MONTRÉAL – Devante Smith-Pelly n’a joué que 14 matchs la saison dernière et, l’année précédente, il a dû s’exiler auprès d'une équipe en Chine pour disputer du hockey professionnel. Cette fois, il espère profiter du contexte qui frappe l’organisation du Canadien pour retourner dans la LNH. 

Comme il dit lui-même, en souriant, il n’a que 29 ans et non 49 ans. Il se croit donc en mesure de pouvoir jouer encore quelques saisons avant d’accrocher ses patins. Ce sera à lui de le prouver puisque le Rocket de Laval ne lui a consenti qu’un contrat d’essai professionnel pour l’instant.

Son expérience de 14 parties, en 2020-21, avec le Reign d’Ontario, dans la Ligue américaine de hockey, n’avait pas été suffisante pour qu’une équipe s’approprie ses services cette saison. 

« Je suis content d’être de retour. Durant cette attente, j’ai essayé de trouver du boulot avec une équipe. Ça s’est fait assez rapidement quand mon agent m’a dit que le Rocket était intéressé que je me présente avec l’équipe, j’ai sauté sur l’occasion. Évidemment, j’ai déjà appartenu à cette organisation auparavant donc je connais les environs et tout. C’était une évidence d’accepter pour essayer d’aider l’équipe », a commenté Smith-Pelly aux médias, lundi. 

Déjà qu’il s’était un peu éloigné de la LNH avant l’éclatement de la pandémie, cette situation n’a fait que compliquer son désir d’y retourner. 

« Ouais, ce fut deux années difficiles pour tout le monde, pas seulement pour les joueurs. J’ai essayé de demeurer positif à travers tout ça », a exprimé DSP qui se réjouit de cette ouverture.  

« C’est un soulagement dans le sens que je ne jouais pas. S’entraîner et patiner avec un ou deux gars, ce n’est pas l’idéal. Mon métier, c’est de jouer et d’appartenir à une équipe. Quant à mes chances d’avoir un contrat, j’y vais un jour à la fois, on devrait jouer mercredi et je veux m’assurer d’aider l’équipe », a mentionné celui qui habite à Toronto. 

Évidemment, la première étape sera d’afficher le conditionnement physique suffisant afin d’aider le Rocket. Smith-Pelly a parfois éprouvé des ennuis de ce côté. 

« Ça fait deux jours qu’on pratique, c’est difficile à dire un peu. Il a beaucoup d’expérience, mais il n’a pas joué souvent cette année. Il est peut-être un peu en arrière des autres en raison de son conditionnement physique. Mais s’il peut nous procurer de l’expérience, ça pourrait nous aider », a réagi l’entraîneur-chef Jean-François Houle à ce sujet. 

Les nombreux cas de COVID-19 chez le Canadien risquent de provoquer une entrée en scène hâtive du droitier. C’est simple, le Rocket ne disposait que de 12 attaquants, lundi, et quatre défenseurs à l’entraînement. Si le Tricolore ne cède pas d’attaquants à Laval sous peu, Smith-Pelly obtiendrait sa première audition, mercredi, lors du retour à l’action du Rocket. 

Il faut remonter au 24 avril 2019 pour retracer son dernier match dans la LNH. Les prochains mois détermineront s’il doit se contenter d’une fin de carrière dans la Ligue américaine. 

« Je ne pense pas que je suis opposé à l’idée de jouer dans la Ligue américaine, mais je ne veux pas trop me projeter dans l’avenir pour l’instant, j’aborde les choses un jour à la fois. Je peux encore jouer plusieurs bonnes saisons », a répondu celui qui détient 395 matchs d'expérience dans la LNH dont 66 avec le CH. 

Pourtant, en 2017-2018, Smith-Pelly semblait en voie de relancer sa carrière dans la LNH. Après une saison de 75 matchs avec les Capitals de Washington, il avait joué un rôle important avec sept buts éliminatoires vers la conquête de la coupe Stanley. La saison suivante, il a plutôt fini par aboutir dans la Ligue américaine. Ferait-il quelque chose autrement pour éviter ce scénario ? 

« Pas vraiment, lance DSP sans pouvoir s’empêcher de regarder au plafond. J’ai commencé cette année avec une grande confiance et j’avais eu un bon départ. Qui sait ce qui s’est passé ? Je ne veux pas trop entrer dans les détails. En arrivant (dans la LAH), j’ai voulu aider les espoirs en étant l’un des plus vieux. Je trouve que j’ai laissé un impact positif sur ces jeunes », a mentionné le choix de deuxième ronde en 2010.  

Près d'un mois sans jouer pour le Rocket

Étant donné que le Rocket doit se débrouiller sans plusieurs armes retenues par le Canadien, il n’est pas impossible que DSP trouve un moyen de se démarquer rapidement. 

De plus, les joueurs du Rocket n’ont pas joué depuis le 17 décembre. Cette pause indésirable se sera étirée pendant près d’un mois et le retour à l’action, mercredi le 12, s’effectuera à huis clos à la Place Bell de Laval. 

« On a plusieurs nouveaux joueurs et les deux pratiques (dimanche et lundi) servaient seulement à aider les joueurs à retrouver leurs jambes. Ils avaient un peu de rouille, ça fait quelques semaines sans patiner. Mais toutes les équipes vivent des choses semblables avec des joueurs qui arrivent d’un peu partout, il faut composer avec ça », a admis Houle. 

« Ce n’est pas évident, on n’a pas été sur la glace depuis le 18 décembre, ça fait un bon bout. Chaque fois qu’on reçoit un joueur, on l’intègre au groupe et on s’adapte », a ajouté l’entraîneur. 

Pour l’instant, Houle et ses protégés se préparent donc pour jouer mercredi, à Laval, ainsi que vendredi, à Springfield, et samedi, à Hartford. On le comprend d’être prudent avec tous les modifications qui sont survenues. 

Les mois de février, mars et avril s’annoncent chargés avec des matchs à reprendre. Houle ne peut que souhaiter que la plupart de ses piliers soient de retour pour aider pour son club. 

En attendant, il a souligné le travail de quelques réguliers qui n’ont pas été rappelés par le Canadien notamment car ils ne possèdent pas de contrat de la LNH. Il a nommé (Gabriel) Bourque, (Danick) Martel, (Brandon) Gignac et (Kevin) Roy en attaque ainsi que (Tobie) Bisson, (Carl) Neill et (Terrance) Amorosa en défense. 
 
Du renfort pourrait provenir de Joël Teasdale (genou) qui a renoué avec l’entraînement, mais il s’agit d’une option à moyen terme. Quant au capitaine Xavier Ouellet, il n’est pas prêt à enfiler ses patins. 

Devant le filet, ce n’est pas problématique avec la présence de Michael McNiven, Kevin Poulin et Louis-Philip Guindon.