COLLABORATION SPÉCIALE

Malheureusement pour les Sénateurs d’Ottawa, le premier quart de la saison 2021-2022 présente de plus en plus l’antithèse de ce que nous aurions pu anticiper en lever de rideau, avec cette fiche très peu reluisante de 4-14-1.

Une déroute totale et non anticipée qui nous porte à croire que les semaines et même les mois à venir risquent d’être pénibles dans la capitale nationale.

Dans les dernières semaines, la formation ottavienne ne fait pas que chercher ses repères, mais elle semble aussi avoir perdu tous ses moyens dans cette quête de solutions, comme en témoignent certaines décisions de l’entraineur D.J. Smith dans la gestion de son personnel.

Prenons par exemple la situation des gardiens de but, alors que le vétéran gardien Matt Murray a été placé au ballottage lors du dernier week-end, lui qui est lié contractuellement à l’équipe jusqu’à la fin de la saison 2023-2024, et ce à très haut salaire!

Avec le contrat accordé à Murray en octobre 2020, Ottawa pensait avoir réglé sa situation devant le filet. Or, on doit maintenant avouer qu’il s’agit d’un constat d’échec qui fait mal, très mal.

Loin des X et des O, la troupe de D.J. Smith est très ébranlée présentement et démontre des signes flagrants d’un manque de confiance généralisée dans cet environnement aussi fragile qu’une maison de verre.

En plus de la situation des gardiens de but, l’équipe se cherche sur la patinoire et la haute direction tente de faire bouger les choses. La plus récente tentative est la réclamation au ballottage de l’attaquant Adam Gaudette des Blackhawks de Chicago. De son côté, Smith tente de brasser ses trios comme on brasse un sac de jujubes pour essayer de passer certains messages et trouver des combinaisons gagnantes. Bref, un beau désastre!

Au-delà du fait qu’elle n’a remporté qu’une seule petite victoire à ses 12 dernières sorties, avec une fiche de 1-10-1 et une séquence active de cinq défaites consécutives, Ottawa ne semble pas être en voie de s’en sortir, si on se fie aux statistiques avancées.

Si à Montréal et à Vancouver le temps est rendu à la reddition de comptes en raison des insuccès de ces deux formations canadiennes, le jour n’est pas nécessairement loin où la chaleur du moment va se manifester plus ouvertement dans la capitale nationale, après plusieurs saisons de vache maigre.

Pour les observateurs de la scène, l’absence de progression autant comme équipe que sur un plan individuel chez plusieurs joueurs, jumelée à cette absence d’identité dans le collectif, est la démonstration d’un plaisir perdu et d’une sérieuse remise en question à l’échelle de l’organisation. Que ce soit pour les joueurs, les entraineurs ou la direction, un regard critique se devra d’être posé sur soi-même avant d’aller plus loin sur les prochaines étapes à entreprendre.

Dominés dans plusieurs facettes de jeu lors du récent voyage (fiche de 0-4), les Sénateurs n’auront pas démontré de signes encourageants, et ce malgré quelques soubresauts et le contexte actuel que l’on ne peut banaliser (arrêt des activités en raison du protocole COVID).

La disparition du plaisir et ce manque de confiance en soi représentent actuellement les plus grands défis pour la troupe de D.J. Smith qui devra trouver des solutions à ses problèmes rapidement.

Pour Pierre Doriont, le fait de procéder à une transaction d’importance sans avoir la conviction d’une situation gagnant-gagnant représenterait la pire erreur dans la gestion interne.

Faire preuve de grande lucidité et d’une prise de conscience de l’état de la situation représentera le premier pas dans la bonne direction pour se recentrer et focaliser sur les pistes de solutions potentielles. Comme je le dis souvent, il faut se concentrer sur ce que l’on peut contrôler à l’intérieur des quatre murs du vestiaire.

Bref, dans un contexte où le mot imputabilité prend tout son sens, l’épreuve du moment représente aujourd’hui un sérieux test de caractère pour cette formation qui n’avait déjà pas les reins très solides!

Canadiens de Montréal : Une méchante tour de Babel!

Geoff MolsonPar sa définition, une tour de Babel représente un endroit où règne la confusion et où les gens ne se comprennent pas. C’est exactement ce qui se passe à Montréal!

Alors, peu importe les interlocuteurs ou les responsables, il est très clair que certains dirigeants du Canadien de Montréal ont échappé le ballon, non pas dans les décisions des dernières heures, mais davantage dans le processus.

Toujours en reconnaissant que depuis la forte présence des médias sociaux (les fameux insiders), disons que de protéger la confidentialité est chose plus facile à dire qu’à faire, comme en témoigne la sortie de la nouvelle entourant la permission de s’entretenir avec Jeff Gorton.

Que l’on soit pro ou non Marc Bergevin ou Geoff Molson, le roman-savon auquel nous avons assisté au cours des derniers mois a assez duré et ne pouvait que créer davantage des dommages collatéraux dans la gestion quotidienne de cette formation qui est loin de jouer à la hauteur de son potentiel, et ce, malgré les embûches des derniers mois (décisions internes, blessures à long terme, etc.).

Malheureusement, ce chichi du moment n’a pu que nuire aux relations et au lien de confiance avec les partisans. La situation des dernières semaines a sérieusement ébranlé les colonnes du temple à Montréal et il fallait agir. Bergevin, entre autres, a fini par payer la facture!

Comme le dit le vieil adage : « on ne fait pas d’omelettes sans casser d’œufs », et à mes yeux les événements des derniers jours se retrouvent dans la section de l’irréparable. Pour le bien de tous les partis impliqués, le divorce représentait la seule et unique avenue pour le bien organisationnel. Question de stabilité, sur le court, moyen et long terme, la décision d’hier était nécessaire.

Or, de penser un seul instant que Bergevin est le seul et unique responsable de ce climat instable des dernières semaines représenterait de l’aveuglement volontaire, et ce, même s’il est responsable en grande partie de l’ensemble des opérations hockey.

Bergevin, en poste depuis 2012, démontrait des signes de grande fatigue et il avait fort possiblement le nez trop collé sur l’arbre. Je suis persuadé qu’avec un peu de recul, question de se refaire des forces, on le reverra bientôt dans la Ligue nationale!