi, Vigneault a tenu à apporter les précisions suivantes, avant de refuser de répondre à des questions de journalistes :   

 

« Après notre dernier match contre les Islanders de New York, on m'a posé des questions sur la situation dans la NBA. Nous avions joué un match à 15 h, je ne savais pas ce qui se passait, donc je n'ai pas fait de commentaires. On est revenu à 18 h 15 à l'hôtel. J'ai ramassé de la nourriture, bu un martini et suis allé travailler dans ma chambre. On jouait à nouveau moins de 24 heures plus tard. J'ai travaillé tard dans la nuit et je me suis levé très tôt le lendemain matin. J'ai continué à travailler, j'ai dirigé ma réunion d'entraîneurs de 10 h 30 à 11 h 45. À 11 h 45, je suis allé passer un test de dépistage de la COVID. À midi, j'étais de retour pour la conférence de presse.

 

Je n'ai jamais pris la peine de demander ou de vérifier avec qui que ce soit ce qui se passait dans le monde ou dans la NBA. J'en suis coupable. J'étais totalement concentré sur notre prochain match. Comme je l'ai dit lors de la conférence de presse de midi, je suis pour l'égalité et pour la justice sociale.

 

Après cette conférence de presse, j’ai quitté pour notre repas d'avant-match. J'y suis parti vers 12 h 35 et en sortant j'ai vu que des joueurs des quatre équipes qui sont dans la bulle discutaient. C'était ma première indication que quelque chose se passait. Peu de temps après, j'ai reçu un message texte d'un de mes joueurs m'informant qu'ils ne jouaient pas ce soir-là.

 

Je suis coupable de ne pas avoir vérifié ce qui se passait dans le monde et dans la NBA, mais je suis une bonne personne. Je crois en l'égalité. Je crois en la justice sociale. Je veux faire partie de la solution. Je veux aider la société de toutes les manières possibles.

 

À toutes les personnes qui m'ont envoyé un texto et qui m'ont appelé au cours des 48 dernières heures pour m’offrir leur soutien, je veux leur dire: "Merci et continuez à rester en sécurité". À toutes les personnes qui au cours des 48 dernières heures ont mis en doute mon honnêteté, mon intégrité et remis en question mon engagement social, je veux leur dire: "Vous aussi, restez en sécurité".

 

Vous savez, nous avons tous notre part à faire pour aider la société à résoudre ses problèmes. Peut-être que nous pouvons tous commencer par être bons les uns envers les autres. La société est comme une grande équipe, tout le monde a un rôle à jouer. Si nous travaillons ensemble et que nous jouons nos rôles, je suis convaincu que nous pouvons résoudre les problèmes de société. 

 

Je tiens à remercier tout le monde d'être ici. Restez tous en sécurité et cela conclut la conférence de presse d'aujourd'hui. Merci. »

 

Le match no 3 de la série entre les Flyers et les Islanders aura lieu samedi soir.